Le blog : sortie et balades
Des paysages, des kilomètres et des vélos sur-mesure.
Micro-aventure dans le Sancy
L’histoire de Victoire est indissociable de Clermont-Ferrand et de l’Auvergne en général. Du sentier monotrace à fort dénivelé au col goudronné de montagne en passant par les pistes forestières au milieu des puys, notre région offre pourtant des possibilités infinies. Nous avons donc souhaité partager avec vous nos parcours préférés, où tous les membres de l'atelier viennent tester de nouvelles idées et explorer leur région de naissance ou d'adoption.
La trace que nous vous proposons ici peut être aisément adaptée selon vos envies et votre condition physique. Nous avons choisi la version adaptée à une soirée plus une journée avec bivouac, parce qu’elle peut s’adapter mêmes aux agendas les plus remplis. Une micro-aventure idéale pour couper le rythme et prendre un grand bol de nature sans abandonner famille et travail trop longtemps.
Pour télécharger le fichier GPX (lisible par les appareils GPS) de ce parcours, cliquez ici.
Ce parcours commence au Sud des monts du Sancy, emprunte deux cols auvergnats, avant de remonter toute la chaîne des Puys du Sud au Nord. Il fait 133 kilomètres pour 2.300m de dénivelé.
A la fois roulante et technique, cette trace offre une très grande variété de revêtements, et demande des pneus larges (au moins 45) et cramponnés pour les parties les plus accidentées de la chaîne des Puys.
Tout au long du chemin, de nombreuses possibilités d’hébergement et de restauration permettent de partir le cœur aussi léger que les sacoches !
Le départ se situe à la garde routière de Clermont-Ferrand. De là, (n’oubliez pas d’attacher les vélos dans la soute), un bus régulier rejoint la ville thermale de la Bourboule en une heure et quart. Située sur les rives de la Dordogne, au cœur du massif du Sancy, cette cité typique de la Belle époque mérite une petite visite avant de débuter l’ascension du jour.
Il y a environ 7 trains par jour, le premier à 10h10, le dernier à 19h48 (horaires à vérifier bien sûr !)
Plein Sud, la D645 sillonne en montant tranquillement entre failles rocheuses et forêts à l’Ouest du Puy de Chambourguet sur la commune de La Tour d’Auvergne. Au sommet de la montée de la Stèle (7,1 km d’ascension à 5,8% de moyenne), de nombreux départs de randonnées, des pistes de ski de fond, des pistes de VTT balisées, un espace pour laver les vélos et gonfler les pneus, et un hébergement tout confort : les cabanes des Volcans à réservation fortement recommandée.
Si vous préférez bivouaquer, deux options s’offrent à vous selon la météo du jour : les sentiers de VTT ou la petite route qui descend doucement vers un plateau de prairies humides ponctué de petits villages au pied de la magnifique chaîne des Monts d’Or qui perce au loin, avec le Puy de Sancy (1886m.) comme sémaphore.
Vous vous dirigez ensuite vers le petit village paisible de Chastreix, au coeur de la vallée de la Fontaine Salée. Vous quittez ensuite la route, toujours très tranquille et peu fréquentée pour de petits sentiers, en direction de l’entrée de la réserve naturelle, pour rejoindre un pré, idéal pour un bivouac avec vue !
Autre option, le long de la petite route, dormir dans une des tentes safaris ou des cabanes équipée de grandes baies vitrées de Terre d’horizon. Notez que cet hébergement dispose aussi d’un “P’tit café” pour de la restauration rapide de 16h à 20h le week-end et pendant les vacances scolaires.
Le Victoire 417, très polyvalent a été réalisé pour la Chris King Open House de 2019. A la fois gravel tout terrain grâce à ses pneus larges, et vélo d'aventure capable d'embarquer de nombreux bagages, ce vélo a parcouru plus de deux mille kilomètres sur les terrains les plus variés, des hauts plateaux du Vercors à L'Auvergne, en passant par les chemins de vignes de Touraine ou les petites routes forestière d'Île de France. Vous pouvez le retrouver en action ici.
Le Victoire 491 est son successeur. Le système de bagages a été totalement repensé pour encore plus de praticité et de polyvalence. Exit la sacoche de selle, nous avons conçu deux systèmes inédits de porte-bagages avant et arrière. Ces systèmes permettent de concilier la légèreté indispensable pour du bikepacking sur les chemins gravel, tout en conservant la solidité, la stabilité d'une randonneuse, gage d'un pilotage plus précis et d'une sécurité accrue. Pour ce bivouac, le vélo était équipé d'une tente ultra-légère à l'arrière, ainsi que d'un tapis de sol et d'un duvet sur les côtés du porte-bagage arrière.
Au réveil, prendre un joli petit sentier en suivant les panneaux de randonnée pédestre qui indiquent la direction de Picherande. Ce petit village dispose d’une fontaine d’eau potable, et de quelques commerces pour se restaurer dont un petit café aussi typique que sympathique.
La petite départementale poursuit sa route entre les Puys du Sud Sancy et quelques lacs comme le lac Chauvet ou le célèbre lac Pavin. Ce cratère presque parfaitement rond, formé il y a 7.000 ans, est profond de 92 mètres et alimente quelques légendes… C’est un endroit parfait pour une pause à l’ombre des arbres qui bordent ses rives. D’autant que la suite s’annonce assez musclée…
Mais vous passerez d’abord par le village de Besse. Entre ses passages voûtés, ses huit édifices médiévaux classés aux monuments historiques… et son fromager, ce village typique de la région, ancien fief des Médicis, mérite au moins quelques photos et pourquoi pas une nouvelle pause restauration !
En sortant de Besse, prenez la direction du Nord, vers la merveilleuse réserve naturelle de la vallée de Chaudefour où vous pouvez aussi faire une halte. Puis commence l’ascension du col de la croix Saint Robert.
Ce col, le plus haut du massif du Sancy (1451m), est très régulier par ce versant (6,5% de moyenne) et offre tout au long de la montée de 6km, des vues magnifiques sur le massif, sur le lac Chambon, le château de Murol et bien au-delà. A quelques hectomètres du sommet, le Buron de la Croix Saint Robert vous permettra si besoin de vous désaltérer et vous restaurer. Le paysage autour est impressionnant, entre steppes herbeuses et sommets.
La descente vers la station thermale du Mont Dore se fait dans les sous-bois sur une route légèrement abîmée. La prudence est de mise. Après tous ces paysages sauvages, la station paraît très animée. Encore une occasion de se ravitailler, voire de déjeuner d’une bonne pizza, avant d’attaquer le second col routier du jour : le col de la croix Saint Morand, plus roulant que le précédent (4,5km à 4,6% de pente moyenne). Attention cependant, si vous êtes chargés, l’enchaînement des deux difficultés et le long faux plat venteux au sommet peuvent s’avérer assez fourbes.
En haut de la Croix Morand, le Buron du col propose des repas copieux, fort appréciés en milieu de journée. Il faut bien ça avant d’attaquer la partie purement gravel de la sortie, très énergivore !
Pour vous lancer sur les chemins du Nord Sancy, revenez d’environ 200 mètres sur vos pas et tournez à droite dans le sentier pédestre balisé. C’est la fin du bitume : le revêtement est roulant, mais attention aux trous et autres pierres cachées : c’est à partir de cette portion que vos pneus larges vont être constamment mis à contribution. Les panoramas sur le Sud de la chaîne des Puys sont magnifiques et dégagés. Le puy de Dôme vous servira désormais de boussole et vous ne dévierez plus de votre axe presque jusqu’à l’arrivée !
Entre larges prairies et chemins de graviers face au Puys de la Vache et de la Lassolas et leur terre rouge, vous entrez dans une partie descendante de pilotage roulant. La porte Sud de la Chaîne des Puys s’offre à vous ! Une fois traversée avec prudence la D2089 qui descend vers Clermont, vous êtes partis pour un enchaînement de sentiers magnifiques à 1000 mètres d’altitude.
Arrivés au village résidentiel de Laschamps, vous traversez à nouveau avec prudence la route de Bordeaux et prenez un très joli chemin pour poursuivre votre périple en passant à l’Est des Puys. Cette partie de la forêt propose une navigation parfois déroutante, mais laissez-vous porter… Tant que vous ne remontez pas, tout est parfait. Vous effectuerez un étrange demi-tour récompensé par un mono-trace sublime, lisse autant que joueur, avant de poursuivre votre route vers le pied du Puy de Dôme.
Vous traverserez la voie ferrée du petit train touristique qui monte à son sommet avant de filer le log du golf d’Orcines jusqu’à Fontaine du Berger, sur des sentiers gravel “californiens”. Après une autre traversée de route, vous poursuivez votre périple dans une jolie forêt à l’Est du Puy des goules.
Traversez ensuite avec la plus grande prudence la route de la Nugère avant de prendre légèrement à l’Ouest vers le Puy de la Nugère que vous contournerez par l’Ouest.
Le sentier qui descend de là à Volvic est un régal pour les corps et les montures fatigués. Sinueux, ombragé, c’est un grand plaisir de pilotage qui vous attend. Il file rapidement vers les sources de Volvic, mais restez vigilants, quelques passages pierreux peuvent se révéler un peu traîtres. Méfiez-vous aussi car ces derniers sentiers du jour sont dans un parc proche de Volvic, le parc des sources. Il est donc très fréquenté le week-end par des randonneurs et des joggeurs.
La petite ville de Volvic peut être une bonne halte pour une dernière boisson fraîche avant le départ, avec ses ruelles de pierre noire, volcanique, célèbre dans la région et bien au-delà. Cette pierre extraite dans la carrières alentours depuis le XIIIème siècle, fait la renommée de cette petite cité auvergnate qui ne manque pas de charme.
Pour rejoindre la gare de Riom, idéalement située sur la ligne Paris-Clermont, il vous suffit de vous laisser glisser depuis le centre-ville vers Marsat, en empruntant un dernier petit sentier, puis sur la route, vers Riom, en seulement 7 kilomètres descendants. Le train pour Moulin, Vichy, Nevers, ou dans l’autre sens Clermont-Ferrand vous attend… et il prend les vélos non démontés !
Je l’ai testé, même pour un Parisien, c’est l’escapade idéale en seulement une journée et demie tout compris !
Nous vous proposons sur ce blog d'autres parcours au départ de l'atelier... ou presque, n'hésitez pas à venir nous rencontrer si vous décidez de vous aventurer sur l'un d'eux !
Le Touraine Gravel Challenge 2
Dimanche 12 septembre se tenait l’un des événements gravel les plus sympas et les mieux organisés de l’année : le Touraine Gravel Challenge, la TGC pour les intimes. Un périple de 168 bornes à 80 % sur les chemins de vigne et les sous-bois de la Touraine ensoleillée. Entre maisons troglodytiques et châteaux royaux, l’expérience fut aussi sportive que dépaysante pour mon frère et moi, plus habitués aux reliefs d’Auvergne et des Alpes. Et une chose est sûre, on y reviendra !
L’an dernier la TGC s’était tenue sous des torrents de pluie, et la boue des chemins de vignes, bien collante, avait rendu l’exercice périlleux. Cette année, pas de sacrifice humain nécessaire pour conjurer le mauvais sort : un grand soleil est annoncé sur la Touraine pur tout le week-end.
Après un social ride gastronomique le samedi après-midi, les participants peuvent choisir entre deux parcours le dimanche : un 80 km (la Gretel) et un 170 (la Hansel, car l’équipe d’organisation possède un humour hors-norme) pour découvrir les sentiers cachés de l’Est et du Sud-Est tourangeau.
Tout commence par un départ à la frontale à 6h30 devant l’hôtel « cycling-friendly » L’Étape 84, sur la mythique avenue de Grammont et ses inquiétants rails de tram, les petits groupes d’une dizaine traversent puis suivent la Loire endormie vers les coteaux de Rochecorbon. Cette petite bourgade aux nombreuses maisons troglodytes, cache des petits murs bien raides comme autant d’échauffements extrêmement dynamiques pour réveiller les participants. Après des bifurcations à angle droit qui cassent d’un coup l’élan des plus vaillants, deux cent mètres de pente sur des routes à peine assez larges pour un vélo, entre les vieilles maisons.
Les rires fusent en même temps que quelques mots doux et deux ou trois râles pendant que les dérailleurs hurlent de douleur. Le ton est donné pour la journée : nous sommes en Touraine, il n’y aura pas de col, mais ces ruptures sèches sont sacrément éprouvantes ! Et tout le monde en rigole comme une belle bande d’inconscients. La récompense est devant nous : le soleil se lève doucement sur le tuffaut avec lequel ces villages sont construits. Ces pierres blanches, calcaires, s’éclairent d’orangé et la Loire en contrebas offre de magnifiques reflets à l’horizon.
Passé les premiers villages, la trace s’évade presque définitivement de l’asphalte et replonge dans la nuit d’un petit bois, porte d’entrée des vignes de Vouvray. Ces chemins sont piégeux, surtout dans la pénombre, et quelques chutes sans conséquences viennent briser l’harmonie du train des faisceaux de lampes. Les ornières creusées par le passage des engins agricoles sont particulièrement traîtresses quand elles sont recouvertes d’herbe.
La concentration est à son maximum, et l’on voit avec soulagement le soleil monter doucement dans le ciel. L’allure augmente un peu dans les groupe quand les obstacles deviennent plus facile à anticiper et c’est le moment de caler son allure. Il reste quand même 130 bornes ! Pour avoir tenté de suivre un grand type au maillot bleu pendant quelques centaines de mètres et avoir grillé l’équivalent de deux chopines de gel énergétique, j’ai bien compris la leçon (le type en bleu en question c’est Jérémy Roy, le gros moteur du jour, un tout jeune retraité des pelotons professionnels, ce qui soulage un peu !)
Sortis des quarante premiers kilomètres de vignes, les groupes encore soudés traversent de nouveau la Loire par le pont d’Amboise qui offre une vue sublime sur le château où repose Léonard de Vinci.
Après une petite montée par les ruelles étroites de la vieille ville, voilà le premier ravitaillement, tenu par la famille de Fabien, l’un des organisateurs.
L’ambiance est sacrément bon enfant, tout le monde se fait prendre en photo devant le panorama en dégustant de quoi tenir encore 70 bornes avant le prochain ravito. Luxe ultime, il y a même un mécanicien, Dimitri, de Cycle Express 37, tout prêt à bichonner les mécaniques en souffrance !
Après cette pause remplie de chaleur humaine et de recharges énergétiques, la troupe prend la direction du Sud, direction la vallée de l’Indre et la magnifique ville de Loches. Et comme le dit l’expression locale : « On n’est pas rendus à Loches ».
Entre petites routes qu’on croirait réservées aux vélos, chemins de halages et singles en forêt, la trace est magnifique et passe devant le sublime château de Chenonceau, posé sur l’Indre comme s’il flottait. L’occasion pour beaucoup d’instagramer tout leur soûl, et de bien rigoler quand certains tentent bravement de caler leur monture sur le petit rebord qui longe un canal bien profond pour la gloire des réseaux sociaux.
Après cette rapide pause touristique, on repart vers le méconnu château de Montpoupon, caché au cœur d’une petite vallée creusée par deux ruisseaux. Les mini pelotons le surplombent en débouchant d’un chemin rapide, fait de cassures et de relances dans l’étroitesse d’un sous-bois à la fraîcheur sacrément bienvenue !
Après un passage reposant sur route entre large plaine agricole et prémisses de l’immense forêt de Loches, arrive l’un des passages les plus enthousiasmants du jour, et pas seulement parce qu’il précède le ravitaillement numéro deux !
Les pistes forestières et les petits singles VTT de la forêt de Loches sont un régal de pilotage où l’on ne regrette pas nos pneus larges. Puis une longue ligne droite ondulée de plusieurs kilomètres permet de lâcher les chevaux en même temps que les yeux du GPS, et de passer d’un groupe à l’autre selon l’aisance des uns et des autres sur les terrains cassants. A chaque dépassement, un petit mot amical, un sourire, l’esprit de la TGC est vraiment impeccable et partagé. Il reste soixante-dix bornes et tout le monde commence à sentir la somme des efforts déployés. Parce que cent bornes de gravel sur ce genre de terrain, ça entame même les plus volontaires.
En bons organisateurs sadiques, Fabien et sa bande n’ont eu aucune pitié pour leur troupe. La ravitaillement numéro deux a bien entendu pris place tout en haut de la citadelle de Loches. On aurait pu aisément deviner que le petit chemin sinueux qui monte entre remparts et donjon était celui qu’il fallait emprunter pour avoir une chance de faire une razzia sur un tas de figues et de bananes.
Ici encore une superbe ambiance règne dans ce cadre majestueux. Les beaux vélos défilent, tous très différents, du cyclo-cross au monster cross en passant par des bolides hybrides hyper agressifs.
Nos Victoire se font des copains et alimentent des discussions pointues. Et les blagues douteuses sur Loches, que l’on vous épargnera ici, maintiennent cette ambiance joyeuse qui porte le peloton depuis le premier kilomètre. Les poches du maillot remplies de bananes portées façon colt de cow-boy, nous voilà repartis vers le troisième cours d’eau majeur du département : l'Indre et ses paysages très différents.
Entre pistes blanches de style Strade Bianche dont la poussière se glisse au fond de la gorge façon plâtre, étonnants bois de pins qui nous transportent dans les Landes, le dépaysement est total. Il fait chaud et on profite des petits gués pour rafraîchir les montures avant de reprendre une bonne pente de terre de plus.
Deux passages pittoresques inattendus sont l’occasion de belles photos, par la team TGC, qui nous gâte aussi avec ce service-là pour de supers souvenirs. Ils surgissent appareil au poing sur un pont métallique ambiance Californie et tout le monde sort son plus beau sourire comme si les cent cinquante bornes passées n’avaient été qu’une petite promenade dominicale. Et que dire des ravitaillements sauvages au sommet des dernières pentes du jour ? Autre highlight du jour : un passage invisible sur le pont désaffecté d’une ferme en ruine, qui sent bon l’aventure…
Après une dégringolade par les pentes raides derrière l’église du joli village de Véretz, il est temps de reprendre les pistes qui longent le Cher vers les parcs urbains tourangeaux et de débouler, heureux sur l’avenue de Grammont pour rejoindre les premiers.
L’accueil tout en simplicité et sympathie est à la hauteur de la journée : une bière, quelques cadeaux, les mots gentils de Fabien et des autres participants pour chaque nouvel arrivant, une télé qui diffuse l’arrivée des Championnats d’Europe de cyclisme pour alimenter quelques discussions… de quoi parfaitement terminer cette belle aventure sportive et humaine parfaitement organisée. La trace aux petits oignons, la gentillesse de l’équipe, les services proposés… on a hâte de voir ce qui nous attend pour la TGC numéro 3 !
Pour ceux qui n’ont, comme moi, pas envie de repartir en voiture, il y a chaque jour quelques TGV de Paris ou Bordeaux qui acceptent contre une réservation de 10€, les vélos non démontés.
Chaque jour, l’aventure à vélo.
Romuald parcourt les routes de Bretagne sur son Victoire n°418. Surfeur amateur, il profite des sensations de glisse que lui apporte son vélo lors des ses longues sorties le long du Cap Sizun, un endroit sauvage propice à la méditation.
L'engagement de Romuald pour l'environnement et une consommation raisonnée, tournée vers le local, se traduit au quotidien dans la façon qu'il a de gérer les deux Biocoop qu'il dirige. Toutes ces valeurs, que nous partageons, sont visibles sur le site qu'il a créé : La maison biologique, agrémenté de très belles photos.
Romuald a souhaité partager avec nous un texte qu'il a écrit sur sa passion du vélo comme moyen de se recentrer sur l'essentiel. Une invitation à s'évader...
Le vélo a toujours fait partie de ma vie. Depuis ma plus petite enfance, j’ai pratiqué le cyclisme. Cette passion, je la dois à mon père, éperdument amoureux du vélo et de la petite reine.
« Coursier, il m’a transmis cette flamme pour le vélo et nous a porté haut les bras, mon frère ainé et moi, sur les routes de campagnes qui sont devenues des parcours d’entraînement et les courses du dimanche. Ma mère n’était pas en reste. Toujours bienveillante, elle m’a soutenu dans mes explorations et motivé dans mes épreuves, que ce soient les durs entrainements de l’hiver comme les courses les plus exigeantes. »
« Circuler à vélo est une ode à la liberté, c’est sans doute précisément là que j’ai forgé et ancré cette valeur si précieuse à mon cœur. Pédaler pour le plaisir de l’exploration et m’évader sur le tracé blanc discontinu des routes de ma campagne, c’est tout ce qui m’importait lorsque j’étais enfant. Le vélo a probablement été pour moi mon plus grand guide. Celui qui m’a ouvert le champ de tous les possibles, la quête de nouveaux horizons et cette envie irrésistible de toujours aller voir un peu plus loin ce que le monde veut nous offrir. Au grand dam de mes parents, il m’a poussé à prendre mes premières responsabilités, à commencer par celle de repousser les limites autorisées pour appréhender un nouveau cap et franchir un horizon jusque-là inconnu. »
« La promesse de mon compagnon à deux roues, c’est la quête des chemins qui restent à faire et à découvrir. C’est l’esprit d’aventure et ce bonheur de dessiner des courbes et de surfer les routes. Appartenir à cette communauté des rayons libres et du régime en selle, c’est ouvrir son cœur aux
émotions les plus nourricières. Pratiquer le vélo, c’est faire appel à tous nos sens et nous donner l’opportunité de voir le monde sous un nouvel angle, une nouvelle fenêtre. Décider de monter en selle, c’est aussi se donner l’opportunité d’entrer en communion avec l’éveil de la nature, à l’image de cette matinée photographiée où j’ai croisé le regard surpris d’un chevreuil à la recherche du meilleur feuillage et où j’ai côtoyé l’envol d’oiseaux marins dans la baie des Trépassés. Sortir à vélo, dès l’aube, c’est la promesse d’une lumière qui offre à la nature sa plus belle robe mais c’est aussi l’assurance d’une tranquillité sereine face à son humeur matinale et le roulis de son dérailleur. »
« Pour moi, pratiquer la bicyclette, c’est emprunter la juste vitesse pour lire le monde qui nous entoure. Se donner un bon de sortie à vélo, c’est prendre le pouls de la géographie du territoire qu’on explore. Ici, dans le Cap-Sizun, enfourcher son deux-roues, c’est partir à la découverte d’un archipel.
Emprunter les routes et chemins vous invitent à naviguer d’un village à l’autre, sur une perpétuelle houle bitumée ou caillouteuse, en flirtant avec les talus et sous-bois pour se jouer des caprices du vent toujours présent. L’acidité cumulée dans les cuisses vous témoigne de la topographie du territoire et vous invite à l’humilité et la gestion dans l’effort pour garantir un retour à la maison. »
« Un passeport pour la liberté, un moteur pour son éducation et son émancipation, le vélo est un formidable outil d’introspection. Au plus jeune âge, explorer le monde par le vélo développe l’intelligence pratique, l’esprit d’initiative, l’autonomie et l’endurance, j’en suis persuadé. Sa pratique
exacerbe nos fragilités et nous confronte à nos limites. Chaque journée passée en selle vous donne l’occasion d’explorer un peu plus loin qui vous êtes au fond. »
« Dérouler les kilomètres aiguise la ténacité et vous élève sur la route de l’attention, de l’habilité et de la clairvoyance. Le vélo affûte l’observation, l’esprit d’anticipation et de déduction. Activité de plein air à part entière, la pratique cycliste rejoint les disciplines du surf, de la course en pleine nature, de l’escalade, de la randonnée…en proposant à sa communauté une perspective plus large sur la vie qui donne plus d’ampleur à l’humanité. »
« Mes vélos ont été mes compagnons de route durant mon chemin de vie et ils continuent de l’être. Depuis mon vélo Gitane pour fêter mes six ans à mon vélo Victoire aujourd’hui, ils ont figé des souvenirs, marqué des moments de vie, laissé des empruntes, parfois même indélébiles, en témoignent certaines cicatrices. Ils m’ont invité à l’exploration, confronté aux apprentissages de la circulation, de l’orientation, ou encore de la mécanique. »
« En me portant dans l’action, mes vélos ont été le vecteur de mon émancipation, de mon feu intérieur, de mon éveil de conscience environnementale et d’une plus grande connaissance de moi-même. Mes vélos ont toujours fait partie de mon espace proche. Je crois qu’ils ont toujours été là, à portée de vue, comme un fil d’Ariane qui me lie à mon enfant intérieur en m’invitant à ne pas perdre cette espérance de l’évasion et de liberté. »
« Vous l’aurez compris, habiter le monde à vélo, c’est repenser notre présence au monde. Le vélo, vecteur de mobilité depuis plus d’un siècle, résonne plus que jamais comme une réponse aux défis de notre époque. S’autoriser à détendre le temps par l’adoption de cette mobilité, c’est aussi concevoir notre espace plus largement et renouveler l’imaginaire de nos liens, qu’ils soient sociaux, environnementaux ou territoriaux. Adopter ce régime, c’est agir sur le renfort de son métabolisme et de sa santé mentale mais c’est aussi protéger l’environnement et les espaces naturels pour les générations futures. »
Exploration des hauts plateaux du Vercors en gravel
Xavier, possesseur du Victoire N°417, a récemment parcouru les singletracks du Vercors en compagnie de son frère Aurélien, lui aussi équipé d'un gravel Victoire, et de Nicolas Joly, (un photographe avec lequel nous travaillons fréquemment, et dont vous pouvez retrouver plusieurs photos sur notre site). Cette traversée a fait l'objet d'une parution dans le magazine Bicycle Quarterly édition N°74 (disponible en cliquant ici), dont nous vous avions brièvement parlé sur notre blog il y a quelques semaines.
Voici le récit des aventures de Xavier, Nicolas et Aurélien.
Texte : Xavier d'Almeida
Photos : Nicolas Joly
Au mois de septembre, entre deux confinements, j’avais des fourmis dans les mollets. Après un été à sillonner les chemins gravel du Massif Central seul ou avec Julien Leyreloup, j’avais envie de changer de paysages.
Mon frère Aurélien, lui aussi heureux possesseur d’un gravel Victoire, a déménagé depuis peu sur le plateau du Vercors, à Villard de Lans, terre d’adoption d’un photographe bien connu de la marque auvergnate : Nicolas Joly. L’équipe parfaite pour une exploration était au complet. Après de nombreuses discussions avec Nicolas, fin connaisseur des lieux, nous optons pour une traversée gravel du Sud-Ouest du Vercors pour finir par la traversée de la réserve des Hauts Plateaux, la plus vaste réserve naturelle de France.
Je connaissais déjà cet endroit pour l’avoir traversé en ski nordique en tractant une pulka. C’est un endroit sauvage peu fréquenté, presque hostile, sans point d’eau ou presque, avec seulement quelques sentiers balisés… et des loups qui vous surveillent du coin de l’oeil. J’avais été vraiment impressionné de trouver leur traces dans la neige au petit matin devant notre cabane, et j’espérais secrètement retomber sur eux en cette fin d’été avec mon vélo.
Impossible de savoir dans quoi on s’embarquait. Environ 130 kilomètres de gravel, un point d’eau, entre 2200 et 3000m de dénivelé, un revêtement inconnu dans sa plus grande partie… Telles étaient les rares données en notre possession.
C’était l’aventure qu’il nous fallait pour une journée intense. Après un premier court aperçu de certaines zones quelques semaines plus tôt, nous étions sûrs que cette sortie serait épique. Pas besoin d’aller très loin pour trouver l’aventure : l’inconnu attendait des des membres du trio au pied de leur porte. Et moi je n’avais qu’à sauter dans le train de Paris, mon Victoire sous le bras.
Le récit de cette journée vient de paraître dans l’édition Hiver de l’excellent magazine « Bicycle Quarterly » de Seattle, racontée en anglais par Nicolas Joly qui sait décidément tout faire. En voici une version plus courte, plus orientée sur mes sensations au guidon de mon cher Victoire Chris King, le vélo le plus éclectique que j’ai jamais roulé.
Le rendez-vous est donné à 6h du matin, au sommet des Gorges de la Bourne, une route sinueuse entre deux falaises. Il fait frisquet et pour ranger nos affaires (ainsi que la nourriture bien nécessaire de la journée), Aurélien et moi sommes équipés de sacoches Helmut Equipement, le partenaire bagages de Victoire. Si le rendez-vous est très matinal, c’est parce que nous ne savons pas bien à quelle sauce vont nous manger les sentiers herbeux et les anciennes voies romaines défoncées du Vercors…
Très vite, l’aventure commence. Surtout pour moi. Ma lampe décide de me jouer un tour et me voilà forcé de me caler entre mes deux camarades pour profiter du rayon des leurs.
La stabilité de mon vélo m’émerveille et les sensations sont étranges. Je ne vois que le rayon lumineux de Nicolas et le parapet à ma droite, qui semble appeler ma pédale. Moi qui ne suis pas un grand descendeur, je me laisse porter par les trajectoires de Nicolas, j’ai l’impression de flotter dans l’obscurité. Je m’en souviendrai longtemps.
Le soleil se lève doucement sur les parois, la brume nappe les champs d’une épaisseur cotonneuse et les étoiles ressortent sur un bleu d’aube fabuleux. Nous avons tous le sourire aux lèvres, comme une belle bande d’inconscients.
Une fourche et nous laissons la route la plus fréquentée de la journée (au moins deux voitures croisées, un scandale !), pour remonter vers Saint Julien en Vercors dans un décor assez féerique. Après encore quelques kilomètres de route, nous attaquons ce que nous étions venus chercher : le gravel.
La piste qui monte au col de Carri est raide, rendue glissante par la rosée du matin, et nous avançons lentement. Je suis toujours sous le charme de la réactivité de mon cadre. Les crampons de mes pneus sont d’une aide précieuse, autant que mon énorme cassette Eagle, dont les derniers crans me permettent de garder un pédalage souple dans le dur. Et je me félicite d’avoir passé autant de temps sur mon VTT pour garder l’équilibre sur cette pente ponctuée d’énormes bûches !
Passé ce point de vue impressionnant, les choses se corsent. Single roulant, puis montant, puis technique avant une descente enduro, un de nos rares mauvais choix du jour.
La disposition anarchique et le tranchant des cailloux taillés comme des pointes de flèches du Néolithique ont raison d’un de nos pneus, mais j’avoue apprécier ce petit exercice technique. Ma peinture en portera quelques cicatrices, mes bras aussi. Heureusement l’acier de ma monture absorbe une partie des chocs, comme mes larges pneus sous-gonflés.
En bas, nous attend une nouvelle piste roulante avant une montée magnifique et raide au milieu des bois. L’ancienne route fait parfois apparaître son goudron entre deux plaques de mousse.
Comme le dit Nicolas dans son article, on se croirait dans un conte de fées.
D’ailleurs, surprise, au détour d’un virage nous attend une petite bicoque équipée de l’unique point d’eau du jour et… de très pratiques et propres toilettes sèches ! L’endroit rêvé pour une pause pique-nique.
Nous en sommes à 50 kilomètres, sereins, croyant que cette échappée serait plus facile que prévue.
Mais ce qui nous attend est effrayant. Passé le col, nous voilà dans l’ancienne voie romaine du Col de Rousset. Pentue, caillouteuse, on se fait sacrément balader sur cette voie tranchée à vif dans la falaise. Tout est vertigineux ici même les sensations, incroyables. Mes pneus de 47 font merveille, je me sens à l’aise et me réjouis encore de la versatilité de mon Victoire.
Après une petite remontée routière, nous passons la station de ski du col de Rousset, fantomatique en cet été finissant. Devant nous se dresse un mur herbeux qui monte pendant près de deux kilomètres, tout droit dans la pente, à près de 20 %. Braves bougres, on tente le coup jusqu’à ce que la gravité nous rattrape et nous force à pousser pendant près d’une heure, le long de ce raidillon puis, hors-piste dans les bois sur un revêtement instable, jusqu’en haut des pistes. Épuisés, nous n’avons avancé que de quelques kilomètres en une heure.
Seule la vue sublime qui s’offre à nous adoucit la légère inquiétude qui point sous nos casques. On le voit le Grand Veymont, là-bas, au loin, et il va falloir passer à son pied avant d’entamer la descente vers Villard de Lans !
Je connais ce coin en ski nordique, mais aussi à VTT. C’est le début d’un incroyable single descendant le long des balcons du Glandasse. Des souvenirs de glisse et de dérapages surgissent et me donnent encore envie de revenir…
En fait de glisse, nous allons nous retrouver sur un terrain cahotique qui ne nous épargnera, rien, surtout les épaules, les bras et les cuisses. Nos organismes déjà largement entamés, peinent à parcourir le moindre mètre. Chaque ligne droite sans un faux plat interminable dans ce désert de roches et de prairies ponctué de rares pins. On s’imagine presque être les futures proies des grands rapaces qui tournoient au-dessus de nous, ou des loups si on ne parvient pas à s’en sortir avant la nuit ! Le délire guette à mesure que les réserves s’amenuisent. Pas d’ombre, pas d’eau jusqu’au miracle d’un abreuvoir devant le dernier refuge de la réserve. Il faut bien l’avouer, malgré nos GPS, on est presque complètement perdus.
La réserve des Hauts plateaux n’offre qu’une piste où les vélos sont autorisés, à condition de ne pas être électriques. Mais les indications sont très rares et le paysage ne permet pas de s’accrocher à des points de repères. Nous voilà donc à pousser, rouler en cahotant, pousser, souffler, remonter en selle pendant de longs kilomètres.
Comme l’écrit Nicolas, chaque regard posé sur nos GPS est désespérant, nous n’avançons pas d’un pouce. Cette portion est le seul endroit du parcours où l’on regrette nos VTT au moins semi-rigides. Les trapèzes s’en souviendront quelques jours...
Et puis soudain, une petite sente part dans les sapins au pied du Grand Veymont. La pente est douce, mais descendante. Les sourires reviennent, l’occasion de constater que nos dents n’ont pas été déchaussées dans les chaos. Nous retrouvons les pistes de ski de fond que Nicolas sillonne en hiver, lui l’ancien champion de ski nordique.
Le terrain est plus soyeux, nos vélos reprennent du poil de la bête en même temps que nos muscles, et la vitesse s’en ressent.
Il reste trente bornes dans le jour déclinant qui donne une lumière fabuleuse comme décor à la merveille de route abandonnée qui remonte au-dessus de la vallée. Un dernier col routier vers Bois Barbu et c’est la descente vers notre point de départ.
Il nous reste juste assez de gaz et de volonté alcoolique pour remonter en haut du village savourer une bière chez Nicolas, une bière au goût d’aventure et d’amitié. La recette parfaite pour une journée qui ne s’oubliera pas de sitôt !
Vous pouvez retrouver l'article porté sur le Victoire N°417 de Xavier en cliquant ici, ou en cliquant sur sa miniature en bas de l'article !
Entre pur VTT, route, gravel roulant, montées cassantes, mon Victoire m’a encore une fois enchanté par sa polyvalence. Il semble armé pour chaque revêtement et c’est exactement ce que je recherchais lorsque je me suis rapproché de Julien la première fois : un vélo capable de m’emmener sur des parcours cross-country, de me faire accélérer quand le bitume vient remplacer les graviers, bref, de me sentir libre à son guidon. Sur cette aventure vercoraise, pas de doute : soumis à des conditions assez extrêmes pour un gravel, il a plus que rempli sa mission !
Les trois belvédères de Clermont-Ferrand
L’histoire de Victoire est indissociable de Clermont-Ferrand et de l’Auvergne en général. De la piste monotrace à fort dénivelé au col goudronné de montagne en passant par les pistes forestières au milieu des puys, notre région offre pourtant des possibilités infinies. Nous avons donc souhaité partager avec vous nos parcours préférés, où tous les membres de l'atelier viennent tester de nouvelles idées et explorer leur région de naissance ou d'adoption..
Pour télécharger le fichier GPX (lisible par les appareils GPS) de ce parcours, cliquez ici.
Notre premier itinéraire est destiné à des vélos de type gravel avec des pneus de 45 minimum, mais il sera aussi très agréable au guidon d'un VTT de XC. Environ 80% de la trace n'est pas goudronnée, et certains secteurs présentent de forts dénivelés (positifs comme négatifs), des racines et de pierres.
Même si elle elle se déroule principalement en pleine nature, cette sortie est indissociable de la zone urbaine de Clermont-Ferrand. Vous ne serez jamais loin de la ville à vol d'oiseau, et vous pourrez toujours bifurquer rapidement pour écourter la sortie si besoin.
Au départ de l'atelier, le parcours contourne la ville du sud au nord, en passant par la chaîne des Puys à l’ouest de Clermont-Ferrand.
Les colonnes basaltiques du plateau de Gergovie.
Premier objectif : le plateau de Gergovie. Il y a 20 millions d'années, le plateau était composé de plusieurs volcans qui se sont recoupés. Les cratères sont ensuite devenus des lacs, se sont asséchés par sédimentation avant d'être recouverts par une dernière coulée de lave. C'est le revêtement très particulier que l'on retrouve aujourd'hui sous nos roues dans cet endroit chargé d'histoire. C’est en effet sur ce plateau niché à 700m d'altitude que Vercingetorix a tenu en échec les troupes de Jules César en 52 avant JC.
Ce plateau de 70 hectares est accessible par un chemin qui alterne terres collantes et cailloux. Il présente un dénivelé important sur les derniers mètres d'ascension, il faut donc en garder un peu sous les cales.... Le chemin débouche devant le monument commémoratif de Gergovie, réalisé en 1900 par l'architecte Clermontois Jean Taillard. Le panorama qui s'ouvre tout autour vous permet d’observer à la fois la plaine de la Limagne, les monts du Forez et du Livradois, la chaine des Puys mais également au loin les Puys du Sancy.
Attention à la période de l’année : l’exposition au vent rend le climat rude, et la terre est souvent très collante en hiver, ce qui rend la progression difficile.
Une fois le plateau de Gergovie parcouru dans sa longueur, de l’est à l’ouest, il est temps de prendre la direction de la chaine des Puys.
Un petit chemin serpentant au dessus des communes de Romagnat et de Saulzet le Chaud vous emmènera directement dans la forêt qui surplombe la ville de Ceyrat. La forêt sectionale de Ceyrat, composée principalement de résineux, de hêtres, de châtaigniers et de chênes a été plantée au milieu du XIXème siècle. Elle s'étend sur 130 hectares a travers différentes petites gorges ombragées . Très agréable et dépaysante, elle a de faux-airs de sous-bois canadiens. Cette forêt est d'ailleurs sillonnée de traces pour le VTT enduro très joueuses, avis aux amateurs!
Une fois sorti de la forêt, vous aurez parcouru un dénivelé important et le plateau de la commun de Berzet vous permettra de souffler un peu. Le repos est cependant de courte durée car les Puys se profilent déjà à l’horizon. Une fois la ville de Lachamps derrière vous, prenez la route forestière qui traverse les puys de Laschamps et de Montchier.
Vous bifurquerez ensuite sur une petite trace entre les Puys de Salmon et Grosmaneaux pour rejoindre le col de Ceyssat, au pied du Puy de Dôme. Le chemin se prolonge ensuite à l’est du Puy de Dôme, avant de tourner à droite et de vous emmener au grand Traversin, sans doute l'un des plus beaux endroits des abords de Clermont-Ferrand. La encore, quelques pentes abruptes avantageront les vttistes ou les gravel équipés de cassettes à forte plage de développement.
Ce plateau, deuxième point de vue de notre sortie, vous offre une vue sur le Puy de Dôme, sur le Puy de Pariou et son fameux cratère parfait, mais aussi sur le bassin de Clermont-Ferrand et la plaine de la Limagne. Ainsi que sur des étendues moins urbanisées à l'Ouest de la Chaîne des Puys.
Vous continuerez votre chemin au nord, et après avoir contourné le Puy Pariou, vous traverserez la nationale pour atterrir sur le parking du Puys des Goules. Le dernier objectif n’est plus très loin, la croix de Ternant (962 m d'altitude). Ce belvédère, moins connu offre cependant une vue magnifique, notamment sur le plateau de Chanturge. Situé au nord de Clermont-Ferrand il présente une géologie similaire au plateau de Gergovie. Les plus téméraires pourront pousser la sortie jusqu’à ce plateau, les autres préféreront se laisser descendre plus doucement (malgré quelques relances) vers la capitale auvergnate.
Attention cependant si votre section de pneus est peu importante, car les derniers kilomètres sont accidentées, et la prudence sera de mise.
Le départ du Love Tour des Artisans du Cycle
Ce samedi 3 juillet avait lieu le départ du Love Tour des Artisans du Cycle. Les participants sont partis de notre atelier, la première étape du Love Tour 2021, pour 21 jours à la découverte de l'artisanat du cycle français.
La matinée de ce samedi débuta avec l'arrivée de Clinton Hill, coffee shop clermontois, pour servir du café moulu sur place et des cakes bios aux premiers visiteurs. Les premières visites guidées ont alors démarré aux alentours de 8h.
Les montures des participants, chargées en sacoches et quelques fois surprenantes, sont déposées petit à petit en face de l'atelier.
Le gros du groupe du Love Tour, qui est parti du camping de Cournon-d'Auvergne à 8h30, arrive à l'atelier et rejoint les premiers venus. Les visites guidées sont animées, les questions fusent. Ce fut un réel plaisir de parler de notre travail à autant d'interlocuteurs et d'entretenir des échanges si vivants.
Groupes par groupes, nous vous avons expliqué comment sont fabriqués les vélos Victoire et Distance, de l'usinage des tubes au polissage des cordons.
Elisabeth, membre de l'association participant à l'organisation et au bon déroulement du Love Tour 2021, prit alors la parole avec Bruno, conducteur du véhicule qui suivra les participants durant 21 jours. Présentations, remerciements et détails d'organisation sont de mise.
Nous avons ensuite procédé à un jeu de questions réponses porté sur l'univers de l'artisanat du cycle avec des accessoires Columbus à sa clé. Columbus a généreusement mis en jeu des cadeaux qui seront délivrés tout le long du Love Tour. Ceux-ci s'organisent en deux catégories :
D'une part, des accessoires (porte-bidons, T-shirts, stickers, gapettes...) qui seront délivrés à chaque étape par les artisans tout au long du Love Tour.
D'autre part, un kit de tubes Columbus Spirit ainsi qu'une fourche carbone permettant la fabrication d'un cadre complet qui seront attribués à un gagnant tiré au sort au terme du Love Tour. Une boîte Columbus se déplacera avec la camionnette du Love Tour, dans laquelle chaque participant a la possibilité de glisser un bulletin en vue du tirage. Il reviendra alors à la personne gagnante de choisir l'artisan en charge de la réalisation du cadre de son vélo, qui n'aura plus que le coût de la main d'oeuvre à régler.
En photo ci-dessus, l'urne Columbus qui suivra le Love Tour jusqu'à son terme avant le tirage au sort.
Le départ du Love Tour vers Saint-Pourçain, l'étape suivante de celui-ci, était annoncé pour 10h. Les participants se sont donc mis en selle et sont partis progressivement sous un temps plutôt humide.
Nous souhaitons remercier l'association des artisans du cycle et notamment Elisabeth, Bruno, Julien et Pascal pour pour la mise en place et l'organisation active de ce Love Tour ! Nous tenons à remercier également tous les participants que nous avons eu grand plaisir à recevoir.
Retour sur nos portes ouvertes
Les vendredi 11 et samedi 12 juin derniers se tenaient nos portes ouvertes. A l'occasion de ces deux jours ont eu lieu des visites guidées de notre atelier, notre braderie, la tenue de différents stands ainsi qu'une sortie à vélo commune le samedi matin. Nous revenons ici sur ces deux journées.
Le vendredi, nos visites guidées ont commencé dès 10h du matin. Groupe après groupe, notre équipe vous a montré les coulisses de notre atelier ainsi que le processus de fabrication des vélos Victoire et Distance.
Les visites guidées ont été l'occasion pour nous de vous montrer notre savoir-faire. Nous avons pu expliquer comment des tubes d'acier étaient transformés en des vélos peints et montés sans quitter notre atelier.
Nous vous avons également présenté certaines de nos dernières réalisations, ainsi que des Victoire significatifs tels que ceux du Concours de Machines.
Notre braderie, située juste à côté de notre atelier, a elle aussi démarré dès 10h. Nous y avons vendu bon nombre de pièces neuves et d'occasion en provenance de notre atelier et de notre équipe. Nous avons été ravis de voir que cyclistes aguerris comme néophytes ont pu y trouver des produits à leur convenance.
Il était possible de trouver à la vente des vélos d'époque et récents, des pièces neuves et de seconde main, des accessoires... Tout cela nous a permis de faire de la place dans notre atelier tout en évitant de jeter des objets qui pouvaient avoir une seconde vie.
Sur l'emplacement de notre braderie, le magazine 200 a tenu un stand où il était possible d'acheter des numéros, de s'abonner ou encore d'acquérir des accessoires.
Notre stand de crêpes a proposé des crêpes sucrées à prix libre aux visiteurs jusqu'en début d'après-midi.
Nous avons finalement fermé nos portes à 18h pour laisser place à la journée de samedi.
Le départ de notre sortie vélo commune était prévu pour 8h. Au programme, une trace gravel dans les puys de 50km au départ de notre atelier.
Les participants se sont réunis sur notre espace braderie pendant que le soleil finit de se lever sur les puys. La journée s'annonce chaude, mais il fait encore frais.
Tom, notre monteur, fait une intervention pour renseigner les participants sur la trace qui sera roulée. Notre équipe, en connaisseuse des lieux, s'est organisée afin de ne laisser personne à l'arrière ou au dépourvu.
Le départ sera finalement pris à 8h30, avec un retour prévu aux alentours de midi.
Gravel, VTT, crampons, bande de roulement lisse, flancs noirs ou beiges... Il y en a pour tous les gouts, et tout le monde est le bienvenu.
Comme prévu, la trace emmène les participants dans des chemins qui offrent des paysages typiquement auvergnats, au niveau de la flore comme des paysages dans lesquels les puys viennent toujours à apparaître.
Pendant ce temps, une partie de notre équipe est restée à notre atelier pour les visites et la braderie qui ont repris leur cours à 10h.
Les visites guidées ont repris pour les personnes n'ayant pas participé à la sortie à vélo. Comme pour la journée du vendredi, il était possible d'essayer nos modèles Distance autour de l'atelier.
La journée s'est finalement terminée aux alentours de 17h30. Nous souhaitions remercier l'ensemble des personnes ayant participé à ces deux journées qui nous ont permis de partager notre travail.
Si vous n'avez pas pu venir à cette occasion, nos portes vous restent ouvertes tout au long de l'année. Nous proposons des visites guidées gratuites sur rendez-vous, à l'occasion desquelles il est également possible d'essayer nos vélos Distance.
N'hésitez pas à nous contacter, nous serons ravis de vous accueillir !
Manivelle, Gaby et la Three Peaks bike ride
La Three Peaks bike race est une épreuve longue distance de bikepacking qui traverse trois cols majeurs : Le Mangart Pass, La Grosse Scheidegg et enfin le col du Tourmalet. Les participants, qui doivent être totalement autonomes, réalisent leurs propres traces reliant ces 3 checkpoints pour une distance totale d'environ 2450 kilomètres et une arrivée à Montserrat, à Barcelone.
Notre ambassadeur Manivelle a participé à cette édition de la Three Peaks Bike ride en compagnie de son fidèle Gaby, le Victoire n°410. Nous revenons ici rapidement sur le matériel utilisé par Matthieu, car celui-ci vous partagera prochainement son parcours et son expérience en détail sur le site de Café du Cycliste.
Manivelle s'est donc aligné sur cette épreuve avec Gaby et son set de sacoches Helmut. Pour rappel, Gaby est le Victoire dédié à la longue distance de Matthieu, qui l'a accompagné sur bon nombre d'épreuves de ce type. Pour une distance d'environ 2600 kilomètres en autonomie, il convient d'emporter avec soi le matériel nécessaire et essentiel tout en restant léger.
Le kit de sacoches de bikepacking Helmut assure à Matthieu étanchéité et légèreté. La sacoche de cadre est vissée dans les tubes, permettant de la maintenir bien arrimée et de supprimer les scratchs et sangles d'usuelle utilisés pour le maintien. Les autres sacoches demeurent facilement accessibles et retirables au besoin.
Le cockpit de Manivelle présente de nombreux espaces de rangement, permettant d'avoir de nombreuses choses à portée de main une fois sur la selle, afin de pouvoir assumer de longues heures de guidon sans poser pied à terre.
Cette configuration présente une contenance totale de 26 litres et demi. Cela peut sembler peu pour les voyageurs habitués aux sacoches latérales, mais cela permet d'emporter avec soi l'ensemble du matériel nécessaire pour être autonome : Couchage, vêtements, outils...
Point très important, Manivelle s'est assuré d'être bien visible dans la pénombre. Sur ce type d'épreuve, les coureurs sont forcément amenés à rouler de longues portions de nuit. Par conséquent, il a équipé Gaby de réflecteurs se plaçant sur les rayons, de stickers réfléchissants et emporte également avec lui une tenue visible de nuit. A cela s'ajoute l'éclairage du vélo, autonome car alimenté par le moyeu dynamo avant SON monté à l'atelier. Ainsi, sa monture est visible à 360° durant la nuit.
Matthieu, après de nombreuses épreuves et sorties longue distance en compagnie de Gaby, nous a fait parvenir un retour sur le matériel qu'il a utilisé durant la Three Peaks bike race, mais aussi sur les différentes utilisations qu'il fait de son Victoire :
« Partant du fait que Gaby a clairement été conçu pour de la randonnée sportive, c’est dans ce cadre là que je l’utilise. Son terrain de prédilection est l’aventure bikepacking, sur route, routes de campagne endommagées et voies cyclables gravillonnées, mais il est aussi tout à fait capable de franchir bien des obstacles gravel. »
« Le spectre des ces aptitudes l’emmène naturellement sur les épreuves d’ultra distance en autonomie complète, devenues au fil du temps ma discipline de prédilection. Dans ces courses, nous retrouvons très régulièrement une alternance de tous ces terrains, et aidé par un train de pneu Teravail Rampart en grosse section (42) et en basse pression tubeless, Gaby est devenu mon allié de choix tant par son aisance, sa fiabilité que son rendement et son répondant. »
« Bien entendu, il faut garder en permanence une certaine niaque mentale et un niveau athlétique homogène sur ces si longues épreuves pour espérer décrocher un classement ou même juste pouvoir en arriver au bout. Mais la machine joue un rôle primordial tant elle sait se faire discrète sur les vibrations, sur l’homogénéité de son comportement qui la rend facile à emmener ainsi que la justesse de sa position de pilotage qui ne fatigue ni ne blesse le corps.
Restera les éléments extérieurs à gérer comme la météo, pour sauvegarder corps et machine. Ce n’est pas anodin, si par beau temps il suffit de bien penser à huiler sa transmission et tout ira au mieux, dès que les orages s’en mêlent pour plusieurs jours et en haute montagne, la donne change. Là ou le corps est parfaitement positionné et malgré l’utilisation de toutes les crèmes du monde, la pluie viendra s’immiscer entres toutes les zones de contact et viendra creuser son mal quoi qu’il arrive. Si les appuis étaient mauvais de base, c’est la blessure assurée. Dans mon cas, les appuis sont homogènes et efficients, ni trop sur les avants bras, ni trop droit sur les ischions, les appuis pédales au bon endroit, tout cela aide à maintenir une pression minimale et limiter les dégâts. »
« Pour la machine, le principal soucis est l’infiltration d’impuretés. Les milliers de litres d’eau qui se sont abattus sur nous avec violence n’ont pas épargnés les transmissions. Cette eau mêlée aux micro-particules de terre, de cailloux, de tout ce qui fait la montagne, vient s’incruster dans les shifters, faire sa vie lentement mais surement dans les gaines. C’est presque inévitable et plutôt que de se voiler la face, il est sage de prévoir un "arrêt au stand" en cours de route.
Ce fut mon choix, je l’ai fait dans les Pyrénées pour seulement un changement de câble de dérailleur et un nettoyage du shifter afin de terminer l’aventure sereinement.
Ce fut Luchon Mountain Shop qui a pris en charge avec brio ce petit entretient, où j’ai eu le plaisir de découvrir que le patron connaissait et appréciait Victoire Cycles, et était très content de m’aider sur une si belle machine. Ça fait toujours plaisir ! Dans ce type de course, tout ne se joue pas qu’à la pédale et ceci en est un bon exemple. Il vaut nettement mieux se poser une petite heure dans une ville agréable pour faire ce type d’entretien avec la certitude d’avoir une machine optimale entre les mains que de partir bille en tête et se retrouver au milieu de nulle part avec une transition définitivement grippée et tant d’efforts physiques réduits à néant. »
« Pour les randonnées classiques où j’embarque du matériel photo et beaucoup d’affaires de bivouac, j’ai un setup Helmut sur Klickfix et rack arrière Carradice Bagman. Si cela ne suffit pas, je monte un rack supplémentaire grâce aux inserts arrière et je rajoute deux paniers. Cette solution est optimale pour des reportages photos, par exemple. »
« Pour les courses, c’est différent. Je fait partie des pilotes prudents qui embarquent beaucoup de matériel afin d’être en réelle autonomie et ne jamais être surpris par la météo. Avec Helmut, nous avons développés un ensemble léger, compact et sportif.
En dehors de la fourche, plus de rack ni de klickfix dans cette configuration au profit d’un ensemble auto-porté par sangles :
• On profite de l’installation des prolongateurs pour y fixer la Banjo Bag dédiée, qui accueillera différents types de gants, la veste de pluie et quelques petites accessoires.
• La sacoche de selle recevra le bivouac avec un pantalon et chaussons en doudoune, un bivy, un matelas, un oreiller, un cache yeux. Il reste même un peu de place pour une chambre à air de secours.
• Les sacoches sur fourche se rempliront des vêtements. Si la journée il peut faire plus de 40° comme sur les longues routes espagnoles, il vaut mieux prévoir aussi l’inverse comme les températures négatives en haute montagne. Nous y trouverons donc une doudoune, un gilet chaud, un coupe vent, jambières et manchettes, un jersey manche longue, tout comme si on partait en plein hiver, et croyez moi, tout à servit.
• Le reste des sacoches de cadre et de guidon serviront à dispatcher les équipement électroniques, la nourriture, la pharmacie, les outils et petites pièces de rechanges, etc. »
« N’étant pas obsédé du poids, j’ai arrêté depuis longtemps de compter pour me focaliser sur - De quoi ai je vraiment besoin ? - Je pense qu’en version course l’ensemble doit tourner autour des 15 / 16 kg ce qui, vis à vis du matériel embarqué, est un très bon score. »
« Aujourd’hui Gaby à plus de 22000 km. Il m’a fait traverser l’Europe sur une de mes trois Transcontinental Race, grimper parmi les plus hauts cols Alpins sur les 7 Majeurs en moins de 48h, sillonné l’Italie entre deux volcans sur la Two Volcano Sprint et maintenant retraverser avec brio l’Europe et ses principaux massifs lors de la Three peaux Bike Race. Et j’en passe. Le choix de l’acier et son rendement presque mystique, d’une conception sur mesure alliée à des composants de qualité a largement prouvé son efficacité sur le terrain en condition extrême plus que tout autre blah blah, mon niveau athlétique ne cesse de progresser grâce entre autre à la confiance que j’ai en mon matériel…
L’aventure continue ! »
Manivelle est bien arrivé à Barcelone (photo ci-dessus). Il se remet de l'épreuve et partagera ensuite dans les jours à venir un récapitulatif complet de celle-ci sur le site de Café du Cycliste (que vous pourrez retrouver en lien ici dès sa parution). Nous sommes ravis de voir que Gaby et lui demeurent inséparables et le félicitons encore pour cette belle performance !
Les "stretchs" de Manivelle, c'est à dire les tronçons de trajet effectués entre les différents moments de sommeil qui ponctuent la course, sont disponibles sur Komoot. Pour retrouver ceux-ci, nous vous invitons à cliquer ici.
Nous vous disons a très bientôt pour de nouvelles aventures Victoire.
La première édition du week-end Victoire
Les 7, 8 et 9 avril dernier s'est déroulé le premier Weekend Victoire. Nous avons accueilli pour l'occasion une vingtaine de nos clients - propriétaires ou en attente de leur vélo sur-mesure - pour trois jours de vélo sur les routes auvergnates. Nous vous proposons de revenir en images sur cet événement qui a mêlé partage, rencontres et découvertes à travers les endroits les plus remarquables de notre région.
Nous avons la chance d'être situés au pied de la Chaîne des Puys, c'est donc tout naturellement que le départ du Weekend a été donné devant notre atelier. Après avoir présenté en exclusivité aux participants quelques unes de nos réalisations , nous avons pris la direction du Massif du Sancy pour y passer la nuit : près de 40 kilomètres de montées nous attendaient.
Cédric, qui a roulé pour l'occasion sur un de nos deux prototypes de randonneuse, le modèle "Classique", partage son ressenti : "Des paysages à couper le souffle qui vous donnent envie de déménager. On est loin d'avoir la même chose dans le Nord, idem pour le dénivelé : 46,5 km et 1122 de D+, j'ai beau avoir 3200 km de vélo dans les pattes depuis le début de l'année, je ne fais pas le malin. Mais le rythme est plutôt cool et on admire la vue tout en papotant avec son voisin. Les premiers tours de roues avec mon nouveau compagnon se passent merveilleusement bien, même si mon 1,83 m se sent un peu à l'étroit sur ce cadre de 54 cm. Le temps est parfait, le soleil révèle les paillettes de la finition marron métallisé du cadre et l’absence de vent est plutôt bienvenue, surtout que le parcours n'est qu'une gigantesque grimpette."
On ne peut qu'apprécier les différents paysages qui s'offrent à nous, avec le Massif du Sancy encore enneigé d'un côté et la Chaine des Puys de l'autre.
Après avoir profité du spectacle, nous redescendons du Col du Guéry au Gîte du Lac Servières où nous passerons la nuit. C'est le moment pour chacun de faire plus ample connaissance en dégustant une bière artisanale face au coucher de soleil. Alain Puiseux, éditeur du magazine 200, nous a apporté pour l'occasion quelques exemplaires du numéro 12, à peine sorti de l'imprimerie !
Après avoir rechargé les batteries grâce aux excellents plats locaux préparés par Virginie et Bruno, les participants reçoivent leur musette de bienvenue généreusement offerte par Rapha.
Après une nuit réparatrice, l'activité reprend doucement au lever du jour. Pendant que certains s'inspirent des aventures du dernier magazine 200, d'autres observent les vélos présents. C'était pour nous un grand plaisir de voir toutes ces montures en action !
Après s'être réunis au bord du Lac Servières pour la photo de groupe, nous partons pour une longue journée de vélo ! Au programme : 185km et 2400m de dénivelé.
Le tracé suit la Sioule, qui prend sa source au Lac Servières avant d'aller se jeter dans l'Allier, 150km plus au nord. Nous la suivrons jusque dans les Combrailles, à Ebreuil, avant de remonter sur la Faille de la Limagne pour plonger sur Clermont-Ferrand. Nous suivrons les routes les moins empruntées de la région, passant par les lieux les plus remarquables, du Massif du Sancy à la Chaine des Puys, en passant par le Viaduc des Fades.
Photo carte postale au Viaduc des Fades, qui culmine à 133m.
Vous pouvez retrouver en cliquant ici le tracé de la sortie du samedi !
Nous tenons à adresser un grand merci à nos clients présents durant ce weekend. Nous leur laissons la parole pour conclure ce reportage :
Cédric : "Plus que le simple test d'un prototype Victoire, j'ai vécu à son guidon un de mes meilleurs week-ends vélocipédiques. La team Victoire organise des sorties à l'image de ses fabrications et tout n'a été que perfection. J'ai pris un énorme plaisir à rencontrer tous ces passionnés. Et bien que tous ont roulé pour Victoire, personne n'était là pour la gagner. Un bon moment de camaraderie qui montre que le cyclisme n'est pas qu'un sport mais bien un moyen de voyager, de rencontrer et de partager une passion commune."
Frédéric B. : "Je suis ravi de ce weekend de partage et de découverte de la Sioule et de ses abords. Ce séjour auvergnat s’est déroulé dans des conditions idéales. C’est avec grand plaisir que je renouvellerai l’expérience ! Celle-ci m’a permis de mesurer la qualité de vos vélos et la passion qu’ils suscitent. Pour nous, clients, c’est une source de satisfaction, je le suppose, au moins égale à celle du fabricant. C’est bien entendu une source d’investissement et d’effort quotidien pour votre équipe et au travers de ces rencontres - tous les participants étaient fort sympathiques - vous recevez sans doute ce message de vos clients et utilisateurs : continuez ! Le passage de la côte de Loubeyrat n’a fait qu’accroître, in fine et après 180 km, ce sentiment : tout en haut il y la délivrance certes, avec à la clé le "mille-feuille" du meilleur ouvrier pâtissier de France, mais ce qui compte c’est le parcours, l’aventure, les paysages splendides, nos discussions, notre rencontre. Merci. "
Jean-Pierre N. : "Juste une petit mot pour vous dire que j’ai apprécié ces deux jours avec la communauté Victoire (mes cuisses un peu moins… elles ont un peu souffert pour une première sortie de l’année). J’imagine, et j’espère, que l’événement sera renouvelé."
Thierry M. : "Encore merci pour ce beau weekend. La réputation de gentillesse et d'accueil des Auvergnats est bien réelle, et personne n'en doutait. Cela aura été un grand plaisir que de rouler dans des paysages authentiques avec des passionnés."
Christophe C. : "Quel souvenir ce week-end Victoire sous le soleil de Clermont Ferrand ! Clients sympathiques et une équipe Victoire comme on les attendaient : parfaits dans l'organisation et authentiquement vélo. Super intéressant aussi de côtoyer la "Vélo sphère" Victoire Cycles : les Alain, Matthieu, Thierry, Nicolas. Tout cela m'a vraiment fait goûter au vélo "autrement ". Tant et si bien qu'après nos près de 300km du week-end dernier j'ai fait une virée de 199km hier avec mon Versus de Bédarieux à Mazamet et retour. L'aller par le massif du Carroux et la route des Lacs dans le Parc naturel du Haut Languedoc. Le retour plus roulant sur la voie verte de 75km entre la sortie de Mazamet jusqu'à Bédarieux : un régal avec mon Versus. Belle virée d'une journée de liberté."
La deuxième édition du Weekend Victoire
Chaque vélo Victoire est une histoire. La feuille blanche de départ est nourrie par les nombreux échanges entre le futur propriétaire et notre équipe afin de donner naissance au cahier des charges final. Celui-ci est ensuite mis en forme par notre expertise technique : la conception de la géométrie et le choix des tubes et des composants sont autant d’éléments qui permettront de traduire les désirs de nos clients en réalité de terrain. Lors de la livraison, un nouveau chapitre s’ouvre : le nouveau-né est prêt à accompagner son cycliste sur ses terrains de prédilection.
À l’heure actuelle, nous avons eu la chance d’écrire près de 350 histoires différentes, soit autant de rencontres et de liens qui se créent. C’est pour entretenir ces derniers et réunir la communauté qui a grandi autour de nos créations que nous avons lancé l’an dernier le premier Weekend Victoire.
Pour la seconde année consécutive, nous avons réuni les 6, 7 et 8 avril derniers une trentaine de clients et sympathisants sur les routes auvergnates.
Après avoir exploré le nord du Puy de Dôme l’an dernier au travers des routes sauvages qui longent la Sioule, nous sommes cette fois allés à l’opposé, à l’assaut du Massif du Sancy. Ces montagnes ont accueilli la première édition française du Rapha Prestige en 2016. Vous avez également pu les découvrir dans le numéro 10 du magazine Cyclist France.
Chaque participant s’est retrouvé dans notre atelier le vendredi midi pour partager ensemble un encas et découvrir nos dernières réalisations. Certaines étaient encore entre les mains d'Olivier, Fin ou Luka, nos cadreurs, tandis que Luc et Fabien prenaient possession de leurs vélos respectifs. Vers 16h, la troupe s’est dirigée à vélo vers le gîte qui nous accueillera pour le week-end pendant que nous assurions le transport des bagages. Cette première sortie de 36 kilomètres constituait une belle mise en jambe pour le lendemain.
En effet, une grosse journée s’annonçait le samedi, avec un parcours constitué de trois variantes de 100, 125 et 150 kilomètres, permettant à chacun d’adapter selon sa forme du moment. Après une quarantaine de kilomètres vallonnés, nous nous attaquions à la première difficulté : le col du Guéry depuis Rochefort-Montagne, en passant au pied des Roches de Tuillières et Sanadoire.
Une partie des troupes s’est ensuite dirigée vers le Mont-Dore. Après un arrêt à la boulangerie, nous entamâmes l’ascension du col de la Croix Saint Robert, le plus haut du massif, culminant à 1451 m.
Les plus prudents avaient fait le choix de monter directement aucol de la Croix-Morand, depuis son versant ouest, où nous attendait le ravitaillement. Laurence et Christophe nous ont chaleureusement accueilli au Buron du Col avec de nombreux produits du terroir qui nous ont permis de nous restaurer. Certains ont même cédé à l’appel de la truffade ! Si vous êtes de passage dans la région, nous vous recommandons chaleureusement cette adresse !
C’est l’estomac bien rempli que nous avons pu repartir en direction de notre point de départ, via Pessade et le col de la Ventouse pour la version courte, ou St Nectaire, Aydat et Vulcania pour la plus longue.
Le lendemain, ce fut sous un ciel couvert que nous rejoignîmes Beaumont. Thierry Courtadon, célèbre sculpteur local, véritable artiste de la pierre de Volvic, mais aussi passionné de cyclisme, nous a fait l’honneur de se joindre à nous et de nous faire découvrir son atelier. Chacun a ainsi pu découvrir son travail qui s’exporte au quatre coins du monde.
Nous tenons à remercier l’ensemble des participants pour leur bonne humeur et leur sympathie qui ont contribué au succès du weekend.
LES PARCOURS DU SAMEDI
Une journée sur les confluences cyclable de Chilkoot
Faire confluer vers Lyon des cyclistes pour une sortie de 200 kilomètre au départ des quatre points cardinaux, voilà l'idée lancée par Luc Royer en 2016 avec le Chilkoot Confluences. Pour la troisième année consécutive, une petite centaine de cyclistes étaient au départ de Dijon, Genève, Orange et Clermont-Ferrand avec pour objectif de se retrouver sur la place du Gros Caillou, en haut de la colline de Croix-Rousse, pour partager un brassage local transporté par chacun des participants. L'événément était cette année soutenu par les magasins Cyclable et c'est dans celui de Clermont que nous avons retrouvé nos compagnons de route pour le premier café de la journée. Pour la première fois en trois éditions, celle-ci allait se dérouler sous le soleil !
Nous sommes une vingtaine de cyclistes à quitter la capitale Arverne en direction de l'est tandis que le soleil se lève sur la Chaîne des Puys. Outre les Auvergnats, les participants ont fait le déplacement depuis Paris, Lyon ou Limoges pour se joindre à l'événement. Après avoir traversé la plaine de Limagne en guise d'échauffement, nous arpentons les contreforts du Forez depuis Puy-Guillaume, direction la vallée sauvage de la Credogne et sa pente douce qui nous élève progressivement jusqu'au col de la Plantade.
Après un premier stop à St Just en Chevalet, nous redescendons vers la plaine du Forez où nous nous ravitaillons à Balbigny. La remise en selle après le repas n'est pas des plus évidente, chacun cherche son rythme alors qu'apparaissent les premiers pourcentages des Monts du Lyonnais. La montée à St Martin en Haut par la portion de véloroute nous offre un dernier instant de calme avant de basculer sur l'agglomération lyonnaise. Après 200 kilomètres, le groupe est toujours au complet au pied des pentes de Croix-Rousse, dernière difficulté avant de rejoindre nos compère venus de Bourgogne, de Suisse et de Provence.
Merci à Luc pour l'organisation, à Thomas, notre capitaine de route, pour avoir guidé l'ensemble des participants à bon port ainsi qu'à François du magasin Cyclable Clermont-Ferrand pour s'être levé de bonne heure pour nous offrir le café !
Cette journée fut aussi l'occasion de partager la route avec certains de nos clients, Eric, Jérome et Matthieu au départ de Clermont, et d'en retrouver d'autres à l'arrivée commeThierry, venu de Orange, ou David de Genève. Nous en avons également profité pour effectuer une première sortie au guidon des prototypes Distance, notre nouvelle marque de vélos de série, fabriqués dans nos ateliers.