Le Phénix de Marc
Une fois n'est pas coutume, nous vous présentons un vélo déjà publié sur notre site. L'Exosquelette, le Victoire n°371 de Marc, faisait la joie de son propriétaire depuis plusieurs années et l'accompagnait sur toutes ses sorties cyclosportives.
Alors qu'il partait pour une toute petite sortie pour fêter son anniversaire, Marc s'est fait renverser par une moto, qui l'a percuté par l'arrière à grande vitesse. Marc s'est réveillé dans le fossé, avec vertèbres et côtes fracturées. Après une longue convalescence, Il s'en est heureusement bien remis et nous a confié son vélo pour le remettre en état de marche. Nous vous présentons donc ici le Victoire n°371, un véritable Phénix renaissant de ses cendres.
Le vélo de Marc était un pur véloce, un Victoire sportif conçu pour des sorties rapides sur route en quête des dénivelés les plus ardus. Équipé à l'époque en SRAM Red version patin, tout avait été pensé pour rechercher la légèreté et l'agilité. Marc a un petit gabarit, ce qui permet de réduire la taille de certaine pièces. La douille de 36mm est particulièrement adaptée dans ce cas-là. En plus du gain de poids, le vélo s'en retrouve encore plus épuré.
Hélas, un motard inattentif et trop rapide l'a percuté par l'arrière sur une sortie anodine. Le vélo a cependant eu plus de chance que Marc : l'intégralité du choc a été absorbé par l'attache rapide de la roue arrière. L'axe a été brisé et la roue éjectée sur le coup, mais le cadre n'a été aucunement tordu. Nous avons vérifié : la magnifique roue arrière Campagnolo Bora One n'avait pas un millimètre de voile, et le cadre était encore parfaitement aligné sur le marbre.
Marc nous a confié sa machine pour que nous la remettions en état de marche. Nous en avons aussi profité pour faire quelques mises à jour, et appliquer une nouvelle identité à ce Phénix, que nous vous présentons ci-dessous.
L'accident avait complètement cassé le dérailleur et une manette, nous en avons donc profité pour mettre à jour le groupe de Marc. Toujours en SRAM Red électronique, mais sur une version plus récente pour cassette à 12 pignons.
La version patin, plus légère, correspond toujours au souhait de Marc : un vélo simple, léger et épuré.
On présente souvent la pate de dérailleur comme un fusible pour le cadre : le dérailleur étant la pièce la plus à même d'être accrochée par une racine ou une branche basse, les pates sont conçues pour casser afin de protéger le cadre en cas de choc.
Néanmoins, pour les accidents routiers tel que celui qui a touché Marc, l'attache rapide remplit aussi cette fonction de protection du cadre. Nous ne regarderons plus cette petite pièce simple de la même façon.
Si l'exosquelette de Marc était auparavant orné de figures géométriques, nous avons opté pour un dégradé sur le Phénix. D'un noir profond à l'avant, la teinte évolue vers un gris aux reflets bleutés au niveau du tube de selle, pour arriver sur la couleur naturelle de l'acier, en laissant apparaître les soudures autour du pédalier et de l'axe arrière. Les tubes inox permettent de mettre en évidence toute la maitrise de nos cadreurs, une option que nous choisissons régulièrement.
Côté cockpit, le Phénix reste un pur adepte de la route. La fixation du GPS est directement intégré à la potence via les vis de serrage du cintre.
La potence elle-même est fabriquée sur mesure, avec un positionnement de la vis de serrage latérale et asymétrique. La raison ? Vu de côté (du bon côté, celui que les photographes préfèrent, "driveside" disent nos amis anglo-saxons), la vis est invisible et la ligne du cockpit complètement épurée.
Toute l'équipe Victoire a été émue et marquée par cet accident. Nous sommes très heureux de savoir que Marc arpente de nouveau les routes asphaltées d'Auvergne au guidon de son Phénix.