Le journal de bord
Où on vous raconte la vie dans l’atelier, les sorties sur les routes et les chemins, les histoires de nos vélos et celles de leurs propriétaires.
Manivelle, Gaby et la Three Peaks bike ride
La Three Peaks bike race est une épreuve longue distance de bikepacking qui traverse trois cols majeurs : Le Mangart Pass, La Grosse Scheidegg et enfin le col du Tourmalet. Les participants, qui doivent être totalement autonomes, réalisent leurs propres traces reliant ces 3 checkpoints pour une distance totale d'environ 2450 kilomètres et une arrivée à Montserrat, à Barcelone.
Notre ambassadeur Manivelle a participé à cette édition de la Three Peaks Bike ride en compagnie de son fidèle Gaby, le Victoire n°410. Nous revenons ici rapidement sur le matériel utilisé par Matthieu, car celui-ci vous partagera prochainement son parcours et son expérience en détail sur le site de Café du Cycliste.
Manivelle s'est donc aligné sur cette épreuve avec Gaby et son set de sacoches Helmut. Pour rappel, Gaby est le Victoire dédié à la longue distance de Matthieu, qui l'a accompagné sur bon nombre d'épreuves de ce type. Pour une distance d'environ 2600 kilomètres en autonomie, il convient d'emporter avec soi le matériel nécessaire et essentiel tout en restant léger.
Le kit de sacoches de bikepacking Helmut assure à Matthieu étanchéité et légèreté. La sacoche de cadre est vissée dans les tubes, permettant de la maintenir bien arrimée et de supprimer les scratchs et sangles d'usuelle utilisés pour le maintien. Les autres sacoches demeurent facilement accessibles et retirables au besoin.
Le cockpit de Manivelle présente de nombreux espaces de rangement, permettant d'avoir de nombreuses choses à portée de main une fois sur la selle, afin de pouvoir assumer de longues heures de guidon sans poser pied à terre.
Cette configuration présente une contenance totale de 26 litres et demi. Cela peut sembler peu pour les voyageurs habitués aux sacoches latérales, mais cela permet d'emporter avec soi l'ensemble du matériel nécessaire pour être autonome : Couchage, vêtements, outils...
Point très important, Manivelle s'est assuré d'être bien visible dans la pénombre. Sur ce type d'épreuve, les coureurs sont forcément amenés à rouler de longues portions de nuit. Par conséquent, il a équipé Gaby de réflecteurs se plaçant sur les rayons, de stickers réfléchissants et emporte également avec lui une tenue visible de nuit. A cela s'ajoute l'éclairage du vélo, autonome car alimenté par le moyeu dynamo avant SON monté à l'atelier. Ainsi, sa monture est visible à 360° durant la nuit.
Matthieu, après de nombreuses épreuves et sorties longue distance en compagnie de Gaby, nous a fait parvenir un retour sur le matériel qu'il a utilisé durant la Three Peaks bike race, mais aussi sur les différentes utilisations qu'il fait de son Victoire :
« Partant du fait que Gaby a clairement été conçu pour de la randonnée sportive, c’est dans ce cadre là que je l’utilise. Son terrain de prédilection est l’aventure bikepacking, sur route, routes de campagne endommagées et voies cyclables gravillonnées, mais il est aussi tout à fait capable de franchir bien des obstacles gravel. »
« Le spectre des ces aptitudes l’emmène naturellement sur les épreuves d’ultra distance en autonomie complète, devenues au fil du temps ma discipline de prédilection. Dans ces courses, nous retrouvons très régulièrement une alternance de tous ces terrains, et aidé par un train de pneu Teravail Rampart en grosse section (42) et en basse pression tubeless, Gaby est devenu mon allié de choix tant par son aisance, sa fiabilité que son rendement et son répondant. »
« Bien entendu, il faut garder en permanence une certaine niaque mentale et un niveau athlétique homogène sur ces si longues épreuves pour espérer décrocher un classement ou même juste pouvoir en arriver au bout. Mais la machine joue un rôle primordial tant elle sait se faire discrète sur les vibrations, sur l’homogénéité de son comportement qui la rend facile à emmener ainsi que la justesse de sa position de pilotage qui ne fatigue ni ne blesse le corps.
Restera les éléments extérieurs à gérer comme la météo, pour sauvegarder corps et machine. Ce n’est pas anodin, si par beau temps il suffit de bien penser à huiler sa transmission et tout ira au mieux, dès que les orages s’en mêlent pour plusieurs jours et en haute montagne, la donne change. Là ou le corps est parfaitement positionné et malgré l’utilisation de toutes les crèmes du monde, la pluie viendra s’immiscer entres toutes les zones de contact et viendra creuser son mal quoi qu’il arrive. Si les appuis étaient mauvais de base, c’est la blessure assurée. Dans mon cas, les appuis sont homogènes et efficients, ni trop sur les avants bras, ni trop droit sur les ischions, les appuis pédales au bon endroit, tout cela aide à maintenir une pression minimale et limiter les dégâts. »
« Pour la machine, le principal soucis est l’infiltration d’impuretés. Les milliers de litres d’eau qui se sont abattus sur nous avec violence n’ont pas épargnés les transmissions. Cette eau mêlée aux micro-particules de terre, de cailloux, de tout ce qui fait la montagne, vient s’incruster dans les shifters, faire sa vie lentement mais surement dans les gaines. C’est presque inévitable et plutôt que de se voiler la face, il est sage de prévoir un "arrêt au stand" en cours de route.
Ce fut mon choix, je l’ai fait dans les Pyrénées pour seulement un changement de câble de dérailleur et un nettoyage du shifter afin de terminer l’aventure sereinement.
Ce fut Luchon Mountain Shop qui a pris en charge avec brio ce petit entretient, où j’ai eu le plaisir de découvrir que le patron connaissait et appréciait Victoire Cycles, et était très content de m’aider sur une si belle machine. Ça fait toujours plaisir ! Dans ce type de course, tout ne se joue pas qu’à la pédale et ceci en est un bon exemple. Il vaut nettement mieux se poser une petite heure dans une ville agréable pour faire ce type d’entretien avec la certitude d’avoir une machine optimale entre les mains que de partir bille en tête et se retrouver au milieu de nulle part avec une transition définitivement grippée et tant d’efforts physiques réduits à néant. »
« Pour les randonnées classiques où j’embarque du matériel photo et beaucoup d’affaires de bivouac, j’ai un setup Helmut sur Klickfix et rack arrière Carradice Bagman. Si cela ne suffit pas, je monte un rack supplémentaire grâce aux inserts arrière et je rajoute deux paniers. Cette solution est optimale pour des reportages photos, par exemple. »
« Pour les courses, c’est différent. Je fait partie des pilotes prudents qui embarquent beaucoup de matériel afin d’être en réelle autonomie et ne jamais être surpris par la météo. Avec Helmut, nous avons développés un ensemble léger, compact et sportif.
En dehors de la fourche, plus de rack ni de klickfix dans cette configuration au profit d’un ensemble auto-porté par sangles :
• On profite de l’installation des prolongateurs pour y fixer la Banjo Bag dédiée, qui accueillera différents types de gants, la veste de pluie et quelques petites accessoires.
• La sacoche de selle recevra le bivouac avec un pantalon et chaussons en doudoune, un bivy, un matelas, un oreiller, un cache yeux. Il reste même un peu de place pour une chambre à air de secours.
• Les sacoches sur fourche se rempliront des vêtements. Si la journée il peut faire plus de 40° comme sur les longues routes espagnoles, il vaut mieux prévoir aussi l’inverse comme les températures négatives en haute montagne. Nous y trouverons donc une doudoune, un gilet chaud, un coupe vent, jambières et manchettes, un jersey manche longue, tout comme si on partait en plein hiver, et croyez moi, tout à servit.
• Le reste des sacoches de cadre et de guidon serviront à dispatcher les équipement électroniques, la nourriture, la pharmacie, les outils et petites pièces de rechanges, etc. »
« N’étant pas obsédé du poids, j’ai arrêté depuis longtemps de compter pour me focaliser sur - De quoi ai je vraiment besoin ? - Je pense qu’en version course l’ensemble doit tourner autour des 15 / 16 kg ce qui, vis à vis du matériel embarqué, est un très bon score. »
« Aujourd’hui Gaby à plus de 22000 km. Il m’a fait traverser l’Europe sur une de mes trois Transcontinental Race, grimper parmi les plus hauts cols Alpins sur les 7 Majeurs en moins de 48h, sillonné l’Italie entre deux volcans sur la Two Volcano Sprint et maintenant retraverser avec brio l’Europe et ses principaux massifs lors de la Three peaux Bike Race. Et j’en passe. Le choix de l’acier et son rendement presque mystique, d’une conception sur mesure alliée à des composants de qualité a largement prouvé son efficacité sur le terrain en condition extrême plus que tout autre blah blah, mon niveau athlétique ne cesse de progresser grâce entre autre à la confiance que j’ai en mon matériel…
L’aventure continue ! »
Manivelle est bien arrivé à Barcelone (photo ci-dessus). Il se remet de l'épreuve et partagera ensuite dans les jours à venir un récapitulatif complet de celle-ci sur le site de Café du Cycliste (que vous pourrez retrouver en lien ici dès sa parution). Nous sommes ravis de voir que Gaby et lui demeurent inséparables et le félicitons encore pour cette belle performance !
Les "stretchs" de Manivelle, c'est à dire les tronçons de trajet effectués entre les différents moments de sommeil qui ponctuent la course, sont disponibles sur Komoot. Pour retrouver ceux-ci, nous vous invitons à cliquer ici.
Nous vous disons a très bientôt pour de nouvelles aventures Victoire.
Les porte-bagages légers Victoire
Ces dernières années ont vu arriver un nouveau type de bagagerie aujourd'hui omniprésent dans le domaine du voyage à vélo : les sacoches bikepacking. Jusqu'à lors, la solution des porte-bagages et des traditionnelles sacoches s'imposait souvent par défaut, y compris pour les courts trajets nécessitant d'emmener peu de matériel. Les sacoches bikepacking ont rendu possible le chargement léger de vélos ne disposant pas de fixations, convenant alors à un large public désireux de ne prendre que le nécessaire tout en ne sacrifiant pas la mobilité de leurs montures. Les avis sur la question sont nombreux : nous vous partageons aujourd'hui notre vision des choses.
Le Victoire n°470 illustre bien l'idée d'un vélo chargé de manière traditionnelle : les sacoches, volumineuses et bien arrimées à des porte-bagages, permettent d'emporter beaucoup de matériel. Ce type de chargement (qui présente généralement autour de 100 litres de contenance) convient parfaitement à de longs trajets en autonomie totale. On regarde ici moins le poids de la monture que sa capacité à subvenir à des besoins.
Le Victoire n°470 a été conçu pour réaliser le tour du monde. Il convient alors d'emmener avec soi une certaine quantité de matériel car les longs trajets exigent de se préparer à des climats et des terrains différents. Dans la liste des incontournables, on peux notamment citer : De quoi dormir (tente, hamac, sac de couchage, tapis de sol...), un réchaud, des vêtements, un important volume d'eau pour les zones arides ou non habitées.
Voici l'exemple inverse : notre Distance 60 édition Escapade (si vous ne connaissez pas notre seconde marque Distance, également produite à la main dans nos ateliers, nous vous donnons rendez-vous ici !) dispose d'un chargement de type bikepacking. Les sacoches ont une capacité de chargement moindre vis-à-vis d'une sacoche classique et sont directement arrimées au cadre, à la tige de selle, ou à la fourche grâce à un système de sangles ou de scratchs. Ce système permet donc d'emporter du matériel essentiel sans porte-bagages et sans fixations.
Le Distance 60 Escapade vient avec des sacoches représentant un total de 15L de contenance. A cet exemple, on peux rajouter une sacoche se plaçant à l'intérieur du triangle avant, une sacoche arrimée au cintre...
Chaque système présente ses avantages et ses inconvénients. A l'atelier, nous pensons qu'il est possible de créer une jonction entre ces deux catégories. En effet, lorsque l'on se dirige vers du bikepacking tout en souhaitant emporter avec soi un peu de confort et d'autonomie pour plusieurs nuits, on peut être confronté à la principale faiblesse du bikepacking : ses fixations. Les sacoches viennent alors à bouger, à se desserrer, ou à appuyer sur les gaines car trop chargées. Il est alors également possible que la peinture du vélo soit endommagée par frottements répétés.
Les sacoches de cadre du Victoire n°417 ou du Victoire n°413 sont directement fixées sur le triangle avant. Ainsi, la peinture du vélo est préservée et les sacoches ne bougent pas.
Chez Victoire, cela fait deux ans que nous cherchons à proposer des solutions permettant de contourner les principaux problèmes que peuvent poser l'utilisation de sacoches de bikepacking. Le Victoire réalisé pour le Concours de Machines 2019 dispose par exemple d'une sacoche de cadre fixée sur les tubes du triangle avant.
Les solutions que nous proposons ci-dessous sont l'aboutissement de ce travail de reflexion et de recherche.
Vous les avez peut-être remarqués sur le Victoire n°491 : ses porte-bagages proposent un système simple, léger et solide. Conçus par Julien et réalisés par Olivier notre chef d'atelier, ils permettent l'arrimage de "dry-bags" (ces sacoches étanches en forme de tube dont la fermeture se fait par plis successifs) en utilisant des sangles de type Voile straps.
Le démontage et remontage du chargement est extrêmement rapide : il suffit de desserrer les sangles passant à l'intérieur des many-things cages. Il en va de même pour les porte-bagages en photo, avant comme arrière : seules trois vis à l'empreinte BTR suffisent à leur maintien. Il est donc très simple de les placer en départ de weekend et de les retirer à votre retour.
Autre point fort notable qu'offrent ces porte-bagages : le poids. En effet, les sacoches utilisées pour cette configuration sont légères, tout comme l'ossature en baguettes d'inox minimaliste qui permet de les fixer.
Le porte-bagages arrière du Victoire n°491 permet de placer trois sacoches. Julien a même remplacé l'une d'elle par sa tente légère !
Bien que ne permettant pas d'y fixer des charges lourdes, ces porte-bagages permettent tout de même d'emporter votre tente, votre réchaud, votre duvet et tout ce qui est nécessaire pour passer plusieurs jours en autonomie sans sacrifier l'idée de confort.
Celui placé sur la fourche permet la fixation de matériel léger et rapidement accessible, tel des vêtements, un duvet ou même une pompe.
Grâce à ce système, il est possible d'emporter avec soi plus de matériel que le permettraient des sacoches de bikepacking, tout en profitant de fixations solides qui ne bougeront pas lorsque vous passerez en danseuse ! L'ensemble reste relativement léger et permet de conserver une certaine mobilité. C'est donc le compromis idéal entre un équipement bikepacking et des sacoches latérales classiques.
D'autres modèles de ce type sont en réflexion ou ont déjà été conçus par Olivier et Julien pour des projets précis.
La fabrication artisanale permet ici de penser des systèmes parfaitement adaptés à l'utilisation que souhaitent en faire leurs propriétaires.
Ces deux porte-bagages sont les premiers nés d'un concept que nous comptons bien utiliser de nouveau à l'occasion d'autres projets. Vous aurez l'occasion d'en voir paraître équipés sur des Victoire dédiés à l'aventure !
Les poinçons des cadreurs Victoire
Récemment, nous avons choisi d'inclure aux vélos Victoire un élément soulignant le côté artisanal de nos réalisations. Vous avez peut-être aperçu cet élément sur l'arpenteur de Julien récemment paru : nous vous présentons aujourd'hui les poinçons des cadreurs Victoire.
Nous placions déjà sur les cadres Victoire, sous le boîtier de pédalier, une plaque frappée du numéro du vélo. Cette plaque confirme l'authenticité de la réalisation, chaque numéro étant unique. Depuis notre nouvelle identité graphique, un marquage situé sur le tube de selle des vélos Victoire indique également les personnes étant intervenues sur le projet pour mener à bien sa réalisation.
Tous les vélos Victoire disposent de leur plaque d'identification située sous le boîtier de pédalier.
Le marquage que nous plaçons sur le tube de selle depuis notre nouvelle identité graphique renseigne le concepteur, le cadreur, le monteur ainsi que la série de tubes utilisée pour la fabrication du cadre.
Il affirme le caractère unique du projet et souligne son côté artisanal.
Ce dont nous parlons aujourd'hui est petite pièce de cuivre qui, tout comme la plaque d'identification que nous plaçons sous le boîtier de pédalier, confirme l'originalité du vélo. En effet, chaque cadreur a fait le choix d'un symbole qui lui est propre, qu'il frappera sur une pièce avant de la braser sur sa réalisation telle une signature.
Il s'agit d'un élément discret qui ne mesure pas plus d'un centimètre et demi de diamètre. Cette petite pièce sera finalement passée sous le vernis final qui la pérennisera en même temps que la finition.
Les cadreurs passent de nombreuses journées à réaliser les projets sur lesquels ils interviennent. Ces projets, qu'ils suivent durant plusieurs semaines avant de les voir partir aux mains des clients avec plaisir, comporteront ainsi une signature faisant preuve du travail qu'ils ont réalisé.
Le poinçon visible en photo est celui d'Olivier, notre chef d'atelier. Il représente un Daruma, figurine japonaise sacrée dont le premier oeil est dessiné lors de la formulation d’un voeu, le second l’étant une fois ce voeu réalisé. Olivier ayant dernièrement travaillé à l'élaboration de différents projets et prototypes, c'est un symbole que vous pourrez apercevoir sur certaines de nos futures publications.
Ce poinçon sera progressivement intégré aux réalisations Victoire et fera partie intégrante de notre nouvelle identité graphique. Il sera majoritairement placé sur le tube de selle des projets. Vous découvrirez donc petit à petit les emblèmes choisis par les membres de l'atelier au fil des projets !
Le départ du Love Tour des Artisans du Cycle
Ce samedi 3 juillet avait lieu le départ du Love Tour des Artisans du Cycle. Les participants sont partis de notre atelier, la première étape du Love Tour 2021, pour 21 jours à la découverte de l'artisanat du cycle français.
La matinée de ce samedi débuta avec l'arrivée de Clinton Hill, coffee shop clermontois, pour servir du café moulu sur place et des cakes bios aux premiers visiteurs. Les premières visites guidées ont alors démarré aux alentours de 8h.
Les montures des participants, chargées en sacoches et quelques fois surprenantes, sont déposées petit à petit en face de l'atelier.
Le gros du groupe du Love Tour, qui est parti du camping de Cournon-d'Auvergne à 8h30, arrive à l'atelier et rejoint les premiers venus. Les visites guidées sont animées, les questions fusent. Ce fut un réel plaisir de parler de notre travail à autant d'interlocuteurs et d'entretenir des échanges si vivants.
Groupes par groupes, nous vous avons expliqué comment sont fabriqués les vélos Victoire et Distance, de l'usinage des tubes au polissage des cordons.
Elisabeth, membre de l'association participant à l'organisation et au bon déroulement du Love Tour 2021, prit alors la parole avec Bruno, conducteur du véhicule qui suivra les participants durant 21 jours. Présentations, remerciements et détails d'organisation sont de mise.
Nous avons ensuite procédé à un jeu de questions réponses porté sur l'univers de l'artisanat du cycle avec des accessoires Columbus à sa clé. Columbus a généreusement mis en jeu des cadeaux qui seront délivrés tout le long du Love Tour. Ceux-ci s'organisent en deux catégories :
D'une part, des accessoires (porte-bidons, T-shirts, stickers, gapettes...) qui seront délivrés à chaque étape par les artisans tout au long du Love Tour.
D'autre part, un kit de tubes Columbus Spirit ainsi qu'une fourche carbone permettant la fabrication d'un cadre complet qui seront attribués à un gagnant tiré au sort au terme du Love Tour. Une boîte Columbus se déplacera avec la camionnette du Love Tour, dans laquelle chaque participant a la possibilité de glisser un bulletin en vue du tirage. Il reviendra alors à la personne gagnante de choisir l'artisan en charge de la réalisation du cadre de son vélo, qui n'aura plus que le coût de la main d'oeuvre à régler.
En photo ci-dessus, l'urne Columbus qui suivra le Love Tour jusqu'à son terme avant le tirage au sort.
Le départ du Love Tour vers Saint-Pourçain, l'étape suivante de celui-ci, était annoncé pour 10h. Les participants se sont donc mis en selle et sont partis progressivement sous un temps plutôt humide.
Nous souhaitons remercier l'association des artisans du cycle et notamment Elisabeth, Bruno, Julien et Pascal pour pour la mise en place et l'organisation active de ce Love Tour ! Nous tenons à remercier également tous les participants que nous avons eu grand plaisir à recevoir.
Retour sur nos portes ouvertes
Les vendredi 11 et samedi 12 juin derniers se tenaient nos portes ouvertes. A l'occasion de ces deux jours ont eu lieu des visites guidées de notre atelier, notre braderie, la tenue de différents stands ainsi qu'une sortie à vélo commune le samedi matin. Nous revenons ici sur ces deux journées.
Le vendredi, nos visites guidées ont commencé dès 10h du matin. Groupe après groupe, notre équipe vous a montré les coulisses de notre atelier ainsi que le processus de fabrication des vélos Victoire et Distance.
Les visites guidées ont été l'occasion pour nous de vous montrer notre savoir-faire. Nous avons pu expliquer comment des tubes d'acier étaient transformés en des vélos peints et montés sans quitter notre atelier.
Nous vous avons également présenté certaines de nos dernières réalisations, ainsi que des Victoire significatifs tels que ceux du Concours de Machines.
Notre braderie, située juste à côté de notre atelier, a elle aussi démarré dès 10h. Nous y avons vendu bon nombre de pièces neuves et d'occasion en provenance de notre atelier et de notre équipe. Nous avons été ravis de voir que cyclistes aguerris comme néophytes ont pu y trouver des produits à leur convenance.
Il était possible de trouver à la vente des vélos d'époque et récents, des pièces neuves et de seconde main, des accessoires... Tout cela nous a permis de faire de la place dans notre atelier tout en évitant de jeter des objets qui pouvaient avoir une seconde vie.
Sur l'emplacement de notre braderie, le magazine 200 a tenu un stand où il était possible d'acheter des numéros, de s'abonner ou encore d'acquérir des accessoires.
Notre stand de crêpes a proposé des crêpes sucrées à prix libre aux visiteurs jusqu'en début d'après-midi.
Nous avons finalement fermé nos portes à 18h pour laisser place à la journée de samedi.
Le départ de notre sortie vélo commune était prévu pour 8h. Au programme, une trace gravel dans les puys de 50km au départ de notre atelier.
Les participants se sont réunis sur notre espace braderie pendant que le soleil finit de se lever sur les puys. La journée s'annonce chaude, mais il fait encore frais.
Tom, notre monteur, fait une intervention pour renseigner les participants sur la trace qui sera roulée. Notre équipe, en connaisseuse des lieux, s'est organisée afin de ne laisser personne à l'arrière ou au dépourvu.
Le départ sera finalement pris à 8h30, avec un retour prévu aux alentours de midi.
Gravel, VTT, crampons, bande de roulement lisse, flancs noirs ou beiges... Il y en a pour tous les gouts, et tout le monde est le bienvenu.
Comme prévu, la trace emmène les participants dans des chemins qui offrent des paysages typiquement auvergnats, au niveau de la flore comme des paysages dans lesquels les puys viennent toujours à apparaître.
Pendant ce temps, une partie de notre équipe est restée à notre atelier pour les visites et la braderie qui ont repris leur cours à 10h.
Les visites guidées ont repris pour les personnes n'ayant pas participé à la sortie à vélo. Comme pour la journée du vendredi, il était possible d'essayer nos modèles Distance autour de l'atelier.
La journée s'est finalement terminée aux alentours de 17h30. Nous souhaitions remercier l'ensemble des personnes ayant participé à ces deux journées qui nous ont permis de partager notre travail.
Si vous n'avez pas pu venir à cette occasion, nos portes vous restent ouvertes tout au long de l'année. Nous proposons des visites guidées gratuites sur rendez-vous, à l'occasion desquelles il est également possible d'essayer nos vélos Distance.
N'hésitez pas à nous contacter, nous serons ravis de vous accueillir !
Les trois belvédères de Clermont-Ferrand
L’histoire de Victoire est indissociable de Clermont-Ferrand et de l’Auvergne en général. De la piste monotrace à fort dénivelé au col goudronné de montagne en passant par les pistes forestières au milieu des puys, notre région offre pourtant des possibilités infinies. Nous avons donc souhaité partager avec vous nos parcours préférés, où tous les membres de l'atelier viennent tester de nouvelles idées et explorer leur région de naissance ou d'adoption..
Pour télécharger le fichier GPX (lisible par les appareils GPS) de ce parcours, cliquez ici.
Notre premier itinéraire est destiné à des vélos de type gravel avec des pneus de 45 minimum, mais il sera aussi très agréable au guidon d'un VTT de XC. Environ 80% de la trace n'est pas goudronnée, et certains secteurs présentent de forts dénivelés (positifs comme négatifs), des racines et de pierres.
Même si elle elle se déroule principalement en pleine nature, cette sortie est indissociable de la zone urbaine de Clermont-Ferrand. Vous ne serez jamais loin de la ville à vol d'oiseau, et vous pourrez toujours bifurquer rapidement pour écourter la sortie si besoin.
Au départ de l'atelier, le parcours contourne la ville du sud au nord, en passant par la chaîne des Puys à l’ouest de Clermont-Ferrand.
Les colonnes basaltiques du plateau de Gergovie.
Premier objectif : le plateau de Gergovie. Il y a 20 millions d'années, le plateau était composé de plusieurs volcans qui se sont recoupés. Les cratères sont ensuite devenus des lacs, se sont asséchés par sédimentation avant d'être recouverts par une dernière coulée de lave. C'est le revêtement très particulier que l'on retrouve aujourd'hui sous nos roues dans cet endroit chargé d'histoire. C’est en effet sur ce plateau niché à 700m d'altitude que Vercingetorix a tenu en échec les troupes de Jules César en 52 avant JC.
Ce plateau de 70 hectares est accessible par un chemin qui alterne terres collantes et cailloux. Il présente un dénivelé important sur les derniers mètres d'ascension, il faut donc en garder un peu sous les cales.... Le chemin débouche devant le monument commémoratif de Gergovie, réalisé en 1900 par l'architecte Clermontois Jean Taillard. Le panorama qui s'ouvre tout autour vous permet d’observer à la fois la plaine de la Limagne, les monts du Forez et du Livradois, la chaine des Puys mais également au loin les Puys du Sancy.
Attention à la période de l’année : l’exposition au vent rend le climat rude, et la terre est souvent très collante en hiver, ce qui rend la progression difficile.
Une fois le plateau de Gergovie parcouru dans sa longueur, de l’est à l’ouest, il est temps de prendre la direction de la chaine des Puys.
Un petit chemin serpentant au dessus des communes de Romagnat et de Saulzet le Chaud vous emmènera directement dans la forêt qui surplombe la ville de Ceyrat. La forêt sectionale de Ceyrat, composée principalement de résineux, de hêtres, de châtaigniers et de chênes a été plantée au milieu du XIXème siècle. Elle s'étend sur 130 hectares a travers différentes petites gorges ombragées . Très agréable et dépaysante, elle a de faux-airs de sous-bois canadiens. Cette forêt est d'ailleurs sillonnée de traces pour le VTT enduro très joueuses, avis aux amateurs!
Une fois sorti de la forêt, vous aurez parcouru un dénivelé important et le plateau de la commun de Berzet vous permettra de souffler un peu. Le repos est cependant de courte durée car les Puys se profilent déjà à l’horizon. Une fois la ville de Lachamps derrière vous, prenez la route forestière qui traverse les puys de Laschamps et de Montchier.
Vous bifurquerez ensuite sur une petite trace entre les Puys de Salmon et Grosmaneaux pour rejoindre le col de Ceyssat, au pied du Puy de Dôme. Le chemin se prolonge ensuite à l’est du Puy de Dôme, avant de tourner à droite et de vous emmener au grand Traversin, sans doute l'un des plus beaux endroits des abords de Clermont-Ferrand. La encore, quelques pentes abruptes avantageront les vttistes ou les gravel équipés de cassettes à forte plage de développement.
Ce plateau, deuxième point de vue de notre sortie, vous offre une vue sur le Puy de Dôme, sur le Puy de Pariou et son fameux cratère parfait, mais aussi sur le bassin de Clermont-Ferrand et la plaine de la Limagne. Ainsi que sur des étendues moins urbanisées à l'Ouest de la Chaîne des Puys.
Vous continuerez votre chemin au nord, et après avoir contourné le Puy Pariou, vous traverserez la nationale pour atterrir sur le parking du Puys des Goules. Le dernier objectif n’est plus très loin, la croix de Ternant (962 m d'altitude). Ce belvédère, moins connu offre cependant une vue magnifique, notamment sur le plateau de Chanturge. Situé au nord de Clermont-Ferrand il présente une géologie similaire au plateau de Gergovie. Les plus téméraires pourront pousser la sortie jusqu’à ce plateau, les autres préféreront se laisser descendre plus doucement (malgré quelques relances) vers la capitale auvergnate.
Attention cependant si votre section de pneus est peu importante, car les derniers kilomètres sont accidentées, et la prudence sera de mise.
Les portes ouvertes Victoire
Nos portes ouvertes auront lieu le vendredi 11 et le samedi 12 juin. Durant ces deux jours, nous aurons l'occasion échanger avec vous et vous présenter notre travail. Nous vous partageons aujourd'hui le programme détaillé, ainsi que toutes les informations au sujet de la sortie Gravel ayant lieu samedi matin.
Nous ouvrirons nos portes au public dès 10h. Au programme, visites guidées de notre atelier et de notre showroom durant lesquelles vous pourrez découvrir notre savoir-faire sous ses moindres détails. Vous pourrez y découvrir nos dernières réalisations ainsi que des Victoire emblématiques tels que ceux réalisés à l'occasion des différents Concours de Machines.
Pour signaler votre présence à ces visites guidées, nous vous prions de remplir le formulaire (aussi valable pour la sortie à vélo samedi matin) disponible via ce lien.
Un stand 200 Magazine sera présent au cours de l'après-midi, sur lequel vous pourrez souscrire à un abonnement, acheter les derniers numéros parus ou encore des accessoires.
Notre équipe vous fera découvrir le processus de fabrication des vélos Victoire et Distance, de l'état de tubes à un vélo fini, prêt à rouler.
Parallèlement, juste à côté de notre atelier, nous organisons une braderie durant laquelle il sera possible de retrouver des pièces neuves et d'occasion à prix cassés dès 10h.
Vélos anciens comme moins anciens, pédaliers, câbles, pédales, tenues, cassettes... Bref, tous types de produits seront mis en vente.
Notre cadreur Marco, qui possède un stock fourni de produits à brader, sera de la partie.
De 11h à 13h se tiendra un stand de crêpes sucrées (chocolat, confiture, sucre et caramel au beurre salé maison) au prix libre. Pour les personnes vegan ou ne tolérant pas le gluten, de la pâte de sarrasin sera proposée. Nous servirons également du café chaud.
Nous fermerons nos portes à 18h, avant de reprendre le lendemain matin.
La journée démarrera dès 7h30, heure à laquelle nous nous retrouverons à l'atelier pour préparer la sortie à vélo commune avec un café. Le départ est à 8h, pour 50km de gravel.
L'atelier, ses visites guidées et sa braderie reprendront eux dès 10h.
La sortie :
Il s'agira d'une boucle gravel d'un peu plus de 50km pour 1150 mètres de dénivelé positif qui ira jusqu'aux puys en passant par le plateau de La Serre. Il n'y a ici aucune exigence en terme de rythme ou de temps, cette sortie est ouverte à tout le monde et sera encadrée par notre équipe de manière à ne laisser personne à l'abandon.
Si vous souhaitez télécharger le fichier .gpx (lisible par les appareils GPS) de celle-ci, il est disponible en suivant ce lien.
Nous prions encore ici les personnes souhaitant participer à la sortie à vélo de remplir le questionnaire disponible ici, afin de nous permettre d'organiser au mieux l'encadrement de celle-ci.
Notre stand de crêpes, qui démarrera à 11h pour cette journée de samedi, pourra rassasier les personnes en retour de la sortie à vélo. Nous proposerons (exclusivement aux participant.e.s à la sortie pour des raisons d'organisation) :
- Une galette salée (Oeuf, fromage et jambon) ainsi que deux crêpes sucrées pour le prix de 10 euros
- Un verre de cidre au prix de 2 euros.
Pour le public n'ayant pas participé à la sortie à vélo, des crêpes sucrées seront ensuite proposées à prix libre de 15h à 18h.
Un stand 200 sera présent au cours de l'après-midi.
La journée se terminera enfin à 17h.
Si vous avez des questions au sujet de ces portes ouvertes, de la sortie à vélo ou du ravitaillement, n'hésitez pas à nous contacter !
Les passages internes Victoire
Suite à l'enthousiasme généré par la proposition d'un article basé sur nos passages internes, nous vous présentons cet article de blog qui vous révélera tout sur ceux-ci, de leur fabrication à leur l'entretien.
La grande majorité des vélos Victoire sont équipés de passages internes. Ceux-ci, en plus d'épurer la ligne du vélo, permettent de protéger les câbles et gaines. Ils sont également intéressants pour les voyageurs car ils permettent d'éviter aux sacoches de s'appuyer dessus et de détériorer la finition du vélo par frottements répétés.
Les passages internes sont réalisés au cas par cas. Tout comme les tubes, leur longueur varie selon les projets et les géométries qui découlent des études posturales. De plus, selon l'équipement qui sera installé, leur nombre peut varier.
Le conduit est donc coupé sur mesure, puis cintré pour épouser parfaitement l'interstice dans lequel il sera brasé par la suite.
Les tubes sont percés partout où il sera nécessaire de faire entrer et sortir la câblerie. Ces perçages sont ensuite nettoyés et ébavurés.
Les conduits sont alors placés dans les tubes. Les cadreurs s'assurent que ceux-ci soient suffisamment éloignés les uns des autres et des parois des tubes, afin d'éviter qu'ils ne fassent du bruit lorsque le Victoire viendra à vibrer.
Il arrive également que deux passages internes soient brasés entre eux et solidaires à l'intérieur du tube, encore pour éviter des éventuels bruits de vibration.
Du flux est appliqué là où se feront les brasures. Il permet une bonne accroche de l'alliage d'apport, qui dans notre cas est le laiton (pour l'acier) ou l'argent (pour l'inox).
Se réalisent ensuite les brasages des conduits aux tubes afin de les fixer dans leur position définitive.
A ce stade de la pose des passages internes, le conduit n'est pas encore biseauté. C'est ce biseautage, réalisé juste après le nettoyage des brasures, qui permet à la gaine de venir tomber dans le passage interne sans être pliée ou sans risquer d'être sectionnée par le conduit. Cela permet également, si la gaine est brutalisée ou arrachée, de ne pas endommager le conduit ou le cadre.
Voici un passage interne juste avant le biseautage du conduit.
Le biseau est réalisé à l'aide d'un tank. Les brasures sont enfin nettoyées et polies à la main par le cadreur. A la fin de cette étape, le passage interne est brasé et nettoyé, prêt à recevoir la câblerie.
Cette étape est à répéter deux fois pour chaque passage interne présent sur le vélo, à l'entrée et à la sortie du conduit.
L'installation ainsi que le démontage de nos passages interne ne présente rien de complexe. Pas besoin d'aimant, pas besoin de fil : le conduit s'occupe de guider la gaine d'un côté à l'autre du cadre.
Le sujet des impuretés pouvant pénétrer dans les passages est une question qui nous a été posée plusieurs fois. Le système que nous utilisons est un emboîtement de trois tubes : les conduits se situent dans les tubes du vélo, et dans ces mêmes conduits se situent les gaines. Même si des impuretés pénètrent dans les conduits, cela n'affecte en rien le fonctionnement de la mécanique car rien ne peux s'introduire dans les gaines. Un simple nettoyage des conduits peut donc être effectué de temps à autres.
Il s'agit ici donc bien d'un plus en terme de longévité car le conduit placé à l'intérieur du tube offre une protection supplémentaire à la gaine.
Entretien avec Rodolphe, l'homme derrière Helmut Equipement
Rodolphe Pasciuto est un des principaux partenaires de Victoire. Nous avons choisi de travailler ensemble pour offrir aux clients Victoire et Distance plusieurs ensembles de bagagerie haut de gamme. Ces bagages sont bien-sûr, fabriqués en France, à Chambéry où Rodolphe a installé les ateliers Helmut Equipement.
Rencontre avec celui qui est plus qu’un partenaire.
Bonjour Rodolphe, pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis architecte de formation et passionné de couture depuis l’âge de 11 ans. En 2013, j’ai quitté l’univers de l’architecture pour des raisons éthiques et morales, en rapport avec la façon de construire sur le territoire aujourd’hui.
Pratiquant du VTT depuis l’enfance, j’ai eu l’opportunité de passer vététiste professionnel, en enduro, petit à petit. Je réalisais des vidéos d’aventure VTT enduro pour Vaudé. En 2014, j’ai commencé à être sponsorisé, en 2015 j’étais payé pour rouler.
Après trois ans d’aventures à VTT, j’ai eu un petit garçon. A sa naissance, je me suis posé la question de savoir si je voulais continuer à voyager tous les mois comme avant. La réponse était claire : j’avais envie d'une situation plus pérenne, et qui puisse nous faire vivre correctement, dans une environnement professionnel sain, et qui me permette de rester à la maison pour le voir grandir.
Il fallait que je trouve une solution.
Mes premiers dessins de sacoches datent de 2015. Avec mon expérience de cyclotourisme et de bikepacking, je voyais ce que je pourrai faire. Et pour voyager à VTT et réaliser mes films, j’en avais besoin.
Mais comment t’es venue l’idée de fabriquer des sacoches de vélo ?
Depuis 2010, on fait du voyage à vélo avec Carole, ma compagne, en purs cyclotouristes, avec sacoches latérales, popotte, etc. Déjà à cette époque avait mûri l’idée que, puisque je savais coudre depuis le collège, je pourrais nous faire nos propres sacoches.
Comme Vaudé, mon sponsor principal, ne proposait pas de sacoches à l’époque, je m’en suis fabriqué. Je n’avais pas vraiment le choix puisque je ne pouvais pas être vu sur les vidéos Vaudé avec des sacoches d’une autre marque outdoor !
En 2016, j’ai montré mes toutes premières sacoches au Concours de Machines d’Ambert, sur le vélo de Jolie Rouge Cycles.
En 2017, j'ai lancé la première gamme Helmut et lancé l'entreprise comme auto-entrepreneur. En 2018, tous mes tournages vidéo ont été repoussés d’un an. J’avais donc au moins douze mois pour faire avancer mon projet.
Il y a quand même un grand pas entre le moment où tu te dis "pourquoi pas faire des sacoches?" et celui où tu te lances dans une entreprise ambitieuse ? Comment les choses se sont-elles déroulées concrètement ?
J’avais un peu d’argent de côté pour acheter une machine à coudre et du tissu. Des copains m’ont hébergé au dernier étage de leur collocation, où j’ai pu me faire un atelier, et j’ai donc profité du temps qui s’offrait à moi pour m’y mettre à plein temps.
Avec Julien Fristch, le créateur des cycles Jolie Rouge, on avait comme projet de faire le concours de machines, lui au vélo, moi aux sacoches. Le jour où on a reçu l’invitation, on s’est dit que ça devenait sérieux ! Julien m’a mis la pression parce que son vélo était dément : je devais donc faire de superbes sacoches !
J’ai été surpris par la facilité d’ouvrage, c’était un peu comme si je continuais l’architecture, en fait. J’ai toujours eu un côté manuel alors la couture c’était très simple. Dessiner un bagage en 2D et en 3D était facile, le décomposer pour faire un patron était facile aussi, et après je devais surtout travailler pour qu’il soit le plus esthétique et fonctionnel possible.
En 2016, il n’y avait personne sur ce marché, sauf Berthoud, alors Quand les gens ont vu arriver Helmut, ça a créé une curiosité.
Et puis, le destin s’est tourné vers moi d’un coup en me présentant tous les gens dont j’avais besoin pour me lancer. Je ne connaissais personne; moi je viens du VTT, et la route, je n’y connaissais absolument rien... je ne m’intéresse même pas au Tour de France !
Au Concours de Machines 2016, j’ai rencontré Julien Leyreloup, de Victoire, et Mathieu Lifschitz, déjà connu dans le milieu avec son blog Manivelle.cc, qui m’a dit : "je pars pour la Transcontinentale Race dans 15 jours, fais-moi une paire de sacoches”. Quand il est revenu de la TCR, emballé, il m’a commandé un kit complet : c’est paru tout de suite dans le magazine 200 et j’ai été un peu dépassé par l’afflux soudain de commandes.
C’est là que j’ai créé la société Helmut, avec l’aide de ma famille pour acheter les matières premières, qui sont évidemment le premier poste de dépense.
Justement, ton choix de tissu est assez particulier, presque radical, en relation avec l’éthique qui semble te guider.
C’est assez difficile, car on ne trouve pas tout en France. Mais il y a deux choses qui me semblent logiques : quand tu dois appeler un fournisseur pour commander des matériaux, si tu peux le trouver à 50 km ou à 500 km de chez toi et qu’il parle français, tu vas le faire. Je ne vais pas me casser la tête à apprendre l’Allemand juste pour acheter des tissus. Sachant qu’en France il y a plein d’entreprises qui fabriquent de la matière première, notamment les tissus que j’utilise, qui sont issus du milieu nautique et fabriqués dans le Nord de la France.
Toute la gamme standard et la gamme actuelle sont faites avec des tissus fabriqués à côté de Lille. Pour des raisons techniques, j’utilise aussi du X-pac, comme pour les bagages qui équipent le vélo Victoire du Chris King Open House.
Certains sont rassurés par le X-pac pour des raisons de robustesse et d’étanchéité, et ça me permet d’avoir un autre design de produits. Ce sont des tissus qui sont fabriqués aux Etats-Unis, alors ça ne me paraît pas toujours très logique. Mais il faut faire des compromis, parfois. La notion de la localisation du produit que tu achètes est très importante pour moi. Est-ce que ce serait logique et durable qu’un Américain achète mes sacoches ?
Pour faire mes patchs, par exemple, j’ai tapé sur Internet : “broderie Savoie” parce que je voulais aller les chercher à vélo, tout simplement. J’ai trouvé une jeune femme qui a un petit atelier de confection, je les fais chez elle, ça fait trois ans qu’on bosse ensemble, et même si je pourrais sans doute faire des économies, je reste avec elle et j’essaye d’avoir cette démarche pour à peu près tout, même si ça n’est pas toujours simple.
J’essaye de rester en local au maximum, sauf pour les pièces injectées, les boucles, qu’on ne trouve pas ici. Les sangles sont fabriquées à côté de Saint-Chamond, le sergé aussi. Le caoutchouc tissé, qui s’appelle de l’hypalon, et qui est de la toile de zodiac, est fabriqué sur la frontière belge. Je vais au plus simple. Je n’ai même pas regardé les prix…
Helmut Equipement grandit très vite, quels sont tes objectifs à moyen et long terme ?
J’ai l’impression que plus tu fais de bons produits, plus tu en vends, plus tu peux te développer. Quand je vois l’atelier aujourd’hui, je suis étonné de ce que j’ai : j’ai racheté deux machines à coudre, je commence à avoir un atelier assez dément ! Je me projette sur des machines industrielles que je n’aurais jamais imaginé acheter, on me propose même des partenariats industriels…
Aujourd’hui, J'en suis à plus de mille bagages réalisés. C’est un développement qui me semble assez incroyable, mais je n’ai pas envie de trop grandir non plus, d’autant que je n’ai pas l’intention de lâcher la production pour être seulement un gestionnaire.
Ce qui me rassure c’est que les produits plaisent et que les gens s’en parlent. Je ne fais jamais de communication à part des posts sur les réseaux sociaux et une publicité dans 200.
On peut quand même voir sur les réseaux sociaux plusieurs cycliste avec lesquels tu es lancé dans une relation de sponsoring, de partenariat très humains. Comment les choisis-tu ?
J’ai dû faire attention à ça. Comme j’étais pro en VTT, je sais ce que c’est que diffuser une marque et être sponsorisé. Quand j’ai développé Helmut, je voulais trouver des ambassadeurs. Certains me contactaient, j’allais sur leurs réseaux sociaux et si c’était intéressant pour Helmut, je me lançais.
Mais il faut faire la différence entre les vrais projets et les mecs qui t’appellent parce qu’ils veulent faire un voyage à vélo et obtenir des bagages gratuits.
Parmi les projets sérieux, qui sont presque des projets de vie, il y a Gaëlle, qui est venue me voir avant de partir pour un tour d’Europe à vélo. Helmut n’existait que depuis quatre mois. Elle m’a expliqué qu’elle partait faire un tour d’Europe en hiver, en passant par les Alpes, donc sous la neige, et en revenant par le Nord de l’Europe. Elle était architecte et on s’est très bien entendus. Je lui ai donc proposé un prix, qui correspondait, en gros, au coût de la matière première, et je lui ai fabriqué un ensemble de sacoches.
Mathieu Lifschitz, c’était pareil. Il voulait acheter mes bagages, pas que je les lui donne, et qu’on soit dans un vrai échange.
La visibilité, c’est important si tu veux te pérenniser, te développer raisonnablement et te sortir un salaire régulier. Alors j’essaye de faire ça de façon sensée et de choisir les bons ambassadeurs avec la rencontre humaine au centre de tout ça, comme valeur essentielle.
Apropos de rencontre humaine, justement, peux-tu nous parler un peu plus de la collaboration entre Helmut et Victoire, puis Distance ?
Avec Julien Leyreloup, on s’est rencontrés pendant le Concours de Machines 2016. On s’est tout de suite bien entendus parce qu’on a un passé assez similaire, moi avec le VTT et l’architecture, lui avec le BMX et son métier d’ingénieur. Il a tout arrêté pour faire un premier vélo, j’ai tout arrêté pour faire les premières sacoches, nos parcours étaient assez proches. En plus, on s’est tout de suite très bien entendus.
Comme mon objectif n’est pas de faire le tour des entreprises, je n’ai pas eu envie d’aller chercher quelqu’un d’autre. Avec Victoire on a tout de suite collaboré et on propose des bagages sur mesure aux clients.
Pour Distance c’est différent. On voulait proposer une gamme de bagages adaptés à la marque, avec une facilité d’ouvrage propre à la série, en partant de ce que je fabriquais déjà. On a pris du tissu X-pac noir, très fiable, et c’était parti. C’est un partenariat humain intéressant mais aussi un vrai échange professionnel parce que nos clients ont des valeurs similaires.
La fidélité est une notion importante pour moi et je suis fier de cette relation que nous avons tissée entre Victoire et Helmut.
Exploration des hauts plateaux du Vercors en gravel
Xavier, possesseur du Victoire N°417, a récemment parcouru les singletracks du Vercors en compagnie de son frère Aurélien, lui aussi équipé d'un gravel Victoire, et de Nicolas Joly, (un photographe avec lequel nous travaillons fréquemment, et dont vous pouvez retrouver plusieurs photos sur notre site). Cette traversée a fait l'objet d'une parution dans le magazine Bicycle Quarterly édition N°74 (disponible en cliquant ici), dont nous vous avions brièvement parlé sur notre blog il y a quelques semaines.
Voici le récit des aventures de Xavier, Nicolas et Aurélien.
Texte : Xavier d'Almeida
Photos : Nicolas Joly
Au mois de septembre, entre deux confinements, j’avais des fourmis dans les mollets. Après un été à sillonner les chemins gravel du Massif Central seul ou avec Julien Leyreloup, j’avais envie de changer de paysages.
Mon frère Aurélien, lui aussi heureux possesseur d’un gravel Victoire, a déménagé depuis peu sur le plateau du Vercors, à Villard de Lans, terre d’adoption d’un photographe bien connu de la marque auvergnate : Nicolas Joly. L’équipe parfaite pour une exploration était au complet. Après de nombreuses discussions avec Nicolas, fin connaisseur des lieux, nous optons pour une traversée gravel du Sud-Ouest du Vercors pour finir par la traversée de la réserve des Hauts Plateaux, la plus vaste réserve naturelle de France.
Je connaissais déjà cet endroit pour l’avoir traversé en ski nordique en tractant une pulka. C’est un endroit sauvage peu fréquenté, presque hostile, sans point d’eau ou presque, avec seulement quelques sentiers balisés… et des loups qui vous surveillent du coin de l’oeil. J’avais été vraiment impressionné de trouver leur traces dans la neige au petit matin devant notre cabane, et j’espérais secrètement retomber sur eux en cette fin d’été avec mon vélo.
Impossible de savoir dans quoi on s’embarquait. Environ 130 kilomètres de gravel, un point d’eau, entre 2200 et 3000m de dénivelé, un revêtement inconnu dans sa plus grande partie… Telles étaient les rares données en notre possession.
C’était l’aventure qu’il nous fallait pour une journée intense. Après un premier court aperçu de certaines zones quelques semaines plus tôt, nous étions sûrs que cette sortie serait épique. Pas besoin d’aller très loin pour trouver l’aventure : l’inconnu attendait des des membres du trio au pied de leur porte. Et moi je n’avais qu’à sauter dans le train de Paris, mon Victoire sous le bras.
Le récit de cette journée vient de paraître dans l’édition Hiver de l’excellent magazine « Bicycle Quarterly » de Seattle, racontée en anglais par Nicolas Joly qui sait décidément tout faire. En voici une version plus courte, plus orientée sur mes sensations au guidon de mon cher Victoire Chris King, le vélo le plus éclectique que j’ai jamais roulé.
Le rendez-vous est donné à 6h du matin, au sommet des Gorges de la Bourne, une route sinueuse entre deux falaises. Il fait frisquet et pour ranger nos affaires (ainsi que la nourriture bien nécessaire de la journée), Aurélien et moi sommes équipés de sacoches Helmut Equipement, le partenaire bagages de Victoire. Si le rendez-vous est très matinal, c’est parce que nous ne savons pas bien à quelle sauce vont nous manger les sentiers herbeux et les anciennes voies romaines défoncées du Vercors…
Très vite, l’aventure commence. Surtout pour moi. Ma lampe décide de me jouer un tour et me voilà forcé de me caler entre mes deux camarades pour profiter du rayon des leurs.
La stabilité de mon vélo m’émerveille et les sensations sont étranges. Je ne vois que le rayon lumineux de Nicolas et le parapet à ma droite, qui semble appeler ma pédale. Moi qui ne suis pas un grand descendeur, je me laisse porter par les trajectoires de Nicolas, j’ai l’impression de flotter dans l’obscurité. Je m’en souviendrai longtemps.
Le soleil se lève doucement sur les parois, la brume nappe les champs d’une épaisseur cotonneuse et les étoiles ressortent sur un bleu d’aube fabuleux. Nous avons tous le sourire aux lèvres, comme une belle bande d’inconscients.
Une fourche et nous laissons la route la plus fréquentée de la journée (au moins deux voitures croisées, un scandale !), pour remonter vers Saint Julien en Vercors dans un décor assez féerique. Après encore quelques kilomètres de route, nous attaquons ce que nous étions venus chercher : le gravel.
La piste qui monte au col de Carri est raide, rendue glissante par la rosée du matin, et nous avançons lentement. Je suis toujours sous le charme de la réactivité de mon cadre. Les crampons de mes pneus sont d’une aide précieuse, autant que mon énorme cassette Eagle, dont les derniers crans me permettent de garder un pédalage souple dans le dur. Et je me félicite d’avoir passé autant de temps sur mon VTT pour garder l’équilibre sur cette pente ponctuée d’énormes bûches !
Passé ce point de vue impressionnant, les choses se corsent. Single roulant, puis montant, puis technique avant une descente enduro, un de nos rares mauvais choix du jour.
La disposition anarchique et le tranchant des cailloux taillés comme des pointes de flèches du Néolithique ont raison d’un de nos pneus, mais j’avoue apprécier ce petit exercice technique. Ma peinture en portera quelques cicatrices, mes bras aussi. Heureusement l’acier de ma monture absorbe une partie des chocs, comme mes larges pneus sous-gonflés.
En bas, nous attend une nouvelle piste roulante avant une montée magnifique et raide au milieu des bois. L’ancienne route fait parfois apparaître son goudron entre deux plaques de mousse.
Comme le dit Nicolas dans son article, on se croirait dans un conte de fées.
D’ailleurs, surprise, au détour d’un virage nous attend une petite bicoque équipée de l’unique point d’eau du jour et… de très pratiques et propres toilettes sèches ! L’endroit rêvé pour une pause pique-nique.
Nous en sommes à 50 kilomètres, sereins, croyant que cette échappée serait plus facile que prévue.
Mais ce qui nous attend est effrayant. Passé le col, nous voilà dans l’ancienne voie romaine du Col de Rousset. Pentue, caillouteuse, on se fait sacrément balader sur cette voie tranchée à vif dans la falaise. Tout est vertigineux ici même les sensations, incroyables. Mes pneus de 47 font merveille, je me sens à l’aise et me réjouis encore de la versatilité de mon Victoire.
Après une petite remontée routière, nous passons la station de ski du col de Rousset, fantomatique en cet été finissant. Devant nous se dresse un mur herbeux qui monte pendant près de deux kilomètres, tout droit dans la pente, à près de 20 %. Braves bougres, on tente le coup jusqu’à ce que la gravité nous rattrape et nous force à pousser pendant près d’une heure, le long de ce raidillon puis, hors-piste dans les bois sur un revêtement instable, jusqu’en haut des pistes. Épuisés, nous n’avons avancé que de quelques kilomètres en une heure.
Seule la vue sublime qui s’offre à nous adoucit la légère inquiétude qui point sous nos casques. On le voit le Grand Veymont, là-bas, au loin, et il va falloir passer à son pied avant d’entamer la descente vers Villard de Lans !
Je connais ce coin en ski nordique, mais aussi à VTT. C’est le début d’un incroyable single descendant le long des balcons du Glandasse. Des souvenirs de glisse et de dérapages surgissent et me donnent encore envie de revenir…
En fait de glisse, nous allons nous retrouver sur un terrain cahotique qui ne nous épargnera, rien, surtout les épaules, les bras et les cuisses. Nos organismes déjà largement entamés, peinent à parcourir le moindre mètre. Chaque ligne droite sans un faux plat interminable dans ce désert de roches et de prairies ponctué de rares pins. On s’imagine presque être les futures proies des grands rapaces qui tournoient au-dessus de nous, ou des loups si on ne parvient pas à s’en sortir avant la nuit ! Le délire guette à mesure que les réserves s’amenuisent. Pas d’ombre, pas d’eau jusqu’au miracle d’un abreuvoir devant le dernier refuge de la réserve. Il faut bien l’avouer, malgré nos GPS, on est presque complètement perdus.
La réserve des Hauts plateaux n’offre qu’une piste où les vélos sont autorisés, à condition de ne pas être électriques. Mais les indications sont très rares et le paysage ne permet pas de s’accrocher à des points de repères. Nous voilà donc à pousser, rouler en cahotant, pousser, souffler, remonter en selle pendant de longs kilomètres.
Comme l’écrit Nicolas, chaque regard posé sur nos GPS est désespérant, nous n’avançons pas d’un pouce. Cette portion est le seul endroit du parcours où l’on regrette nos VTT au moins semi-rigides. Les trapèzes s’en souviendront quelques jours...
Et puis soudain, une petite sente part dans les sapins au pied du Grand Veymont. La pente est douce, mais descendante. Les sourires reviennent, l’occasion de constater que nos dents n’ont pas été déchaussées dans les chaos. Nous retrouvons les pistes de ski de fond que Nicolas sillonne en hiver, lui l’ancien champion de ski nordique.
Le terrain est plus soyeux, nos vélos reprennent du poil de la bête en même temps que nos muscles, et la vitesse s’en ressent.
Il reste trente bornes dans le jour déclinant qui donne une lumière fabuleuse comme décor à la merveille de route abandonnée qui remonte au-dessus de la vallée. Un dernier col routier vers Bois Barbu et c’est la descente vers notre point de départ.
Il nous reste juste assez de gaz et de volonté alcoolique pour remonter en haut du village savourer une bière chez Nicolas, une bière au goût d’aventure et d’amitié. La recette parfaite pour une journée qui ne s’oubliera pas de sitôt !
Vous pouvez retrouver l'article porté sur le Victoire N°417 de Xavier en cliquant ici, ou en cliquant sur sa miniature en bas de l'article !
Entre pur VTT, route, gravel roulant, montées cassantes, mon Victoire m’a encore une fois enchanté par sa polyvalence. Il semble armé pour chaque revêtement et c’est exactement ce que je recherchais lorsque je me suis rapproché de Julien la première fois : un vélo capable de m’emmener sur des parcours cross-country, de me faire accélérer quand le bitume vient remplacer les graviers, bref, de me sentir libre à son guidon. Sur cette aventure vercoraise, pas de doute : soumis à des conditions assez extrêmes pour un gravel, il a plus que rempli sa mission !
La peinture chez Victoire
Chez Victoire, nous sommes attachés à l'idée de pouvoir réaliser un projet de bout en bout. C'est la raison pour laquelle nous disposons de notre propre cabine de peinture, dans laquelle sont désormais peints tous les vélos Victoire disposant de notre nouvelle identité graphique.
Cela nous permet d'avoir une continuité dans le processus de réalisation mais également d'accompagner le client dans ses attentes jusqu'à l'aboutissement final du projet. Enfin, nous avons de ce fait la possibilité de produire des peintures selon la manière dont nous l'entendons, de choisir les meilleurs produits et de consacrer à ce travail le temps qui lui est nécessaire.
Tout d'abord, fin 2018, Julien réalisa un stage de formation chez Coale Coatings, référence européenne en terme de peinture de vélos au terme duquel il réalisa la peinture du Victoire N°376. Suite à cela, Victoire réalisa un investissement important soutenu par la NEF, banque éthique finançant uniquement les projets bénéfiques au niveau social ou environnemental. C'est alors l'acquisition de notre outil de peinture. Enfin, le tout premier vélo peint dans cette cabine ne fut autre que notre vélo primé pour le Concours de Machines 2019.
Depuis lors, nous intégrons progressivement la peinture dans nos ateliers, parallèlement à une montée en puissance de notre production.
Que ce soit pour un cadre, une fourche ou une potence, tous arrivent à l'étape de l'apprêt une fois que le travail de polissage des cordons et de traitement du cadre est complètement achevé, de manière à démarrer d'une base propre afin que le rendu final soit optimal.
Ici, Julien ponce l'apprêt appliqué sur le cadre dans le but d'obtenir une surface d'accroche pour recevoir les prochaines couches de peinture et de vernis.
La peinture se déroule sur de nombreuses étapes qui doivent être réalisées avec minutie. Voici le procédé général mis en place pour la réalisation d'une peinture Victoire :
- Le cadre est tout d'abord dégraissé, puis poncé à la main pour réaliser une accroche mécanique pour la couche d’apprêt, puis est ensuite de nouveau dégraissé.
- Application d’un apprêt époxy qui supprime le risque d’apparition de rouille.
- Application d’un apprêt 2K garnissant pour homogénéiser l’état de surface.
- Ponçage de l’apprêt pour obtenir une surface d’accroche parfaite pour l’application de la peinture.
- Application des différentes couches de peintures et de masquages pour obtenir le rendu final.
- Application d'une première couche de vernis protectrice.
- Dépolissage de la couche de vernis pour réaliser l’accroche de la couche de vernis de protection.
- Application de la couche de vernis de finition, brillante ou matte.
Julien sélectionne ses peintures et réalise sa préparation de vernis en fonction du projet et de la finition souhaitée.
Un travail de masquage est ensuite réalisé pour couvrir les zones qui ne seront pas peintes sur le vélo : Plaque numérotée, inserts...
Cette étape permet également de d'obtenir les graphiques présents sur le rendu final.
Le masquage, permettant de peindre ou de ne pas peindre une zone du cadre, sert aussi bien à préserver les zones non peintes du vélo qu'à réaliser les graphismes sur celui-ci.
Ici, Julien réalise des masquages vinyliques pour la réalisation des graphismes du Victoire N°465. Ceux-ci sont également imprimés et préparés dans notre atelier.
Viennent ensuite les différentes couches de peinture et vernis qui vont apporter le rendu désiré au vélo. Ces différentes passes sont rythmées par l'ajout ou le retrait des stickers pour faire apparaître les motifs désirés.
Certaines réalisations sont plus complexes que d'autres. Par exemple, le Victoire N°455 de Marco aura demandé 8 couches de peinture afin d'arriver au résultat final.
En plus du cadre, il est possible de mettre en peinture les garde-boue du vélo. Cela permet de les intégrer à l'ensemble et d'épurer la ligne visuelle de celui-ci.
Le Victoire N°217 de Claire est un bon exemple de tout ce qu'il est possible de faire en terme de finition. Ayant récemment été repeint dans nos locaux, il présente notamment un dégradé géométrique, deux teintes changeant avec la lumière, de nombreux petits détails graphiques et enfin plusieurs couches de peinture incolores chargées en paillettes.
Sa peinture réagissant à la lumière, ses paillettes et son vernis brillant rendent la peinture du vélo de Claire résolument expressive et vivante.
Chaque cadre Victoire, en acier ou en inox, est fabriqué en utilisant exclusivement des zones de contacts en inox. Ainsi, pattes de cadres, inserts de porte-bidon, coupelles de renfort de douille de direction sont usinés en inox et brasés sur le cadre. Les surfaces de contact sont ensuite poncées et polies après le travail de peinture de manière à laisser la zone de contact nue, et ainsi de limiter le risque d’abimer la peinture lors du montage ou lors d’une chute, comme sur l’extérieur des pattes.
Ici, les zones de contact sont nues afin de préserver la peinture du vélo, toujours dans le but de proposer des finitions durables dans le temps.
Nous sommes actuellement en train d’élaborer un catalogue de couleurs spécifiques, ainsi que différents schémas de peinture exclusifs, que nous vous dévoilerons petit à petit sur le site internet.
L’équipe Victoire vous offre également la possibilité de la surprise totale lors de la livraison de votre Victoire. Indiquez nous simplement trois mots pour décrire votre nouvelle peinture et nous vous réaliserons une peinture unique correspondant à la fois à vos attentes et à l’esprit Victoire.
Photo par Nicolas Joly
La possibilité de réaliser nos propres peintures est relativement nouvelle pour l'équipe Victoire. Nous approchons petit à petit ce domaine vaste qui constitue un métier à part entière, en n'hésitant pas à expérimenter toujours et encore pour perfectionner notre savoir-faire.
L'équipe Victoire vous dit à bientôt, nous ne manquerons pas de vous partager nos dernières réalisations !
Victoire dans les éditions de 200, Bicycle Quarterly et Peloton Magazine de ce mois-ci !
Rien de tel qu'un peu de lecture riche en belles images pour démarrer l'année !
Nous avons eu le plaisir de découvrir que Victoire apparaissait dans les magazines 200 n°27, Bicycle Quarterly n°74 et enfin dans la dernière édition de Peloton Magazine. Au programme, vous retrouverez comme habituellement chez ces trois références de la presse cycliste : de la route, du bikepacking, du voyage, des paysages, de belles montures et bien d'autres choses encore.
Matthieu Lifschitz, dont vous nous parlions il y a peu dans notre article "Des nouvelles de Manivelle", apparaît au guidon de son compagnon Gaby en couverture du magazine 200, édition hiver 2020 - 2021. Sa seconde monture Woody est également visible dans une sortie spéciale ou cintres et rames vont de paire. On aperçoit aussi le Victoire du rédacteur en chef Alain Puiseux au cours d'un reportage, et le Victoire de Foucauld à l'occasion d'un voyage au départ d'Italie en dix étapes. Et pour finir, Soph' termine ce numéro 27 avec une BD faisant un clin d'oeil à Victoire!
A l'intérieur du N°74 de Bicycle Quartery, vous retrouverez Xavier et son Victoire 417 à l'occasion d'un tour du Vercors sur des chemins engagés au dénivelé rude. Bicycle Quarterly met également à l'honneur l'artisanat français avec une reportage sur une splendide machine de piste fabriquée par René Herse en 1967.
Enfin, ce premier janvier, Peloton Magazine a paru un article porté sur Victoire à l'occasion de ses dix ans. Le texte et le choix d’images de Nicolas Joly dépeignent habilement Victoire ainsi que son histoire et sa visée. Enfin, vous pourrez y lire quelques lignes sur l’association des artisans du cycle ainsi que sur notre marque annexe, Distance.
L'atelier Victoire est présenté en mots et en images par Nicolas Joly.
Photo par Nicolas Joly
200 sera disponible dans les jours à venir dans les meilleurs kiosques de France. Vous pouvez également le commander sur le site de 200 ou même vous abonner en cliquant ici.
Bicycle Quarterly étant un magazine américain et donc introuvable en kiosque, vous pouvez vous abonner ici - Il en va de même pour Peloton Magazine auquel vous pouvez vous abonner ici.
L'ensemble de l'équipe Victoire vous adresse ses meilleurs voeux pour l'année 2021 !
Notre entreprise est désormais membre du programme 1% for the planet.
Notre entreprise vient d'intégrer le programme 1% for the planet. Nous vous expliquons ici tout ce qu'il faut savoir à ce sujet.
Le programme 1% for the planet est une organisation à but non lucratif qui a été fondée en 2002 par Yvon Chouinard, le fondateur et propriétaire de la marque Patagonia, ainsi que par Craig-Matthews, l'ex propriétaire de Blue Ribbon Files. Ils ont créé l'organisation 1% for the planet dans le but de faciliter la réunion d'entreprises désireuses de participer à cette démarche.
Ici, en plus de l'acte de donation contribuant à la préservation de notre écosystème, le but est de prouver qu'une entreprise peut tout à fait être florissante et actrice d'un investissement écologique.
Enfin, cela permet de faciliter la démarche de dons environnementaux aux entreprises car l'organisation regroupe des associations agréées qui ont prouvé leur implication sur le plan écologique.
Concrètement, les entreprises participant au programme acceptent de délivrer 1% de leur chiffre d'affaires (qu'il soit bénéficiaire ou non) aux associations partenaires de l'organisation, qui portent un véritable engagement écologique et durable.
Notre adhésion à cette association vient renforcer notre démarche visant à réduire l'impact écologique de notre production. Que ce soit pour Victoire comme pour Distance, notre désir est de produire des vélos durables dans le temps en réduisant au maximum notre impact écologique. Pour cela, nous mettons en place plusieurs dispositifs :
- Notre fournisseur principal de tubes est Columbus, située en Italie à environ 600km de notre atelier
- La totalité de notre production est conçue, usinée, soudée, polie et assemblée dans nos ateliers, à Beaumont. La peinture des vélos est réalisée dans nos locaux (pour Victoire) ou localement (pour Distance), à 10km de notre atelier. Cette proximité entre les différentes étapes nous permet à la fois d'être réactifs et de limiter fortement l'utilisation de transports carbonés.
- Nous ne produisons que ce que nous vendons. Nous n'avons aucun stock, et chaque produit Victoire ou Distance entre en fabrication qu'une fois vendu. Cela nous permet donc de ne pas produire inutilement.
- Conscients de l'importance du caractère durable de nos vélos, nous garantissons à vie pour le premier propriétaire chaque cadre sorti de nos ateliers.
- Nous alimentons notre atelier par le fournisseur d'énergie ENERCOOP', coopérative proposant une énergie propre et renouvelable, reconnu comme fournisseur “vraiment vert” par Greenpeace.
Cette intégration nous réjouit et prolonge donc notre désir d'engagement !
Retrouvez le site web de l'association via ce lien
Retrouvez la liste des associations agréées par 1% for the planet via ce lien
Retrouvez la liste des entreprises françaises participant au programme 1% for the planet via ce lien
Cette intégration ainsi que nos autres prises de positions sur le sujet répondent à notre humble désir de proposer une solution responsable et moderne à l'actuelle industrie du cycle. Bien-entendu, beaucoup de démarches restent à mettre en oeuvre, et nous sommes ouverts à toute proposition nous permettant d'avancer dans ce sens. Pour cela, n'hésitez pas à prendre contact avec nous et même à venir nous rencontrer (lorsque cela sera de nouveau possible), nous vous accueillerons avec plaisir !
Des nouvelles de Manivelle
Matthieu, également connu sous le nom de Manivelle, est graphiste, directeur artistique du magazine 200, ambassadeur Victoire, mais surtout passionné de longue distance ainsi que de cyclisme en général. Nous travaillons en étroite collaboration avec lui depuis plusieurs années, tant au niveau graphique que sportif.
Matthieu possède deux fidèles compagnons de route Victoire, Gaby et Woody, qui l'ont accompagné dans de nombreux périples. Tous les trois ont vécu une année pleine d'aventures et de défis.
En cette fin d'année et à l'occasion de la mise à jour de notre site incluant les vélos de Manivelle, nous souhaitions vous apporter aujourd'hui des nouvelles de ces trois compagnons.
Voici donc un compte rendu de la saison 2020 vue à travers les yeux de Matthieu, Gaby et Woody.
La saison 2020 et l'arrivée de Gaby
Malgré les contraintes sanitaires, avec un peu d’organisation et en misant, il faut le dire, sur ma bonne étoile, la saison 2020 s’est passée bien mieux que ce qu’elle ne laissait présager.
J’ai pu participer à quatre épreuves majeures de longue distance qu'elles soient appelées ultra distance en autonomie complète, bikepacking race, ou randonnées au long cours chronométrées.
L’arrivée de Gaby a changé la donne.
Au fil des vélos que Victoire m’a mis à disposition pendant les années précédentes, nous avons pu élaborer pour ce dernier une machine convenant parfaitement à ma pratique et mon physique, ainsi qu’adapter l’équipement en conséquence. Le résultat fut sans appel : j’ai tout de suite ressenti une bien meilleure efficacité lors de ma dernière Transcontinental Race en 2019 où j’ai pu passer sans encombre et dans les temps de course tous les parcours montagneux.
Fort de cette première impression j’ai eu à cœur de m’entrainer et progresser dans ce sens pour la saison suivante. Et rien de mieux que de se jeter dans la gueule du loup pour se confronter à ces difficultés : j’ai choisi en 2020 trois épreuves de grimpeurs ainsi que le traditionnel Born to Ride pour garder l’endurance entre ces aventures.
La route du diable
1426 km / 21382 m. D+ / Temps total : 117 h / classement : 18 ème
Cliquez ici pour découvrir la trace Komoot de Matthieu de la route du diable
Photo par Manivelle
Ce fut l’objectif après le premier confinement. Une sorte de revanche à prendre sur un début d’année tronqué.
J’avais comme objectif assez flou de faire une belle randonnée sans trop savoir à quoi m’attendre avec ce dénivelé positif brutal et constant. L’entrainement est une chose mais ne reflète jamais vraiment la réalité. Ce fut le bon déclic. Tout s’est passé à merveille. Malgré un départ chaotique où j’ai mis du temps à trouver mon rythme, tout s’est régulé comme par enchantement, les monts, les départements et les bivouacs se sont enchainés avec douceur, précision et conviction. Gaby n’a pas sourcillé, rien, il s’est fait discret et fidèle tout au long de ces incessantes ascensions et arriver dans une relative bonne forme au terme de se challenge me galvanisa pour la suite de la saison.
Born to ride 2020
1162 km / 12330 m. D+ / Temps total : 97 h. / Pas de classement sur cette épreuve
Cliquez ici pour découvrir la trace Komoot de Matthieu de la born to ride 2020
Photo par Manivelle
Il était question ici de confirmer ce que j’appellerai « un rythme de croisière ». Je savais déjà ce qui m’attendait pour la fin de saison et j’ai appréhendé cette édition comme un foncier géant. Bien entendu tout ne fut pas si simple et quelques pièges topographiques bien sentis sur le trajet ont pimentés cette traversée française. Ici aussi, la fiabilité de Gaby fut déconcertante, c’était à se demander où était la blague mais il n’y en avait pas, tout allait bien ! J’ai pu me concentrer sur ce que j’avais à faire et profiter pleinement de la route et des rencontres avec les participants.
Les 7 majeurs
367 km / 10 533 m. D+ / Temps total : 40 h. / Grade « Maitre » validé (Moins de 48 h. sans assistance)
Cliquez ici pour découvrir la trace Komoot des 7 majeurs de Matthieu
Photo par Manivelle
Pour le n°26 de 200 Magazine, actuellement en kiosque, avec Alain Puiseux et son fils Benjamin, nous nous sommes élancé à l’assaut de cet incroyable challenge.
Ici la difficulté semble évidente : Il n’y a pas de répit. Nous sommes dans la haute montagne, sans échappatoire. La seule option disponible pour souffler est la descente et ce n’est pas anodin. S’il faut certes un vélo adapté à grimper avec aisance les longs cols de montagne de part sa géométrie, ses matériaux, son poids et son équipement adéquat, il faudra que la machine se comporte aussi bien en descente si l’on espère récupérer un minimum avant le col suivant.
Pour ça, Gaby sait y faire également. Vif, stable et bien posé sur ses pneus de large section, il enchaine les lacets sans surprendre, avec précision, permettant ainsi de souffler tout en prenant un malin plaisir à faire monter les km/h en toute sécurité sur ces pentes sans fin.
Si nos cols français, larges, somptueux, sont des lieux époustouflants et souvent chargés d’une histoire mêlant la sportive et l’historique, je dois avouer que ce sont les cols italiens qui m’ont le plus émus.
Ayant choisi comme point de départ Briançon, ces cols s’attaquent en fin de première journée avant de refaire la bascule en France le lendemain en fin de matinée. Parcourir ces minuscules routes endommagées aux lueurs rasantes vous transporte, vous téléporte dans une histoire où la réalité fleurte avec le mythe.
The Two Volcano Sprint
1072 km / 22467 m. D+ / Temps total : 103 h. / classement : 26 ème
Cliquez ici pour accéder à la trace Komoot "the two volcano sprint" de Matthieu
Photo par Manivelle
C’était LA course de l’année. C’est un peu comme si tout ce que j’avais préparé pendant la saison devait se concrétiser ici.
Le niveau des pilotes internationaux était dingue, la topographie redoutable, le cut off exigeant. Il est encore un peu tôt pour raconter tout ce qui s’est passé pendant la course et un article dédié sera disponible en janvier dans le numéro 27 de 200 Magazine.
Ce que je peux en dire sur un aspect technique, c’est que la saison fut close avec brio, et je peux affirmer fièrement que Gaby a su m’emmener sans aucun pépin mécanique et me faire progresser là où je le souhaitais, déplaçant encore une fois le curseur des possibilités pour la saison 2021 qui est déjà potentiellement bien remplie de rendez vous exaltants !
Retrouvez le récit complet de Manivelle au sujet de la Two Volcano Sprint sur le site de café du cycliste en cliquant sur ce lien !
Au fil de ses épreuves et des entrainements qui les ont précédées, Gaby a su confirmer ses qualités et affirmer qu’il répondait bien au cahier des charges de notre vision d’une randonneuse sportive all road.
S’il est bien difficile de décrypter l’alchimie qui fait un vélo aussi polyvalent il y a tout de même quelques pistes.
- Forcément, « le coup de crayon » à la conception. Savoir comment developer une géométrie dynamique, rassurante et prévisible tout en restant joueuse, ça ne s’invente pas, de même que le savoir faire du cadreur qui va concrétiser à la soudure les plans rêvés.
- Bien choisir son acier est aussi important. Si j’avoue avoir beaucoup d’amour pour l’inox, j’ai pu constater sur le Véloce que j’ai également à disposition tous les avantages du Columbus Life dont gaby est aussi principalement composé. C’est un acier léger, plus facile à emmener que l’inox, doté de propriétés mécaniques proche du chamanisme. La manière dont la machine vous rend ce que vous lui donnez est déconcertante, comme une inertie constante, un pacte d’un donné pour un rendu. C’est une sensation absolument satisfaisante que de savoir que chaque effort entamé aura une incidence positive.
- Les possibilités de fixations sont aussi bénéfiques. Gaby a été pensé pour l’aventure, et c’est sans complexe qu’il arbore une fourche à inserts, des fixations pour les sacoches de cadre, d’outils et même un garde boue qui n’est pas du luxe lorsque vous passez nuit et jour sous la pluie à lutter contre un chronomètre… Tous ces éléments annexes trouvent ainsi leurs places naturellement sans excès de sangles ou d’éléments mal arrimés qui pourraient s’avérer très agaçants au fil des kilomètres. Chaque chose à sa place. Et des soucis en moins.
- Les composants aussi jouent leur rôle dans cette extrême polyvalence. Un cintre large et confortable, des périphériques fiables et d’excellente qualité, un choix de transmission éprouvé et simple à entretenir sont des éléments de grandes valeurs sur lesquels il serait dommage de passer avec trop de légèreté.
- Les roues, un montage artisanal maison haut de gamme, léger et robuste, sont aussi de bonnes alliées. Grâce au dégagement du cadre, elles me permettent un large panel de sections allant du pneu lisse aux larges crampons me laissant la possibilité d’adapter mes gommes aux terrains principalement rencontrés. Leur fiabilité n’a jamais été mise en défaut, une réussite.
Je pense que la meilleure preuve de ces choix judicieux est que je n’ai absolument rien changé depuis sa naissance. Je n’ai fait que remplacer des pièces d’usure comme le plateau, la cassette ou la guidoline, des affaires courantes en somme !
Bien entendu, Woody n’est pas non plus resté à la cave. Initialement conçu comme mon vélo « à tout faire » il a su trouver sa place dans une pratique plus orienté loisir. Ces multiples inserts, sa fourche « maison » quasi indestructible et son matériau en Inox en font une formidable randonneuse tout terrain qui semble ne craindre rien ni personne.
Chaussé de roue en 650 et pneus à crampons, je l’emmène un peu partout dans ma région, chargé de mes sacoches low rider pour des bivouacs sous tente 4 étoiles. Mais aussi et très récemment pour une première en Bikerafting. Une pratique assez curieuse qui consiste à transporter sur un des racks un ensemble gonflable raft / pagaie / matériel de sécurité, permettant de créer des chemins improbables entre route et descente de rivière en simplement démontant les deux roues du vélo et en l’arrimant fermement sur l’avant du bateau.
C’est une sensation unique que de pouvoir croiser les disciplines et s’offrir des parcours inaccessibles ou des bivouacs en bord de rivière mémorables. Cette aventure fut documentée pour le magazine 200 et sera ici aussi disponible dès le mois de janvier !
Prévisions pour l'année 2021
2021 est à notre porte et dans la même dynamique que cette année j’essaye de ne pas me laisser impressionner par les éventuels annulations et reports d’épreuves.
J’ai donc déjà procédé à l’inscription de plusieurs challenges et si le calendrier va s’étoffer au fur et à mesure (et dans la mesure des conditions sanitaires) je serai sur des épreuves encore une fois très excitantes où je ferai de mon mieux pour prendre du plaisir et mettre à profit les progrès réalisés en 2020 :
Race Around Rwanda — Février
All Road race Gravel / Tarmac
Reportage 200 Magazine à suivre dans le n°28
-
Three Peaks Bike race — Juillet
Road Race
-
Torino Nice rallye — September
Gravel Challenge
-
The Trans Pyrénées Race No2 — Octobre
All Road race Gravel / Tarmac
-
Suivant les dates finales ou le report de la TPR, je garde l’option de retourner sur la troisième 2VS :
Two Volcano Sprint 2021 — Octobre
Road Race with a few gravel traps
2020 se clôt donc comme une année riche en expériences et aventures pour Manivelle, dont vous retrouverez les récits dans le numéro de 200 actuellement en kiosque ainsi que dans les prochains qui paraîtront !
Le récit de la Two Volcano Sprint paraîtra également dans la gazette Café du cycliste.
L'année 2021, elle, se présente comme une feuille blanche que notre trio ne manquera pas de remplir. A bientôt pour de nouveaux récits !
Les fourches Unicrown Victoire
Nous sommes attachés à l'idée d'avoir le maximum de marge de manoeuvre possible lorsque nous réalisons un vélo chez Victoire. C'est cela qui nous permet de pouvoir répondre aux attentes les plus spécifiques et de fabriquer des vélos qui correspondent parfaitement à leurs propriétaires.
C'est la raison pour laquelle nous fabriquons, ici, à Beaumont, nos propres fourches Unicrown. En effet, avoir la possibilité de créer des fourches spécialement adaptées aux projets sur lesquels nous travaillons permet d'ouvrir le champ des possibles. Celles proposées par les fournisseurs ne savent pas toujours répondre aux besoins que nous avons car ceux-ci peuvent parfois sortir de l'ordinaire.
Nous tenions à vous parler plus amplement dans cet article des fourches Unicrown Victoire et de leur intéressant processus de fabrication.
Commençons par définir ce qu'est une fourche Unicrown. Quand on parle d'Unicrown, il s'agit en fait de deux fourreaux qui, à l'inverse d'une fourche à raccord, sont cintrés et viennent se positionner directement sur le pivot. Ce type de construction à l'avantage d'être très solide et présente donc un réel intérêt quand on désire, entre autres, transporter de la bagagerie dessus.
Créer ces fourches nous permet d'avoir pleinement la main sur la géométrie de nos vélos mais également sur ce que nous voulons intégrer à leur fabrication : nombre d'oeillets, freinage, fixation de lampe...
La fabrication se fait en plusieurs étapes. C'est un procédé qui demande minutie et concentration, car un tout petit décalage en début de processus prendra beaucoup d'ampleur et posera problème sur la fin de la réalisation. De ce fait, des opérations de contrôle et de vérification sont appliquées tout au long du processus.
Tout d'abord, les fourreaux sont travaillés de manière à pouvoir s'appliquer sur le pivot de fourche. De nombreux calculs et vérifications sont effectués afin de pouvoir apposer ceux-ci sur le pivot avec la bonne angulation.
Après plusieurs manipulations permettant de placer les fourreaux de niveau, ils sont fraisés pour pouvoir s'appliquer sur le pivot.
Ensuite, c'est au bas des fourreaux d'être travaillés afin d'épouser les pattes de la fourche. Ce sont ces réglages effectués avant le fraisage qui vont créer l'angle de chasse et la longueur de la fourche. A chaque fois qu'un fraisage est effectué, un nettoyage de la coupe est fait avec une ponceuse à bande.
Une fois que la fourche correspond aux côtes souhaitées, elle est ensuite pointée : C'est l'étape durant laquelle toutes les pièces constituant la fourche sont assemblées. Des points de laiton sont apposés pour fixer chaque partie l'une avec l'autre. Ici, une série de contrôles est réalisée afin d'être sûrs que la suite du processus peut être entamé sans erreurs.
On vérifie alors que la fourche reçoit la roue avant comme souhaité et que tout correspond à ce que l'on attend de celle-ci. La fourche est ensuite définitivement soudée.
Une fois que la fourche est faite d'une pièce, celle-ci est travaillée de manière à présenter tout ce qui est nécéssaire selon le projet auquel elle est destinée. Trous de passages pour les câbles d'une dynamo, système de fixation pour le système de freinage, oeillets pour garde-boues, porte bagages ou sacoches latérales, voilà autant de détails qui sont réalisés à ce stade de la production.
Ici, le stade de fabrication laisse place au travail de finition.
Le processus de fabrication ne se termine pas là : La fourche est assemblée et préparée mais il lui reste du chemin à parcourir dans l'atelier avant d'être prête à rouler. Il convient maintenant de s'appliquer à la finition de celle-ci afin d'aboutir à une réalisation finie et prête à l'utilisation.
On s'applique donc à nettoyer celle-ci et à la frotter avec du mirlon, un matériau abrasif rendant la surface uniforme. Ses cordons sont ensuite soigneusement polis, puis un produit est est passé sur la fourche pour protéger le matériau.
Vient alors l'étape de peinture de la fourche. Victoire réalise toutes les peintures des vélos incluant notre nouvelle identité graphique en interne, à l'atelier. Nos fourches Unicrown n'échappent pas à cette règle : une fois que la peinture du projet est validée, la fourche est apprêtée, poncée puis mise en peinture et finalement vernie. Réaliser la peinture de nos fourches et de nos potences en accord avec le reste du vélo permet d'aboutir à une esthétique cohérente et à un travail de finition total.
Voici quelques exemples de nos réalisations venant avec des fourches Unicrown :
Le Victoire N°424 : Le vélo quotidien tout confort de José
Le Victoire N°418 : Le polyvalent Breton de Romuald
Le Victoire N°394 : L'urbain rêvant d'aventure de Georges
Le Victoire N°245 : Le deuxième Victoire du Concours de Machines
Nous espérons que cet article aura su vous intéresser ! De la même manière que nous l'avons fait ici, nous vous présenterons par la suite le processus que nous employons pour la réalisation de nos potences sur-mesure et les avantages que comportent la fabrication d'une potence dédiée à un vélo spécifique. A très bientôt !
Victoire dans "Tout Clermont"
Tout-Clermont est un magazine centré sur l'activité de la capitale Auvergnate. Le cycle, ainsi que tous les bienfaits éco-sociaux qu'il apporte à l'espace urbain, sont mis à l'honneur dans l'édition de ce mois-ci. A l'heure de la dixième année de l'entreprise, Victoire a eu le plaisir de pouvoir partager son savoir-faire et son engagement sur quatre pages du magazine.
A travers l'oeil photographique de Mr Denis Pourcher, nous présentons notre travail, notre implication et notre engagement dans le développement de l'artisanat français. Le journaliste Olivier Perrot raconte dans l'article le parcours réalisé depuis la création de l'entreprise il y a maintenant presque dix ans.
Sur ces quatre pages, le magazine Tout Clermont aborde également la création de notre marque Distance, proposant des vélos "prêt-à-rouler" fabriqués dans notre atelier avec les mêmes procédés et les même critères de qualité que nos réalisations Victoire.
Cette nouvelle édition du magazine Tout Clermont est d'ores et déjà disponible en kiosque. Ce numéro intéressera tous ceux qui affectionnent Clermont-Ferrand, le cycle et toutes les problématiques qui gravitent autour !
Le séminaire de l'automne
Tous les ans, l’équipe Victoire part en séminaire.
L’année dernière, il a eu lieu en Italie pour la visite des ateliers Mavic, Columbus et Campagnolo. Cette année nous sommes restés en Auvergne. Une sortie VTT de groupe nous emmena dans le Buron du Lac Servières. Au programme, réunion de travail au coin du poêle et nourriture locale. Ce fut l’occasion pour l'équipe de passer deux jours au grand complet, hors du cadre habituel de nos locaux. En effet, l’équipe a récemment intégré trois nouvelles recrues pour dynamiser la production. Ce fut également ici l'opportunité d'apprendre à mieux se connaître.
C’est au petit matin que l'équipe a pris la route, après quelques vérifications mécaniques, et préparation des casses-croutes.
La météo nous avait promis un temps humide. La sortie partait pour être boueuse.
Après avoir parcouru quelques kilomètres entre routes et chemins, nous somme arrivés d’abord dans la forêt de Ceyrat puis dans la Chaine des Puys sur le GR44. Le vent, les flaques et la silhouette des Puys dans la brume nous ont offert un beau panorama d’automne.
Malgré un petit souci de pneu, le froid, la pluie et la boue, l’équipe gardait le moral et nous sommes arrivés en début d’après-midi.
Au gîte du Lac Servières, le début de l’après-midi se déroula près du poêle pour certains et sous la douche pour d’autres. Une fois les affaires mises à sécher, les ventres remplis et le café servi, la réunion de travail a pu démarrer. Nous avons abordé l'élaboration de nouveaux produits et discuté organisation et efficacité.
Le terrain gras a laissé des traces sur les vélos comme sur nous.
Le dîner fut riche en discussions et en saveurs : la fondue locale et la vue sur le coucher de soleil nous ont donné les forces nécessaires pour le retour du lendemain.
Le retour fut aussi humide que l'aller, ce qui n'empêcha pas d'admirer la beauté de l'Auvergne.
Le groupe est resté complet durant tout le retour. Fatbike, XC et tout suspendus descendent l'un après l'autre les pierres et racines humides des sentiers.
À l’arrivée, lavage des vélos, douche et pizzas très attendues, l’occasion de faire un bilan de la sortie et de faire le point sur les idées évoquées la veille.
Promis, on vous présente le résultat de nos réflexions très bientôt!
L'équipe Victoire arrivée à l'atelier.
Un nouveau symbole pour Victoire
Le temps passe vite, et Victoire a bientôt 10 ans. Ces dix années furent rythmées par une évolution continue de la marque. Au commencement, Victoire devait être une marque de cadres et composants dédiés au pignon fixe. Ces différentes mutations nous ont permis d’aboutir à notre statut actuel de référence dans la fabrication artisanale de cycles.
Pour fêter nos dix ans, nous avons décidé d’ajuster notre identité de marque, de façon à mieux refléter nos valeurs.
L’élément le plus visible de cette refonte est notre nouveau badge de direction. De nombreuses discussions avec toute l’équipe au cours de la dernière année ont permis d’arriver aux conclusions suivantes : nous voulions un badge avec un symbole fort, qui porte à la fois l’héritage des cadreurs artisanaux et qui affiche nos convictions.
Après avoir exploré plusieurs pistes, nous avons décidé de relier notre badge à l’un des symboles forts de la Victoire, le laurier. Evoquant notre respect de la nature, le laurier a été représenté de façon naturaliste. La finition de notre badge célèbre le laiton, l’un des matériaux que nous travaillons tous les jours pour assembler nos cadres en acier.
Tous les vélos Victoire arboreront dès maintenant notre nouveau symbole ainsi que notre logotype actualisé. N’hésitez pas à consulter notre page Tous les vélos pour découvrir nos dernières créations.
Nouveau site web
Cela faisait maintenant plusieurs semaines que nous travaillions sur un nouveau support web pour pouvoir vous présenter de la meilleure des manières notre savoir-faire et nos réalisations : notre nouveau site internet est désormais en ligne.
En plus de travailler la forme, nous avons également optimisé le fond en retravaillant les présentations de certains vélos, en mettant en ligne des inédits et en documentant de façon précise notre façon de travailler. N'hésitez pas à fouiller, à vous perdre dans nos réalisations et à nous faire part de vos retours. Par manque de temps, nous n'avons pas pu remettre tous les vélos présents sur le site, mais nous en ajouterons dès que notre planning nous le permettra.
Nous vous souhaitons une excellente lecture!
Les inserts pour porte-bidons
Nous fabriquons depuis 2016 nos propres inserts pour porte-bidon afin de répondre à des problématiques de durabilité. En effet, étant en inox, disposant d'une surface d'appui importante et n'étant pas peints, ceux-ci permettent lors du serrage du porte bidon de préserver la peinture du cadre et d'offrir un maintien supérieur. Ces inserts sont utilisés en nombre sur l'ensemble de nos cadres pour les porte-bidons, mais aussi pour les fixations de lampe ou de sacoches.
Conformément à notre idéologie, ces inserts sont fabriqués localement, à une trentaine de kilomètre de notre atelier par le sous traitant historique de nos moyeux.
Victoire prix spécial du jury aux Top Vélo Awards 2020
Nous sommes très fiers d’avoir reçu le prix spécial du jury aux Top Vélo Awards 2020 pour notre Victoire Cento n°1. Ce vélo est le premier d’une série limitée à 10 exemplaires. Ce qui distingue les Victoire Cento de nos autres réalisations est la série de tubes employée pour la fabrication du cadre : celle-ci provient de chez Columbus, il s'agit également d'une édition (très) limitée. Les tubes Columbus Cento, reconnaissables grâce à la forme caractéristique de la douille de pédalier, commémorent le centième anniversaire de notre partenaire italien et représentent la quintessence de leur savoir-faire. Les propriétés mécaniques des tubes Cento sont parfaitement adaptées à la construction du vélo cyclosportif ultime.
J’ai ressenti autant d’émotion lorsque je suis monté sur la selle du Victoire Cento que lorsque je me suis assis la première fois dans un fauteuil Lounge Chair, sur la selle d’une MV F4 ou dans le fin baquet d’une Type-E. (…) Le Cento vous donne du rêve et ne vous vend pas une quelconque fiche technique qui sera dépassée dans deux ans. Ce vélo est terriblement juste et les rêves sont immortels…
Chacun des 10 exemplaires de Victoire Cento sera unique, construit selon les souhaits et les besoins du client. Retrouvez l’intégralité du Supertest Top Vélo et plus d’infos sur les Victoire Cento sur le blog.
La série Columbus Cento
La série Columbus Cento a été lancée en 2019 en série limitée, célébrant les 100 ans de la marque milanaise. Les tubes Cento concentrent tout le savoir-faire de Columbus et permettent la réalisation du vélo de route cyclosportif ultime. Chaque tube a été conçu pour améliorer le rendement du cadre sans nuire au confort légendaire de l’acier.L’intégralité de cette série a été produite et vendue et les vélos assemblés en Cento deviendront donc des objets de collection. Nous avons décidé chez Victoire de commander 10 séries de tubes, de façon à créer 10 Victoire Cento uniques, tous gravés à la mains de 1 à 10 en plus du numéro de série Victoire.Contrairement aux autres séries de tubes Columbus qui permettent de réaliser plusieurs types de vélos, la série Cento est entièrement dédiée au cyclosport. N’imaginez donc pas un Cento de voyage ou de Gravel, le résultat ne serait pas adapté.
Ici, chaque tube a été optimisé soit pour favoriser le transfert de puissance à la roue arrière, soit pour améliorer le confort et donc le lien à la route:
Le tube diagonal présente la plus grosse section jamais vue sur un tube diagonal Columbus (44mm), tout en pesant le poids d’un tube diagonal Zona en 31.7mm de diamètre grâce à son épaisseur fine de 0.4mm. Cela permet d’augmenter fortement la rigidité du cadre pour un poids identique à un cadre acier classique.
- Le tube de selle a un profil conique avec un diamètre de 28.6mm au sommet pour augmenter le confort et de 31.7mm en bas pour verrouiller la boîte de pédalier. La zone du puits de selle est également renforcée par une pièce à braser qui reprend le profil du logo Columbus avec élégance.
- Le tube supérieur a un profil similaire au tube de selle. en effet, le diamètre est plus important au niveau de la douille pour optimiser la précision de pilotage. La zone vers la tige de selle quant à elle mesure 28.6mm pour permettre une flexion de celle-ci et donc une meilleure absorption des chocs.
- Le boîtier de pédalier est certainement la pièce la plus représentative de la série Cento. Entièrement usinée, elle est compatible avec des roulements au standard BSA tout en présentant un diamètre au centre de 50mm, là aussi pour limiter les déformations dans cette zone et augmenter le transfert de puissance.
- Idem pour les bases : avec un profil oval de 36mm de haut au niveau du boîtier, ce sont les versions modernes de la célèbre série Max.
- Les haubans voient le retour du profil bi-conique chez Columbus. De faible diamètre au niveau des pattes et du puits de selle, le diamètre passe à 17mm au niveau du passage de roues pour favoriser la rigidité latérale. Ce sont également les haubans les plus fins jamais créés, seulement 0.5mm sur toute la section.
Autre fait notable pour la série Cento, Il existe trois tailles de kits de tubes différentes. Un tube pour la fabrication d’un vélo est construit généralement de la manière suivante : l’épaisseur est plus faible au centre pour le gain de poids (0.4mm ici) et est plus importante aux extrémités dans un but de renforcement ainsi que de bon usinage et soudage du cadre. Ces zones mesurent de 80mm à 120mm pour ajuster la longueur en fonction de la taille du cycliste. Ici les zones sont les plus courtes possibles (40mm), c’est la zone de faible épaisseur qui varie de manière à avoir pour chaque cadre le tube le plus léger possible.
Chaque Victoire Cento, forcément réalisé sur mesure, sera associé à une fourche Columbus Futura (disc ou caliper), sera disponible seulement en montage complet et assemblé avec les meilleurs composants du marché.Si vous désirez le vélo de route ultime et ultra performant tout en restant confortable grâce aux propriétés mécaniques de l’acier, tout cela avec un supplément d’exclusivité, alors la série Cento est faite pour vous. Il n’y aura que 10 Victoire Cento et trois exemplaires sont déjà réservés ou produits avant même l’annonce officielle, de ce fait dépêchez vous si vous êtes intéressés.
Rendez-vous le 16 janvier pour la présentation du Victoire Cento 1/10 !
Olivier : cadreur chez Victoire
A travers cette rubrique, nous vous proposons de découvrir les acteurs de Victoire.
Pour commencer, voici Olivier, toulousain d'origine, arrivé à l'atelier durant un glacial mois de janvier 2017. Olivier a depuis bien trouvé ses marques et il est actuellement en charge d'une partie de la production des projets Victoire. Jeune père comblé, passionné de randonnée (il a traversé la nouvelle Zélande à pieds) et amateur de pneus et guidons (très) larges, Olivier sera ravi de vous faire découvrir notre savoir-faire et d'échanger avec vous autour d'un café si vous venez visiter notre atelier.
Vous pouvez suivre Olivier sur instagram : @_molybdene_
Ton premier vélo ?
Un rockrider 320 jaune MTB rigide. Mais avant ça, il me semble avoir « piloté » un « bi-crotte » jante plastique à baton, un beau vélo d’hypermarché.
Ton vélo actuel ?
Le premier vélo que j’ai fabriqué avec l’aide de Matthieu Chollet (Pechtregon) et terminé en beauté ici chez nous (Victoire). Une randonneuse en 650 équipée à l’ancienne.
Ta première chute (ou la plus marquante) à vélo ?
Une sortie à VTT dans la Clape au-dessus de Gruissan. Je me revois les deux genoux en sang tenant le vélo d’une main à flanc de falaise. La deuxième chute me fit arrêter d’essayer à tout prix de suivre plus doué que moi.
Combien de temps as-tu mis pour finir ton premier vélo ?
Le premier, deux ans je pense. Oui, c’est long, mais je suis un bonhomme qui aime prendre le temps nécessaire.
Combien de temps as-tu mis pour finir le dernier cadre sur lequel tu as travaillé ?
35 heures, peut-être un peu moins. Ben oui, c’est 17485 heures de moins que le premier…
Ton outil préféré ?
Pffff… c’est difficile ça ! J’aime manier le chalumeau. Oui, je sais : banal pour notre métier.
Quelle série de tubes préfères-tu travailler ?
J’apprécie la simplicité du Zona et sa robustesse.
Ta référence en construction artisanale de vélos ?
Difficile à dire, j’aime de nombreuses créations toutes aussi différentes les unes que les autres et de nombreux artisans qui ont une vision parfois aux antipodes. J’aime admirer le travail de Nestor Czernysz. Il essaye, parle de ses échecs et tente toujours de nouvelles expérimentations.
Les trois cadreurs que tu préfères suivre sur instagram ?
Chris Blandford - @theblandbicycle
Sander - @heimbicycles
Enrico Maria Bellé - @bellecycles
Depuis combien de temps travailles tu chez Victoire ?
Un peu plus de deux ans maintenant. Route ou chemin ? Chemin avec des arbres autour, les montagnes au loin et les vaches pas loin.
Laiton ou argent ?
Les deux, j’ai un faible pour la couleur du laiton… bien que… l’argent est plus simple à polir tout de même.
1’’1/8 ou 44mm ?
1’’ 1/8
BSA ou T47 ?
BSA
Attache rapide ou axe traversant ?
Axe traversant.
Droit ou cintré ?
Droit avec un cintrage au bout.
Mono, double ou triple plateau ?
Mono c’est plus simple.
Passages internes ou externe ?
Externe avec de jolis cables apparents. Oui, môsieur !
Pédales plates ou auto ?
Plates d’un côté et autos de l’autre. Il faut juste attendre qu’une marque en sorte de jolies.
Ta taille (et largeur) de roue de prédilection ?
Je veux du 27,5‘’ en 3’’ (ou plus) s’il vous plait.
La forme du guidon de ton futur vélo ?
J’y réfléchis encore mais il sera bizarre…
La dernière chose que tu as apprise ?
La prochaine chose que tu as envie d’apprendre ?
Je veux tout apprendre… Ok, j’aimerais bien apprendre à survivre
Le projet que tu n’as pas encore réalisé, mais que tu rêves de faire ?
Un Clunker avec des … Non, je n’en dirai pas plus, c’est top secret.
Les trois chansons que tu préfères passer à l’atelier ?
Côte Concorde - Feu Chatterton Buddy Guy - Hard Time Killing Floor A light in the Addict - Action Bronson et aussi Juliette Armanet - L’amour en solitaire
Ta dernière sortie ?
Une longue sortie qui débuta de nuit et finit de nuit. Une belle sortie autour du massif du Sancy.
Ta prochaine sortie ?
Une autre longue sortie mais avec un campement, un feu de bois et une rivière au milieu.
Le mot de la fin ?
Kanpai !
Un détour vers l'Italie
Du 11 au 14 novembre, nous nous sommes rendus en Italie après un crochet par Annecy pour rendre visite à nos trois plus importants fournisseurs, Mavic, Columbus et Campagnolo.
Mavic
La première journée fut consacrée à la visite des installations Mavic à Annecy : découverte de la gamme de roues 2021 en exclusivité, visite du Mavic Service Center et du Service Course, mais aussi réunions de travail pour préparer quelques projets en commun pour le printemps prochain..
Un grand merci à Fares, Fanny, Rémi, Maxime, Sébastien, Madeleine, Franck, Michel et toute l'équipe au sang jaune pour leur formidable accueil!
Columbus
Second volet de notre voyage en Italie : Caleppio di Settala et la mythique usine de Columbus. Cent ans d'histoire et un savoir-faire exceptionnel que nous avons pu découvrir durant une journée entière. Ce fut également l'occasion de travailler sur des demandes spécifiques : profils, diamètres et épaisseurs furent discutés pour pouvoir proposer les meilleures caractéristiques sur nos cadres Victoire.
Encore une fois un accueil au top, merci à toute l'équipe Columbus.
Campagnolo
Le dernier jour fut consacré à la visite de Campagnolo. Nous n'avons pas eu le droit de prendre de photos de l'intérieur de l'usine, et ce pour une bonne raison : nous étions présents pour découvrir un tout nouveau groupe Campagnolo, que nous avons tous pu tester sur un magnifique parcours de 40km dans la campagne de Vincenza.
Une chose est sure, nous sommes très impatients de pouvoir rouler avec ce nouveau groupe!
Un immense merci à Valentino, Dino, Nicollo et Nicollo pour cette immersion dans cette usine mythique!
Chris King Open House 2019
Chris King, référence mondiale pour les moyeux, jeux de directions et boitier de pédalier, nous a invité en octobre 2019 à leur événement annuel, le Chris King Open House, pour présenter notre travail au sein de leur usine installé à Portland, dans l'Oregon (USA). Nous avons pour l'occasion réalisé un Victoire équipé des dernières pièces Chris King, dans le coloris disponible en série (très) limitée, le Matte Bourbon.
Portland, ville paisible du nord-est des Etats-Unis, concentre bon nombre d'acteurs du marché du cycle artisanal américain. On peut y rencontrer cadreurs comme Breadwinner, Speedvagen, Sim Works, ou encore The Blend. Mais le plus connu de tous est sans aucun doute Chris King, en activité depuis plus de 40 ans et produisant les meilleurs pièces à roulements de toute l'industrie du cycle. Preuve de cette qualité sans faille, toutes le spièces Chris King sont désormais garantie à vie.
L'événement se déroulait sur trois jours, avec un programme bien chargé.
Après une première rencontre avec le personnel, le premier jour fut consacré à une conférence et un moment d'échange regroupant différents acteurs du cycle. Ce fut l'occasion de rencontrer et de discuter avec quelques confrères comme Adeline de Mercredi.
Un Builder Summit était au programme du vendredi. Après un petit-déjeuner dans les locaux Chris King, tous les cadreurs sont partis découvrir les routes de l'Oregon en direction de la ferme de Mr Chris King pour un barbecue, suivi d'un nouveau moment d'échange avec différents acteurs du cyclisme, comme Enve, Sram ou encore QBP (distributeur américain).
Le samedi, Chris King ouvrait ses portes au public, l'occasion de découvrir à la fois leur formidable outil de production mais aussi les 18 vélos de cadreurs créés spécialement pour l'occasion (dont notre Victoire n°417), et les deux nouveaux coloris Chris King, le Matte Bourbon et le Violet.
Présent lors du Chris King Open House auquel nous venons de participer, John Prolly du site The Radavist a documenté toutes les réalisations exposées dont le Victoire n° 417 de Xavier. L'ensemble des vélos est présenté au travers de deux articles que vous pouvez retrouver ici et ici. Merci à John @theradavist pour sa sympathie et les photos!
Path Less Pedaled est une chaine Youtube dirigée par Russ et Laura, deux passionés habitant à Portland dans l'Oregon. Path Less Pedaled se focalise sur l'aventure à vélo avec des tutoriels pour bien voyager, des essais de vélos ou encore des reportages sur les différents acteurs du cycle artisanal. Laura et Russ se sont rendus à l'Open House Chris King et ont réalisé deux vidéos que vous pouvez retrouver ci dessous :
https://www.youtube.com/watch?v=PfU8Sqo0j7k
https://www.youtube.com/watch?v=5ObDVlepjNU
Les coulisses du Concours de Machines 2019
Après deux participations comme concurrents en 2016 et 2017 puis une en tant que membre du jury en 2018, nous avions à coeur de nous lancer à nouveau dans l'aventure du Concours de Machines. Le thème de cette année, Paris-Brest-Paris, nous attirait particulièrement. Épreuve mythique, elle fait souvent partie des habitudes de notre clientèle attirée par la randonnée et la longue distance.
Six mois avant la course, plusieurs choses nous sont apparues évidentes : ce vélo pour le Concours serait un terrain d’exploration, un prototype qui nous permettrait de sortir de notre zone de confort et de tester de nouvelles idées. Voici l’aventure de la réalisation de ce vélo unique, vainqueur du Concours de Machine 2019.
Un système de démontage en fabrication additive
Première contrainte importante : ce vélo devait être démontable. Nous fûmes rapidement d’accord pour faire en sorte que le vélo puisse être entièrement démonté à l’aide d’une simple clé allen de 5mm. Nous avons donc conçu notre propre système de coupleurs dont la fabrication a été confiée à une entreprise locale : Add-Up, spécialisée dans la fabrication additive. La fabrication additive peut être assimilée à de l’impression 3D mais ici, la technologie réalise des micro-soudures de poussière de métal de façon à monter une pièce couche par couche. Résultat ; des pièces uniques extrêmement résistantes, aux caractéristiques mécaniques supérieures aux pièces obtenues par moulage comme les pièces de raccords de cadres.
Un vélo de voyage très sportif !
La deuxième contrainte imposée par le Concours de Machines concernait les problèmes d’engourdissement des mains suite aux 90h de rang à tenir le guidon.Nous avons fait le choix d’écarter la solution classique des prolongateurs de triathlon par soucis de poids et d’esthétisme et avons cherché a intégrer les composants de l’avant du vélo.Une fois n'est pas coutume, la fourche aura pris presque autant de temps à fabriquer que le cadre. 45 heures de travail auront été nécessaires pour réaliser cet ensemble qui condense en une seule pièce la fourche, la potence, les prolongateurs et le porte-bagage. Cette solution a permis d'économiser du poids tout en épurant les lignes du vélo.Cette fourche accueille une sacoche spécifique, là aussi conçue en interne et fabriquée chez Helmut, à Chambéry par Rodolphe Pascuito.
Un cadre allégé
La fabrication du cadre aura nécessité environ 50 heures de travail à deux cadreurs, au cours de deux semaines intenses. Réalisé en tubes Columbus Life,ilne pèse pas plus lourd qu'un cadre classique, malgré le système de coupleurs maison. Toutes les petites pièces brasées sont réalisées en inox, de façon à supprimer le risque de corrosion. Une fois n'est pas coutume, la douille de direction est au standard 1'', malgré le système de freinage à disque. Cette originalité permet de gagner un poids conséquent sur l'avant du vélo. Un gain permis par design de la fourchequi assure la rigidité du train avant.
Un vélo le plus recyclable possible
Nous nous sommes également imposé une contrainte supplémentaire : réduire l'utilisation de pièces plastiques au strict minimum, et bannir complètement le carbone. Cet objectif très important pour nous, permettait d’être fidèle à l’un des principes fondamentaux de Victoire : minimiser notre empreinte tout en s’efforçant d’améliorer le monde qui nous entoure. Notre projet est ainsi constitué de matériaux recyclables, et nous avons privilégié les pièces robustes et faciles à réparer.
Pour atteindre cet objectif du “zéro carbone”, nous avons fait le choix du groupe Sram Rival, de rayons très léger et résistants Sapim Superspoke et de roues Mavic Open Pro que nous avons percées pour un gain de poids maximum. Quant aux pneus, après un premier choix qui s’était porté sur des 32, l’étude du terrain par notre pilote nous a fait opter pour des pneus plus fins, en 28 qui se sont révélés très utiles pour absorber les longs passages sur des routes au revêtement très efficace.
Ce prototype a également servi à valider certains choix techniques, dont la transmission. Tom a testé testé plusieurs braquets avant de trouver le compromis idéal avec un plateau de 38 associé avec sa cassette 9/32. Ce braquet lui offrait la possibilité de mettre de la puissance sur les longs plats roulants comme d’emmener un vélo chargé de quatorze kilos dans les bosses bretonnes.
“Le vélo est rigide et nerveux, surtout pour une randonneuse qui n’est normalement pas prévue pour présenter ces qualités là”, raconte Tom.” Le pédalier en titane a beaucoup rigidifié l’ensemble et le poids supplémentaire était très bien réparti avec environ un kilo et demi dans chaque bagage. Je ne ressentais aucun problème dans les relances alors que sur une autre épreuve longue distance, la BTR, je n’étais chargé qu’à l’arrière et me sentais plus géné en montée avec un vélo pourtant plus léger.”
La préparation du pilote
Nous avons vite fait le choix de lancer quelqu’un de l’équipe dans la grande aventure des brevets. Tom le Dren, qui s’occupe du rayonnage des roues et du montage des vélos, était partant malgré son inexpérience sur les longues distances.
Pour participer à la course quatre brevets (200, 300, 400 et 600 km) sont nécessaires. Ces brevets ont donc jalonné la préparation très physique de notre pilote. Tom a également ajouté un Tour du Mont Blanc à son programme pour compléter son entraînement.
“Je partais totalement dans l’inconnu”, nous a expliqué Tom. “J’ai dû tout apprendre, et les brevets demandent une organisation bien particulière. Dès le premier, alors que j’attendais des gens pour valider mon passage, je me suis rendu compte sur place qu’il me fallait aller faire tamponner ma carte dans un commerce pour prouver mon passage.” Pour ces brevets, il a roulé sur un vélo destiné à mettre au point sa position typée longue distance, différente de sa position“course”. Nous avons donc réalisé une nouvelle étude posturale pour qu'il puisse aborder les 1200km du Paris-Brest-Paris avec le maximum de confort possible. La position plus haute et un drop moins accentué que sur son vélo habituel a permis d’atténuer les douleurs habituelles des longues distances.
“Les prolongateurs, notamment au retour, m’ont été d’une grande aide”, explique Tom. “J’ai pu faire du 29 km/h pendant deux heures et demi après 900 kilomètres et ils m’ont permis d’économiser de l’énergie. C’est tellement confortable de ne plus se crisper sur le guidon et de reposer ses bras, son cou, ses mains… Tout le haut du corps est soulagé d’un coup grâce à cette position.”
Mettre au point la machine en même temps que le pilote était le défi de ce Concours. “Une des choses les plus compliquées à gérer sur la longue distance, c’est la gestion de l’effort sur les plats, dans le vent… On est complètement seul parce qu’il est très rare, voire impossible de trouver des compagnons de route qui sont exactement au même rythme sur le vélo, mais aussi dans la gestion de leurs pauses. Le plus dur, c’est la nuit, avec les risques de somnolence, et s’habituer à dormir dans des endroits insolites. Sur le brevet du 600 km j’ai même dormi dans le sas d’une banque !
J’ai aussi beaucoup souffert du froid et de l’humidité. Mon corps me demandait toujours plus de nourriture et pourtant je ne sentais plus d’énergie.
Ce qui m’a aussi beaucoup surpris, c’est qu’avec la fatigue, on passe par tous les états émotionnels en quelques minutes. Pendant la troisième nuit, en arrivant vers Paris, c’était très dur mentalement. Mais j’ai beaucoup aimé cette expérience et tout ce travail avec l’équipe pour préparer l’épreuve. Depuis, j’ai pris le goût de la longue distance. On y découvre d’autres intérêts que purement sportifs. J’aimerais refaire le Paris-Brest-Paris pour améliorer mon temps grâce à cette première expérience.”
Parti avec autant d'envie que d'humilité, les efforts et la persévérance de Tom ont payé : après 62 heures de course, il a terminé premier des pilotes du Concours.
Tom en pleine discussion avec Rodolphe (Helmut Equipement) et Nicolas Joly au départ du Paris-Brest-Paris.
Le Victoire au contrôle après le passe de la ligne d'arrivée.
Victoire vainqueur du concours de machines 2019
C'est avec une immense joie que nous venons d'apprendre notre victoire au Concours de Machines 2019 ! Ce résultat conclut une année entière de réflexion et plus de 200 heures de travail à l'atelier pour aboutir à notre machine 2019. L'équipe tient à féliciter toutes les personnes rencontrées à Rambouillet, tous nos confrères, l'ACP ainsi que les membres de l'association des artisans du cycle pour ce fantastique événement qui aura fait avancer le vélo artisanal en France. Vient maintenant l'heure du repos, nous vous donnons rendez-vous la semaine prochaine pour de nouveaux vélos sur-mesure !
20000 Kilomètres avec Woody
"Il y a des montures qui restent figées, excellentes pour ce dont elles ont été conçues et traversent le temps sans sourciller. Il y a aussi des montures qui n'ont de cesse de se réinventer, d'essayer, de devenir des minis laboratoires roulants. Woody en fait incontestablement parti. Initialement l'équipe de Victoire a conçu ce prototype à l'occasion du Concours de Machines 2017 afin de dévoiler le projet de marque Distance et me le mettre à disposition pour la Transcontinental Race N°5. Depuis, nous avons fait évoluer cette machine sous une multitude de formes. Les projets d'aventures sur routes ou pistes les plus divers ont été bouclés, parfois avec de la casse, parfois avec brio. C'est le principe d'un prototype, essayer, échouer, comprendre, essayer de nouveaux et réussir.
Ce qui est valable pour la machine l'est aussi pour le pilote, gagnant-gagnant. Nous avons testé d'autres techniques que la soudo-brasure, des inserts dans du carbone, développé un standard de fourche acier pour disques à axe traversant dédié à l'aventure, cherché des solutions pour une transmission versatile et abordable, testé à grande échelle l'usure réelle des composants. Si parfois des tentatives peuvent être décevantes, il en reste toujours au final la satisfaction d'avoir fait avancer nos connaissances et pouvoir en faire bénéficier les utilisateurs des vélos Victoire et Distance."
20 000 km, ça représente entre autres les Transcontinental Race No5 et No6, un Born to Ride, un Nice-Londres, un Festive 500, une traversée de la Géorgie ou une longue escapade dans les montagnes portugaises pour le magazine 200 ainsi qu'une multitude de randonnées sportives comme les Chilkoot Tour du Vaucluse, Tour de Lozère et tant d'autres. En parallèle de ces aventures sur route, Woody a toujours eu à l'esprit l'idée d'être modulable. C'est ainsi que doté d'une deuxième paire de roues en 650x42 à crampons, il se transforme en un instant en arpenteur des DFCI et fidèle compagnon de bivouacs. Grâce aux nombreux inserts, je peux monter et démonter rapidement tout un ensemble d'accessoires. D'un vélo nu et léger, je peux y ajouter un rack arrière classique, des low-rider, des garde-boues, le tout en autonomie grâce au moyeu dynamo et son jeu de lampe avant-arrière. D'une lente escapade entre amis, il suffit de quelques tours de vis pour déshabiller la bête et filer à travers les départements pour tamponner les fameux brevets. Au delà de ces aspects pratiques, après tant de route avec Woody, si je dois retenir une chose de lui c'est son comportement. Son cadre en inox ne m'a jamais fait défaut. Toujours fluide, vivant, dynamique, qui sait rendre quand il faut ce qu'on lui donne, jamais il ne m'a semblé pataud ou dur à la peine, il a été au contraire un élément fiable sur qui je pouvais compter. Je me suis toujours senti stable et en confiance avec lui. Il a toujours su franchir les obstacles les plus compliqués. Et pourtant il m'a vu buter sur des murs, pleurnicher de fatigue, hurler de joie dans des débordements d'euphorie, lui, il est resté toujours tranquille, le bon pote sur qui tu peux te reposer.
"Aujourd'hui, ce "bon pote" ne prendra pas tout à fait sa retraite. Si nous comptons bien utiliser la somme d'informations considérables que nous avons récoltées pour les mettre à profit sur une nouvelle monture adaptée à la randonnée sportive "all road", Woody va rechausser d'ici peu ses pneus à crampons pour partir en vadrouille sur les pistes et profiter exclusivement de l'éloge de la lenteur, comme toujours, lui, il fera bien volontiers ce qu'on lui demande."
Photos : Matthieu Lifschitz / 200 Magazine / Dan De Rosilles / Tony Bidel
Revue de presse : Top Velo & Cyclist France
Les magazines Top Vélo et Cyclist France nous ont fait l'honneur d'essayer pour le premier notre randonneuse du Concours De Machines 2016 et pour le second le prototype Distance 25. Nous les remercions et vous conseillons de monter sur votre vélo pour aller acquérir ces deux revues chez votre libraire préféré dès maintenant.
Si vous êtes impatients de lire en intégralité ces deux essais, nous vous laissons en découvrir quelques extraits.
TOP VÉLO N° 255
Alexandre Lombardo, rédacteur en chef adjoint de Top Vélo, nous a fait l'honneur d'essayer la randonneuse légère vainqueresse du Concours De Machines 2016.
Je vous vois venir... Mais pourquoi vous parle-t-on de randonneuse dans Top Vélo, qui vous initie d'habitude aux machines les plus légères, les plus rapides, les plus belles, les plus exclusives et aussi les plus chères ? Parce que cette randonneuse construite par Victoire [...} est une bicyclette tout aussi superlative que celles dont je vous parle plus haut. De son imagination à sa création, chaque étape de sa construction est entremêlée de passion et de quête d'efficacité maximale. Un plaisir pour les yeux, mais aussi pour le cycliste, comme vous le lirez plus bas...
La fluidité m'interpelle. [...] Jamais un vélo de route ne m'avait donné tant de sensations de ce type. Aucun vélo "endurance" en tous cas. Affirmer au bout de quelques mètres que c'est la machine de route la plus confortable qu'il m'ait été donné d'essayer... Sans aucun doute.
La randonneuse légère Victoire me permet d'évoluer aux environs de 30 km:h sans forcer outre mesure. [...] Et surtout, que la route soit plane ou pentue, le vélo s'adapte comme par magie. Sa rigidité est plus que suffisante et sa tenue de route-mêlant l'acier au freinage à disques et aux gros pneus-au-dessus de tout soupçon. Je me surprend même à attaquer en descente !
Aux commandes de cette randonneuse légère, on se met à rêver de journées entières passées sur le vélo. De quoi imaginer un périple en Auvergne, le pays de Victoire justement.
CYCLIST FRANCE N°17 - MARS / AVRIL 2019
Thomas Caussé, journaliste chez Cyclist France nous a fait le privilège d'essayer durant plusieurs semaines le prototype du Distance 25, modèle route de notre nouvelle marque de vélo de série.
Alors, quand on m'a proposé de tester un vélo acier, j'ai eu deux réactions, un peu de curiosité, mais surtout beaucoup de suffisance. Quoi ? De l'acier ? Vraiment ? Ça me renvoyait à un autre âge, l'âge de fer sans doute ? Pour moi, l'acier sentait plus les hauts-fourneaux que la haute-technologie. Mais tout ça, c'était avant... Avant de découvrir le Distance 25 fabriqué par Victoire, et surtout avant de rouler avec.
On a l'impression de rouler sur un tapis volant. Mais ce tapis volant n'a rien d'une carpette. Le Distance m'a épaté par sa nervosité, sa réactivité et sa capacité de démarrage en côte.
Je parlais des formidables capacités du Victoire à un ami durant l'essai et il n'était même pas étonné. "Un acier haut de gamme vaut largement un carbone milieu de gamme.", me glissait-il. Au fil des kilomètres, j'ai vraiment pris goût à cette matière et aux excellentes qualités de rouleur du Distance. [...] Après cette période d'essai au guidon de ce vélo acier, j'ai remis en question pas mal de mes principes. J'étais pro-carbone, mais je suis devenu fan de métal.
Les réglettes inox
Un vélo Victoire est une accumulation de détails techniques permettant à nos créations artisanales de se démarquer. Nous vous proposons de nous attarder un peu plus longuement sur ces solutions pensées pour faciliter la vie du cycliste et améliorer la longévité de nos cadres.
Les réglettes inox
Les réglettes en Inox font parties des options que nous proposons sur nos cadres sur-mesure. Elles ont pour rôle de protéger la peinture des frottements provoqués par les gaines de dérailleur et les durites de frein. Cela rend ainsi nos vélos plus durables.
La réalisation
Le placement de chaque réglette est adapté sur chaque vélo en fonction du cahier des charges. Les réglettes en inox sont alors brasées à l'argent 56% directement sur la douille. La finition est ensuite réalisée à la main.
La soudure des réglettes demande une très grande attention afin d'éviter une chauffe trop importante lors de la brasure et ainsi éviter une déformation.
Voici le résultat final
Victoire dans "Très beaux vélos"
Nous avons reçu à l'atelier le dernier livre de Claude Droussent : Très beaux vélos, objets de désir contemporain. Claude Droussent est auteur, journaliste et cycliste. Après des années passées au sein du groupe L'équipe, il devint rédacteur en chef de Vélo Magazine ainsi que co-fondateur de l'épreuve de l'Etape du Tour. Il a dernièrement lancé le site Route and Roots.
Son nouveau livre présente une sélection subjective et éclectique de 60 créations contemporaines, permettant à chacun de découvrir ou redécouvrir des machines de rêve.
Nous sommes très flattés d'apparaître dans cet ouvrage avec la randonneuse du concours de machines 2017 et nous remercions sincérement M. Droussent d'avoir pensé à nous. Un très beau cadeau à offrir sous le sapin à tous les passionnés de vélos !
Une journée sur les confluences cyclable de Chilkoot
Faire confluer vers Lyon des cyclistes pour une sortie de 200 kilomètre au départ des quatre points cardinaux, voilà l'idée lancée par Luc Royer en 2016 avec le Chilkoot Confluences. Pour la troisième année consécutive, une petite centaine de cyclistes étaient au départ de Dijon, Genève, Orange et Clermont-Ferrand avec pour objectif de se retrouver sur la place du Gros Caillou, en haut de la colline de Croix-Rousse, pour partager un brassage local transporté par chacun des participants. L'événément était cette année soutenu par les magasins Cyclable et c'est dans celui de Clermont que nous avons retrouvé nos compagnons de route pour le premier café de la journée. Pour la première fois en trois éditions, celle-ci allait se dérouler sous le soleil !
Nous sommes une vingtaine de cyclistes à quitter la capitale Arverne en direction de l'est tandis que le soleil se lève sur la Chaîne des Puys. Outre les Auvergnats, les participants ont fait le déplacement depuis Paris, Lyon ou Limoges pour se joindre à l'événement. Après avoir traversé la plaine de Limagne en guise d'échauffement, nous arpentons les contreforts du Forez depuis Puy-Guillaume, direction la vallée sauvage de la Credogne et sa pente douce qui nous élève progressivement jusqu'au col de la Plantade.
Après un premier stop à St Just en Chevalet, nous redescendons vers la plaine du Forez où nous nous ravitaillons à Balbigny. La remise en selle après le repas n'est pas des plus évidente, chacun cherche son rythme alors qu'apparaissent les premiers pourcentages des Monts du Lyonnais. La montée à St Martin en Haut par la portion de véloroute nous offre un dernier instant de calme avant de basculer sur l'agglomération lyonnaise. Après 200 kilomètres, le groupe est toujours au complet au pied des pentes de Croix-Rousse, dernière difficulté avant de rejoindre nos compère venus de Bourgogne, de Suisse et de Provence.
Merci à Luc pour l'organisation, à Thomas, notre capitaine de route, pour avoir guidé l'ensemble des participants à bon port ainsi qu'à François du magasin Cyclable Clermont-Ferrand pour s'être levé de bonne heure pour nous offrir le café !
Cette journée fut aussi l'occasion de partager la route avec certains de nos clients, Eric, Jérome et Matthieu au départ de Clermont, et d'en retrouver d'autres à l'arrivée commeThierry, venu de Orange, ou David de Genève. Nous en avons également profité pour effectuer une première sortie au guidon des prototypes Distance, notre nouvelle marque de vélos de série, fabriqués dans nos ateliers.
La deuxième édition du Weekend Victoire
Chaque vélo Victoire est une histoire. La feuille blanche de départ est nourrie par les nombreux échanges entre le futur propriétaire et notre équipe afin de donner naissance au cahier des charges final. Celui-ci est ensuite mis en forme par notre expertise technique : la conception de la géométrie et le choix des tubes et des composants sont autant d’éléments qui permettront de traduire les désirs de nos clients en réalité de terrain. Lors de la livraison, un nouveau chapitre s’ouvre : le nouveau-né est prêt à accompagner son cycliste sur ses terrains de prédilection.
À l’heure actuelle, nous avons eu la chance d’écrire près de 350 histoires différentes, soit autant de rencontres et de liens qui se créent. C’est pour entretenir ces derniers et réunir la communauté qui a grandi autour de nos créations que nous avons lancé l’an dernier le premier Weekend Victoire.
Pour la seconde année consécutive, nous avons réuni les 6, 7 et 8 avril derniers une trentaine de clients et sympathisants sur les routes auvergnates.
Après avoir exploré le nord du Puy de Dôme l’an dernier au travers des routes sauvages qui longent la Sioule, nous sommes cette fois allés à l’opposé, à l’assaut du Massif du Sancy. Ces montagnes ont accueilli la première édition française du Rapha Prestige en 2016. Vous avez également pu les découvrir dans le numéro 10 du magazine Cyclist France.
Chaque participant s’est retrouvé dans notre atelier le vendredi midi pour partager ensemble un encas et découvrir nos dernières réalisations. Certaines étaient encore entre les mains d'Olivier, Fin ou Luka, nos cadreurs, tandis que Luc et Fabien prenaient possession de leurs vélos respectifs. Vers 16h, la troupe s’est dirigée à vélo vers le gîte qui nous accueillera pour le week-end pendant que nous assurions le transport des bagages. Cette première sortie de 36 kilomètres constituait une belle mise en jambe pour le lendemain.
En effet, une grosse journée s’annonçait le samedi, avec un parcours constitué de trois variantes de 100, 125 et 150 kilomètres, permettant à chacun d’adapter selon sa forme du moment. Après une quarantaine de kilomètres vallonnés, nous nous attaquions à la première difficulté : le col du Guéry depuis Rochefort-Montagne, en passant au pied des Roches de Tuillières et Sanadoire.
Une partie des troupes s’est ensuite dirigée vers le Mont-Dore. Après un arrêt à la boulangerie, nous entamâmes l’ascension du col de la Croix Saint Robert, le plus haut du massif, culminant à 1451 m.
Les plus prudents avaient fait le choix de monter directement aucol de la Croix-Morand, depuis son versant ouest, où nous attendait le ravitaillement. Laurence et Christophe nous ont chaleureusement accueilli au Buron du Col avec de nombreux produits du terroir qui nous ont permis de nous restaurer. Certains ont même cédé à l’appel de la truffade ! Si vous êtes de passage dans la région, nous vous recommandons chaleureusement cette adresse !
C’est l’estomac bien rempli que nous avons pu repartir en direction de notre point de départ, via Pessade et le col de la Ventouse pour la version courte, ou St Nectaire, Aydat et Vulcania pour la plus longue.
Le lendemain, ce fut sous un ciel couvert que nous rejoignîmes Beaumont. Thierry Courtadon, célèbre sculpteur local, véritable artiste de la pierre de Volvic, mais aussi passionné de cyclisme, nous a fait l’honneur de se joindre à nous et de nous faire découvrir son atelier. Chacun a ainsi pu découvrir son travail qui s’exporte au quatre coins du monde.
Nous tenons à remercier l’ensemble des participants pour leur bonne humeur et leur sympathie qui ont contribué au succès du weekend.
LES PARCOURS DU SAMEDI
Les serrages de selle
Un vélo Victoire est une accumulation de détails techniques permettant à nos créations artisanales de se démarquer. Certaines zones caractéristiques participent autant à l'esthétique du vélo qu'à sa fiabilité, et requièrent donc toute notre attention.
Assurant la liaison entre le tube et la tige de selle, le puits de selle doit permettre un ajustement rapide de la hauteur ainsi qu’un serrage efficace. C’est donc l’une des zones clés du cadre. Afin de rendre votre vélo Victoire résolument unique, nous proposons trois solutions de serrage différentes :
Le collier de selle rapporté
Depuis le début de l’année 2018, nous utilisons par défaut cette solution technique sur l’ensemble de nos cadres. Une fois le cadre entièrement soudé, le tube de selle est alésé à son extrémité puis fendu sur sa partie arrière à l’aide de notre fraiseuse. Cette technique assure un alignement précis de la fente pour un serrage optimal. L’ajustement est calibré de manière à ce que la tige de selle puisse rentrer en excerçant une légère pression. L’extrémité de la fente est ensuite arrondie à la lime aiguille, puis renforcée d’une rondelle en inox brasée à l’argent. Ceci permet de tripler l’épaisseur dans cette zone de forte contrainte et d’éviter ainsi tout déformation ou création de fissure lors des multiples serrages et desserrages. La zone du puits de selle est ensuite finement ébavurée afin que la tige puisse coulisser sans être marquée. Le collier de selle vient simplement s’insérer sur l’extérieur du cadre après peinture.
Nous avons sélectionné pour nos vélos quatre modèles de colliers :
- Thomson (serrage à vis uniquement)
- Hope (disponible en serrage par levier et serrage à vis)
- Tune (serrage à vis uniquement)
- Paul Components (serrage à levier uniquement)
Les modèles à levier sont recommandés si vous ajustez régulièrement votre hauteur de selle, par exemple pour le transport de votre vélo ou pour une pratique VTT.
Le collier de selle brasé
Cette solution est la plus couramment utilisée sur nos cadres. Avant d’usiner le puits de selle, un cylindre fileté est brasé à l’extrémité du tube de selle. Le processus est ensuite identique à celui décrit précédemment. Cette option particulièrement prisée permet d’épurer la ligne du vélo grâce à une meilleure intégration. C'est l’une de nos signatures esthétiques. Elle offre également un léger gain de poids par rapport à un collier rapporté.
Le serrage de selle intégré aux haubans
Dernière option en date, elle a été validée sur notre randonneuse du Concours de Machines 2017. Plus complexe à réaliser techniquement, le serrage de la tige de selle est ici assuré par pincement des haubans. Pour cela, nous usinons des manchons en inox qui seront traversés par la vis de serrage. Ils sont ensuite brasés à l’extrémité des haubans. Cette option permet de dissimuler complètement le serrage de selle, qui devient alors invisible du côté du pédalier. Elle permet d’obtenir un vélo résolument exclusif, avec une esthétique unique.
Revue de presse : Vojo, Cyclist France et l'Acheteur Cycliste
L'Acheteur Cycliste
Nous avons le plaisir d'apparaître dernièrement dans plusieurs magazines sur différents sujets. Tout d'abord L'Acheteur Cycliste, dans son numéro 147 actuellement en kiosque, nous consacre un reportage de 10 pages. Richard Jamin y dévoile les coulisses de notre atelier et met en avant ce qui rend chaque vélo sur-mesure Victoire unique :
Prise de contact, écoute, questionnaire, recueil d'informations, type de pratique, objectif, envies, tout est passé au crible afin de voir naître les contours d'une machine unique. [...] Pour voir naître un Victoire il faut être au moins deux : celui qui le fabrique, et celui qui l'achète. Et surtout, il faut un point commun incontournable. Se défaire des scories d'un marketing abrutissant et viser l'excellence, son excellence.
Le reportage est complété par une prise en main de deux pages de notre randonneuse du Concours de Machines 2017 dans sa version gravel, au guidon de laquelle Richard avoue avoir "franchement pris du plaisir".
Vojo
Nous avons également le plaisir d'apparaitre dans le premier volume papier de Vojo. Ce "mook" est une véritable oeuvre, avec plus de 300 pages de reportages divers et variés, couchés sur un papier de qualité et accompagnées de très belles photos. Un reportage de 18 pages écrit par Elodie Lanthelme met soigneusement en lumière l'acier et ses qualités grâce à l'intervention de différents acteurs : fabricants, artisans, ingénieurs ou encore industriels :
Plonger dans le monde de l’acier revient à s’immerger dans un univers où les sensations prévalent. Il y a une dimension quasi sensuelle dans la relation à ce matériau, que ses défenseurs dotent de qualités importantes en matière de ressenti dont « confort » et « flex » sont les maîtres mots. [...] Les différents alliages, les traitements divers, les formes des tubes, la possibilité de les moduler ultra finement… Pour ses amoureux, l’acier offre une quantité incroyable de variables d’ajustement. D’où sa magie. En ressort aussi la capacité d’obtenir des vélos aux comportements et caractères propres, derrière lesquels se retrouvent les personnalités de leurs concepteurs.
Elodie a réussi au travers de ce reportage à vulgariser les caractéristiques mécaniques de l'acier et notamment celle qui différencie ce matériau du titane ou de l'alu : le module d'Young.
On simplifie toujours le discours vis-à-vis de l’acier, parce qu’on parle très souvent de la souplesse de l’acier. Mais en vérité, si on considère la structure même du matériau, il est plus rigide que l’alu et c’est ce qui fait la magie des propriétés dynamiques de l’acier : sa limite élastique, le point jusqu’auquel le matériau peut se déformer sans se tordre, le module de Young. On peut jouer avec cette limite, s’en approcher, sans jamais l’atteindre. À l’inverse, l’alu, lui, a une limite élastique très basse, donc on peut bien moins jouer avec, sinon ça casse.
Plus proche du livre que du magazine, cette première édition papier de Vojo aura toute sa place dans une bibliothèque. Vous pouvez vous la procurer directement en ligne : https://shop.vojomag.com/products/vojo-magazine-volume-1
Cyclist
Juste avant que la neige ne recouvre les montagnes, nous avons eu le plaisir d'accompagner la rédaction française du magazine Cyclist dans le Massif du Sancy. Nous avons profité de l'occasion pour baptiser le Véloce Life sur les routes de notre terrain de jeu favori. Vous pouvez désormais le découvrir au travers d'un reportage de 16 pages dans leur dernier numéro actuellement en kiosque. La beauté des lieux et l'ambiance très automnale ont été magnifiquement mises en avant par l'objectif de Ludovic Combe.
200 - LE VÉLO DE ROUTE AUTREMENT
C’était lors du premier Weekend Clients Victoire, en avril dernier. Alain Puiseux, éditeur du magazine 200 - le vélo de route autrement nous parla du projet de la rédaction de réaliser la Diagonale Brest-Menton par le tracé original, celui de la première traversée enregistrée en 1930. L’occasion rêvée de mettre à l’épreuve de la longue distance nos deux prototypes du modèle Aventure, qui préfiguraient alors la randonneuse que nous présenterions au Concours de Machines. De la pointe de la Bretagne à l’extrémité de la Côte d’Azur, les deux machines ont encaissé les 1550 kilomètres et les conditions météorologiques difficiles sans broncher, permettant à leurs pilotes de faire fi de la mécanique et de se concentrer sur la route.
Le reportage est à retrouver dans le dernier numéro de 200 - le vélo de route autrement, disponible en kiosque.
Retour sur le Concours de Machines 2017
Nous vous proposons de découvrir quelques images du Concours de Machines 2017, qui s'est déroulé à Ambert (63) au mois de juillet 2017.
Le travail fourni en amont et l’intensité du weekend ont rendu celui-ci éprouvant, les rencontres ainsi que la découverte du travail de nos confrères furent une expérience enrichissante. Bien que nous n’ayons pas été récompensés cette année, c'est avant tout un sentiment de satisfaction qui se dégage maintenant. L’ensemble de l’équipe s’est investi jusqu’au dernier moment pour présenter une machine aboutie, conforme à nos exigences et à notre vision de la randonneuse moderne. Nous sommes fiers de la machine qui a été présentée qui a su se montrer efficace sur les exigeants tracés foréziens. Les garde-boue et le freinage à disque ont été très appréciés dans ces conditions difficiles.
Le Concours a été également l’occasion de présenter le premier prototype de notre nouveau projet de marque que nous vous invitons à découvrir sur le blog Chemins.cc. Mis à l’épreuve avec succès durant ces 2 jours par Matthieu Lifschitz, ce test se poursuivra pendant tout l’été puisque Matthieu s’alignera à la fin du mois sur la TCR au guidon de ce vélo. Ce dernier préfigure une gamme de cycles haut de gamme, en acier et en inox, fabriqués artisanalement dans notre atelier. Le procédé de soudure au TIG, les géométries et tubes standardisés ainsi qu’un choix de finitions limité permettront de livrer ces modèles dans des délais restreints.
Nous tenons à adresser un grand merci à Christophe Courbou, JP Ferreira de 2-11 Cycles et l’équipe de MILC sans qui l’événement n’aurait pas eu lieu. Merci également à l’équipe des Copains pour leur accueil. Félicitations à tous les constructeurs présents, et en particulier à nos confrères étrangers qui ont fait le déplacement. Enfin, un grand merci à l’ensemble du public pour leur intérêt porté vers l’événement, en espérant que celui-ci perdure dans les prochaines années.
La première édition du week-end Victoire
Les 7, 8 et 9 avril dernier s'est déroulé le premier Weekend Victoire. Nous avons accueilli pour l'occasion une vingtaine de nos clients - propriétaires ou en attente de leur vélo sur-mesure - pour trois jours de vélo sur les routes auvergnates. Nous vous proposons de revenir en images sur cet événement qui a mêlé partage, rencontres et découvertes à travers les endroits les plus remarquables de notre région.
Nous avons la chance d'être situés au pied de la Chaîne des Puys, c'est donc tout naturellement que le départ du Weekend a été donné devant notre atelier. Après avoir présenté en exclusivité aux participants quelques unes de nos réalisations , nous avons pris la direction du Massif du Sancy pour y passer la nuit : près de 40 kilomètres de montées nous attendaient.
Cédric, qui a roulé pour l'occasion sur un de nos deux prototypes de randonneuse, le modèle "Classique", partage son ressenti : "Des paysages à couper le souffle qui vous donnent envie de déménager. On est loin d'avoir la même chose dans le Nord, idem pour le dénivelé : 46,5 km et 1122 de D+, j'ai beau avoir 3200 km de vélo dans les pattes depuis le début de l'année, je ne fais pas le malin. Mais le rythme est plutôt cool et on admire la vue tout en papotant avec son voisin. Les premiers tours de roues avec mon nouveau compagnon se passent merveilleusement bien, même si mon 1,83 m se sent un peu à l'étroit sur ce cadre de 54 cm. Le temps est parfait, le soleil révèle les paillettes de la finition marron métallisé du cadre et l’absence de vent est plutôt bienvenue, surtout que le parcours n'est qu'une gigantesque grimpette."
On ne peut qu'apprécier les différents paysages qui s'offrent à nous, avec le Massif du Sancy encore enneigé d'un côté et la Chaine des Puys de l'autre.
Après avoir profité du spectacle, nous redescendons du Col du Guéry au Gîte du Lac Servières où nous passerons la nuit. C'est le moment pour chacun de faire plus ample connaissance en dégustant une bière artisanale face au coucher de soleil. Alain Puiseux, éditeur du magazine 200, nous a apporté pour l'occasion quelques exemplaires du numéro 12, à peine sorti de l'imprimerie !
Après avoir rechargé les batteries grâce aux excellents plats locaux préparés par Virginie et Bruno, les participants reçoivent leur musette de bienvenue généreusement offerte par Rapha.
Après une nuit réparatrice, l'activité reprend doucement au lever du jour. Pendant que certains s'inspirent des aventures du dernier magazine 200, d'autres observent les vélos présents. C'était pour nous un grand plaisir de voir toutes ces montures en action !
Après s'être réunis au bord du Lac Servières pour la photo de groupe, nous partons pour une longue journée de vélo ! Au programme : 185km et 2400m de dénivelé.
Le tracé suit la Sioule, qui prend sa source au Lac Servières avant d'aller se jeter dans l'Allier, 150km plus au nord. Nous la suivrons jusque dans les Combrailles, à Ebreuil, avant de remonter sur la Faille de la Limagne pour plonger sur Clermont-Ferrand. Nous suivrons les routes les moins empruntées de la région, passant par les lieux les plus remarquables, du Massif du Sancy à la Chaine des Puys, en passant par le Viaduc des Fades.
Photo carte postale au Viaduc des Fades, qui culmine à 133m.
Vous pouvez retrouver en cliquant ici le tracé de la sortie du samedi !
Nous tenons à adresser un grand merci à nos clients présents durant ce weekend. Nous leur laissons la parole pour conclure ce reportage :
Cédric : "Plus que le simple test d'un prototype Victoire, j'ai vécu à son guidon un de mes meilleurs week-ends vélocipédiques. La team Victoire organise des sorties à l'image de ses fabrications et tout n'a été que perfection. J'ai pris un énorme plaisir à rencontrer tous ces passionnés. Et bien que tous ont roulé pour Victoire, personne n'était là pour la gagner. Un bon moment de camaraderie qui montre que le cyclisme n'est pas qu'un sport mais bien un moyen de voyager, de rencontrer et de partager une passion commune."
Frédéric B. : "Je suis ravi de ce weekend de partage et de découverte de la Sioule et de ses abords. Ce séjour auvergnat s’est déroulé dans des conditions idéales. C’est avec grand plaisir que je renouvellerai l’expérience ! Celle-ci m’a permis de mesurer la qualité de vos vélos et la passion qu’ils suscitent. Pour nous, clients, c’est une source de satisfaction, je le suppose, au moins égale à celle du fabricant. C’est bien entendu une source d’investissement et d’effort quotidien pour votre équipe et au travers de ces rencontres - tous les participants étaient fort sympathiques - vous recevez sans doute ce message de vos clients et utilisateurs : continuez ! Le passage de la côte de Loubeyrat n’a fait qu’accroître, in fine et après 180 km, ce sentiment : tout en haut il y la délivrance certes, avec à la clé le "mille-feuille" du meilleur ouvrier pâtissier de France, mais ce qui compte c’est le parcours, l’aventure, les paysages splendides, nos discussions, notre rencontre. Merci. "
Jean-Pierre N. : "Juste une petit mot pour vous dire que j’ai apprécié ces deux jours avec la communauté Victoire (mes cuisses un peu moins… elles ont un peu souffert pour une première sortie de l’année). J’imagine, et j’espère, que l’événement sera renouvelé."
Thierry M. : "Encore merci pour ce beau weekend. La réputation de gentillesse et d'accueil des Auvergnats est bien réelle, et personne n'en doutait. Cela aura été un grand plaisir que de rouler dans des paysages authentiques avec des passionnés."
Christophe C. : "Quel souvenir ce week-end Victoire sous le soleil de Clermont Ferrand ! Clients sympathiques et une équipe Victoire comme on les attendaient : parfaits dans l'organisation et authentiquement vélo. Super intéressant aussi de côtoyer la "Vélo sphère" Victoire Cycles : les Alain, Matthieu, Thierry, Nicolas. Tout cela m'a vraiment fait goûter au vélo "autrement ". Tant et si bien qu'après nos près de 300km du week-end dernier j'ai fait une virée de 199km hier avec mon Versus de Bédarieux à Mazamet et retour. L'aller par le massif du Carroux et la route des Lacs dans le Parc naturel du Haut Languedoc. Le retour plus roulant sur la voie verte de 75km entre la sortie de Mazamet jusqu'à Bédarieux : un régal avec mon Versus. Belle virée d'une journée de liberté."
Les boitiers de pédalier
Le marché du cycle regorge de standards toujours plus nombreux et il est très facile pour les pratiquants de s'y perdre. C'est notamment vrai pour les boitiers de pédalier. Chez Victoire, nous avons sélectionné deux standards pour nos vélos sur-mesure, répondant aux attentes de fiabilité, de qualité de fonctionnement et de performance de nos clients : le BSA/BSC et le T47. Nous allons vous expliquer ici ce qui se cache derrière ces noms de code et quelles sont les particularités de chacun.
LE STANDARD BSA/BSC
Que nous parlions de BSA ou de BSC, le standard est le même. C'est le plus ancien standard utilisé (différents pas de vis existaient alors : italien, français, anglais...) et c'est également celui que nous utilisons le plus. Sa fiabilité et son fonctionnement sont largement éprouvés et c'est un standard compatible avec un grand nombre de boitiers de pédalier : axe carré, Isis, roulements externes...
Le standard BSA/BSC
LE STANDARD T47
Le T47 fut lancé il y a un peu plus d'un an par le constructeur américain Argonaut ainsi que par Chris King. Pour faire simple, le T47 est un boitier PF30 fileté. Pour rappel, le PF30 (Pressfit 30) est un standard qui a pour principe d'intégrer les roulements dans le cadre via des coupelles en aluminium. Le diamètre d'un PF30 est de 46mm. De par son filetage et le diamètre de sa boîte plus large, le T47 est donc une solution plus adaptée pour un pratiquant à la recherche de rigidité ou aux plus grands d'entre nous.
On obtient ainsi la rigidité de ce dernier, accompagné de la fiabilité du BSA/BSC. Seule ombre au tableau, c'est le moins léger des trois standards.
Le standard T47